Le temps des premiers bilans
Thierry VINCENT (Toulon Saint-Cyr Var Handball) – 5ème de la saison régulière
« A l’issue de cette première phase, on est complètement dans les clous par rapport à l’objectif
qu’on s’était fixé, à savoir rentrer dans le top 6. Et peu importe la manière et la forme. Alors
bien sûr on peut regretter quelques issues défavorables sur certains matches. Dans la globalité, je suis satisfait. De plus, on a su pallier l’absence momentanée de deux joueuses Africaines qui sont vraiment deux pièces maîtresses. Quelque soit notre adversaire en play-offs, chaque match sera dur. Affronter Le Havre est autant délicat dans notre approche que dans la leur. On remet tous les compteurs à zéro désormais. On vise bien évidemment le titre pour renouer avec le succès de 2010. Beaucoup critiquent le dispositif des play-offs. Je pense sincèrement que d’un point de vue médiatique, c’est une très très bonne chose. Cela ajoute de la passion et de l’engouement. Alors certains sont des adeptes de la régularité, selon moi, si l’on réfléchit en termes de sport business, les play-offs sont incontournables à l’instar de ce qui se fait dans le rugby et le basket. »
Manuela ILIE (HBC Nîmes) – 7ème de la saison régulière
«Je dresse un bilan mitigé à l’issue d’une première partie de saison disputée dans des conditions compliquées et sans circonstances atténuantes, en démarrant cet exercice avec les blessées de l’année dernière. De plus Camille Ayglon s’est blessée pendant la Coupe de la Ligue. Son joker médical s’est rapidement intégré mais elle s’est elle aussi blessée au bout de deux semaines. A la fin de cette saison régulière j’estime que l’on sort par la petite porte et j’ai un goût amer. On a modulé, essayé de s’accommoder avec les moyens du moment en essayant de trouver à chaque début de semaine la bonne formule pour sortir de cette situation. J’estime qu’on a été proche des play-offs mais en même temps si loin. Les filles ont manqué de constance et n’ont pas été assez expérimentées dans le money-time, avec notamment quatre matches perdus d’un seul but où on peut nourrir des regrets. C’est rageant, frustrant. Mais j’estime que l’on est sur la bonne voie si tout le monde est en forme au même moment. On va essayer de retrouver cette dynamique et de retrouver le goût de la victoire. Il faut retrouver cette spirale positive. Les cadres comme les plus jeunes, le staff et les dirigeants doivent se serrer les coudes et aller de l’avant. Pourquoi pas dès de ce
quart de finale de Coupe EHF qui nous attend ce week-end. »
Sabrina CIAVATTI (Pivot – Mios-Biganos) – 6ème de la saison régulière
Je dresse un bilan plutôt positif. L’objectif initial était d’accéder aux play-offs. Cette mission est remplie. Le premier objectif est atteint. Désormais le plus dur reste à venir. On se contente parfaitement de cette sixième place même si on sait qu’elle nous réserve un quart compliqué face à Arvor qui est une équipe difficile à jouer. Ce n’est pas le meilleur tirage qu’on aurait pu espérer. On va essayer de relever le défi. Différents critères vont rentrer en ligne de compte lors de ce duel. Physiquement, il faudra être au rendez-vous et c’est l’équipe la plus accrocheuse et ambitieuse qui sera récompensée. Après avoir atteint une finale en Coupe de la Ligue, on a forcément envie d’y regoûter et même d’aller plus haut. On a à cœur d’être championne de France même si la mission sera relevée. Il va falloir aborder les rencontres les unes après les autres et se concentrer pleinement sur chaque face à face. Tout d’abord, on va bien se préparer pour la réception de l’Arvor.
Christophe MARECHAL (Fleury Loiret Handball) – 8ème de la saison régulière
« Forcément, je suis déçu. L’objectif fixé par le club n’est pas atteint à l’issue de cette première phase. Le club en a tiré les conséquences en décidant de ne pas renouveler mon contrat. L’ambition était clairement d’accrocher les play-offs en se positionnant entre la quatrième et la sixième place. L’objectif était aussi d’être européen. Ces deux défaites d’un but face à Nîmes à la maison et Mios nous coûtent cher. Elles auraient pu changé la donne si les rencontres avaient tourné à notre avantage. La priorité, c’est désormais c’est le maintien. On va sans doute naviguer encore entre la 6e et la 8e place comme depuis deux ans. »
Frédéric BOUGEANT (Le Havre Athlétic Club) – 5ème de la saison régulière
«Je suis bien sûr très satisfait des résultats affichés à domicile, moins sur les performances réalisées à l’extérieur où, à mon avis, il nous manque une grosse performance chez l’un des plus costauds du championnat. Je pense notamment à la défaite sur le fil à Arvor, à Toulon…
Par contre, on craque totalement à Mios. Bien sûr, on peut analyser ces courtes défaites face aux cadors, comme des gros bras de fer où l’on a été proche du nul et frôlé l’exploit. Mais ce n’est pas suffisant de rivaliser ou de tenir tête à un adversaire si l’on désir viser plus haut.
Cependant, on a su rester sérieux face à des adversaires réputés plus abordables sur qui on pouvait engranger des points. Dorénavant, en play-offs, il faudra se sublimer à l’extérieur, signer des matches références qui pourraient nous permettre d’aller plus haut. »
Arnaud GANDAIS (Issy Paris Hand) – 1er de la saison régulière
« Pour une équipe qui évoluait en D2 il y a un an et demi, on est forcément très contents de ce que l’on a réalisé. Je n’avais pas à ma disposition un gros effectif mais les joueuses sont vraiment de qualité. Et chacun a beaucoup travaillé pour trouver des automatismes qui se sont créés rapidement. On a aussi pleinement concentré nos efforts sur le championnat, en fournissant un peu moins d’énergie sur les autres compétitions. Ainsi, toutes les forces ont convergé vers un but commun. Plus l’on reste invaincu à domicile, et plus on se sent fort jusqu’à la fin de la saison. C’est la force des quatre premiers à l’issue de la saison régulière que d’avoir su rester invaincu à domicile. Cela promet pour les play-offs, certaines places fortes seront difficiles à conquérir.
Avec cette première place, on a à la fois beaucoup de certitudes puisque l’on va pouvoir se concentrer pleinement sur les quatre derniers matches qu’il faudra livrer. Mais en même temps, on peut avoir certains doutes. On aura passé huit semaines sans compétition. Je ne sais pas si la mécanique va se réenclencher directement. »
Sébastien GARDILLOU (Metz Handball) – 2ème de la saison régulière
« Au cours de cette première phase, on n’a pas effectué un vol tranquille, on a connu quelques trous d’airs. C’est difficile de gérer l’enchaînement des matches avec la ligue des Champions. Mais je reste quand même très satisfait du résultat comptable. Je n’étais pas obnubilé par le classement. Même si nous avions à cœur de rejoindre directement les demi-finales. Cela va nous permettre de faire souffler les joueuses et d’éviter les gros pépins physiques.
Disputer les quarts de finale dans la foulée de la Ligue des Champions n’aurait pas été jouable et nous aurait desservi. Face au Havre lors de la dernière journée, on a livré une prestation de très grande qualité. J’ai retrouvé les valeurs de cette équipe qui font sa force. A savoir jouer sur les grands espaces et faire preuve d’agressivité en défense. Depuis le 10 janvier, on enchaîne les matches tous les trois jours. On a appris à vivre avec cette problématique. C’est tout nouveau pour Metz et pour le handball féminin.
Donc on essuie les plâtres. On désire vraiment être champion de France afin d’obtenir directement la qualification en Ligue des Champions. Chacune des équipes présents en play-offs peut tirer son épingle du jeu et sera difficile à bouger. Ces play-offs ne nous avaient pas réussi il y a deux ans, on va voir si on retenu la leçon cette année. »
Elena GROPOSILA (DIJON CERCLE BOURGOGNE) – 9ème de la saison régulière
« Le club a vécu une période très difficile depuis le début du championnat puisqu’il fallait intégrer les jeunes pour qu’elles s’aguerrissent le plus rapidement possible. Donc forcément, ce travail n’a pas été facile. Et quand on gagne peu, forcément il est aussi difficile de rester de bonne humeur et de conserver la confiance. Mais les joueuses se sont accrochées, elle se sont vraiment battues notamment lors du succès face à Besançon. Le groupe a aussi réussi à
s’arracher pour tenir tête à Toulon. On va jouer notre carte à fond lors de ses play-dows. Le plus difficile sera véritablement de concrétiser tout le travail effectué depuis le début de la saison en assurant le maintien.
Dorénavant, tous les matches seront disputés. Il faudra se livrer pleinement, se battre sur chaque ballon et chaque duel pour espérer connaître un sort favorable. Ces play-downs se joueront « à la vie à la mort ». Toute équipe est prenable mais chacune peut aussi faire la différence. »