“La Coupe d’Europe, un ballon d’oxygène“

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Les joueuses de Christophe Maréchal entrent en lice au 3è tour de la Coupe des Vainqueurs de Coupe (©focale.info Thomas Hazebrouck)

Christophe Maréchal, êtes vous satisfait du début de saison de votre équipe de D2F ?

Je serais totalement satisfait si nous étions invaincus, ce qui n’est pas le cas. Nous avons perdu d’un but face à Yutz (19-20) lors de la 2è journée. Peut-être que cette défaite nous a fait prendre conscience que rien ne serait facile. Le groupe travaille bien, le bilan est pour l’instant de 6 victoires, 1 défaite.

Hormis le départ de Laurine Daquin (à l’OGC Nice, ndlr) qui m’embête un peu, nous avons quand même réussi à conserver une grande partie de l’effectif. L’objectif, c’est clairement de remonter au plus vite, dès la fin de saison.

Où se situe la principale différence avec la LFH ?

La plus flagrante, c’est l’aspect défensif. La densité physique, défensive est moindre en D2F. Il y a moins de grandes joueuses, moins de puissance au niveau des gabarits.

Le “choc“ de la relégation est-il digéré ?

Nous sommes focalisés sur cette saison mais oui, si vous me posez la question, c’est toujours un peu douloureux d’y repenser (Dijon s’incline 26-27 face à Nice le 11 mai dernier lors de la dernière journée des Play-Offs, un match nul aurait suffit à leur maintien, ndlr). Le scénario catastrophe que l’on a vécu reste un peu dans les têtes. 

Cela faisait plusieurs années que le club luttait pour le maintien. Nous savions que ce serait difficile, ça l’a été mais ce qui est rageant, c’est que l’on gagne plus de matches que les saisons précédentes. Et c’est l’année où l’on descend.

Nous avons remporté 3 de nos 6 matches en Play-Downs, gagné face à Toulon St-Cyr, Fleury Loiret en Coupe de France. On réalise une 2è partie de saison encourageante et au final, tout cela est très frustrant. Nous voulons rebondir sans attendre.

Dijon 2013-2014

Le CDB version 2013-2014 (©focale.info Thomas Hazebrouck)

Le fait d’être 1er au classement, de gagner plus souvent, est-ce plus euphorisant ?

Oui et non. Car la pression, cette saison, est supérieure. Nous sommes passés du statut d’outsider au statut de favori. Et puis l’an dernier nous avons quand même connu quelques moments d’euphorie, le groupe vivait bien.

Comment abordez-vous la Coupe d’Europe ?

Comme un ballon d’oxygène. Nous sommes dans les temps en championnat et j’ai fais en sorte de bien décloisonner les 2 compétitions. J’ai seulement commencé à parler de l’Europe en milieu de semaine, avec les premières vidéos jeudi.

Dimanche (10 novembre) et celui d’après (17 novembre), nous allons jouer le coup à fond. Nous sommes très motivés mais aussi lucides sur le fait que nous n’irons pas jusqu’en finale, mais pourquoi pas au prochain tour, en février. Nous allons tout faire pour. 

Après, on ne se trompe pas d’objectif. L’objectif c’est de remonter en LFH et nous avons un match très important à Chambray le 23 novembre (J8). La Coupe d’Europe arrive comme une parenthèse que l’on est contents d’ouvrir. C’est positif pour l’image du club, les partenaires, le public. 

Que vous inspire le HC Odense ?

C’est une équipe qui pratique un jeu typique danois, très rapide, basé sur la montée et la circulation de balle. Avec une défense bien en place, je pense que l’on peut leur poser des problèmes. Attention aux pertes de balles car cela ne pardonnera pas.

En face, cela joue très vite, il n’y aura pas une demie seconde de relâche. Notre concentration devra être constante. Il ne faudra pas entrer dans leur rythme, et replier le plus rapidement possible. 

Béatrice Edwige Dijon

Appelée en équipe de France en juin dernier, Béatrice Edwige a ensuite prolongé avec Dijon (©focale.info Thomas Hazebrouck)

A titre personnel, êtes-vous heureux de retrouver la Coupe d’Europe ?

Oui, je ne m’en lasse pas, c’est toujours un plaisir. La dernière fois, c’était avec Fleury (2011-2012), nous avons passé 4 tours et atteint les ½ finales de Challenge Cup (C4). La Coupe des Coupes (C2), c’est un autre niveau, avec des clubs de Ligue des Champions qui sont reversés. Disputer ce genre de matches est toujours passionnant pour un entraineur, dans la mise en place tactique notamment.

En 2003, vous remportez la 1ère Coupe d’Europe (Coupe des Coupes) avec un club féminin français (Besançon), est-ce votre meilleur souvenir sur un banc de touche ?

Le plus grand trophée, à mes yeux, reste celui de 1998. C’est mon 1er titre de Champion de France avec Besançon. Et le 1er, c’est toujours particulier. 

La Coupe des Coupes en 2003 est un super souvenir, après une saison historique (quadruplé magique). Le seul petit bémol, avec le recul, c’est qu’après, le club a commencé à plonger, notamment financièrement. Nous n’avons pas su rebondir. Sur le coup, cela nous a été bénéfique en terme d »image mais on n’a pas su “capitaliser“ dessus. C’était bien sur le moment et puis après, ça n’a pas été simple à gérer. C’était un peu le début de la fin. 

Suivez-vous la LFH ?

Bien sûr. J’ai assisté à plusieurs matches dont Besançon-UMB-B, Fleury Loiret-UMB-B, je regarde les matches sur Sport+. On jette un oeil pour le recrutement car on a envie d’y retourner au plus vite.