Issy-Paris, taille patron !
« Je ne sais pas si je suis l’homme le plus heureux du monde mais je suis un homme comblé« , lâche, le sourire lumineux, Arnaud Gandais, l’entraîneur du Issy Paris Hand. Quelques secondes plus tôt, lui et ses protégées explosaient de joie alors que la troupe francilienne venait de faire d’une pierre… trois coups. Battre Metz, champion en titre, conquérir définitivement la première place du championnat de LFH à une journée du terme et donc s’offrir le luxe d’être exempté de quarts de finale de play-offs et, enfin, décrocher un billet pour la Coupe d’Europe EHF. « C’est surréaliste… Parce qu’on pouvait difficilement rêver mieux, poursuit Arnaud Gandais. Gagner. Face à cette équipe là, c’est déjà un exploit. Maintenant, pour s’assurer avec certitude la première place, il fallait le faire de cinq buts et ça c’était une autre histoire« . Une histoire que Mariama Signaté et ses camarades de jeu ont pourtant écrite avec brio.
Goudjo : « Ça n’est pas terminé ! »
Déterminées dès l’entame de match, les Franciliennes ont mené la vie dure à des Lorraines en difficulté dans le secteur offensif et bien souvent refroidies dans leurs tentatives par une Mayssa Pessoa inébranlable dans ses buts. « On la voulait cette victoire, résume Jean-Marie Sifre, le président du Issy Paris Hand. Le match a été engagé, très dur. Et je crois qu’on n’a pas volé ce succès. C’est une belle victoire et je suis fier de tout le monde, du travail qu’ils ont accompli tous ensemble« .
Une victoire méritée, donc. Et qui laisse des traces. A l’image de Mariama Signaté, qui arborait un gros pansement au dessus de l’oeil droit. « Des points de suture, ça remet les idées en place, plaisante l’ arrière d’IPH et de l’équipe de France. Arnaud nous a secouées à la mi-temps et je crois qu’on a montré une véritable force collective. Quoi qu’il arrive maintenant, notre saison est réussie. » L’heure est donc à la joie. Mais les Franciliennes auront sans doute de nouvelles pages à écrire dans quelques semaines à l’occasion des play-offs. « C’est une très belle récompense, mais ça n’est pas terminé. Les play-offs, c’est le meilleur moment de la saison, souligne Amélie Goudjo. On va pouvoir souffler et se régénérer d’ici les demi-finales pour y arriver en pleine forme.«