Week-end intense en émotions
Yvette Broch et ses coéquipières si près du but hier soir.
Metz 28-33 Holstebro (Coupe EHF, Finale retour)
En allant s’imposer de 4 buts au Danemark, Metz pensait certainement avoir fait le plus dur… Dans l’entretien que nous accordait Sandor Rac dans l’avant match, le coach messin faisait pourtant preuve de vigilance. Ainsi nous confiait-il à quelques jours de la finale : “Nous sommes bien placés pour savoir qu’une finale, c’est 120 minutes, pas une de moins. Nous ne sommes qu’à la moitié du chemin“. Et d’ajouter : “En ½ finale retour, Holstebro a rattrapé ses 6 buts de retard en s’imposant de 7 au retour (18-24, puis 22-29 chez les Danoises de Midtjylland, ndlr). Nous sommes prévenus“.
Ce dimanche aux Arènes, les coéquipières de Kristina Kristiansen (12 buts hier, meilleure buteuse) ont récidivé, justifiant leur “statut“ d’équipe redoutable à l’extérieur, en championnat comme en Coupe d’Europe. Ainsi face à Metz, elles ont su marquer comme au tour précédent, un petit but de plus au retour… suffisant pour être sacrées championnes d’Europe. Deux ans plus tôt en 2011, les Danoises avaient subi le même sort que les Messines, s’inclinant en finale de cette même Coupe EHF.
Pour la 1ère finale dans l’histoire du Metz HB, plus de 5 000 personnes (5274 exactement) dans des Arènes combles, arborant des tee-shirts jaunes “spéciale finale“, retenaient leur souffle dans l’espoir d’assister au 1er sacre européen du club, la 1ère Coupe EHF dans l’histoire du handball féminin français. Le tout devant les caméras de beIN SPORT et Mirabelle TV. Comment ne pas y croire, si près de but ? Si près du but, un seul et unique but… L’expression est lourde de sens en ce lendemain de finale.
Une finale retour durant laquelle les coéquipières de Nina Kanto n’auront jamais su se mettre à l’abri. Elles auront toujours couru après le score, sauf à deux minutes de rentrer aux vestiaires (14-13, 28’) après un 3-0 infligé à leurs adversaires. Vestiaires qu’elles rejoignent avec un but de retard (14-15), mais toujours 3 buts d’avance dans le cadre de la double confrontation. C’est à partir de la 37ème minute, après une entame de 2nde période bien mal négociée par les Messines, que les Danoises sont virtuellement “championnes d’Europe“ pour la 1ère fois dans la rencontre. Metz n’aura jamais vraiment su inverser la tendance, malgré les nombreuses parades de Gervaise Pierson (18 arrêts au total) qui n’aura fait que repousser l’échéance.
Et repousser le pire des scénarios puisque les Dragonnes, s’inclinent finalement de 5 buts à domicile, après avoir gagné de 4 à l’extérieur. Le sport est parfois très cruel… Mais jouer une autre finale, dans 3 jours, pourrait permettre à Sandor Rac et ses joueuses, de rebondir dès mercredi, au Palais des Sports d’Orléans. Il reste aux Dragonnes 2 finales (Championnat, Coupe de France), un objectif, le doublé et leur saison pourraient tout de même être exceptionnelle. Metz défiera Fleury Loiret, son dauphin en saison régulière, dès ce mercredi en finale aller de Play-Offs, en direct et en intégralité sur beIN SPORT.
Statistiques
Metz. Gardiennes. Pierson (18 arrêts), Glauser. Joueuses de champ. Prudhomme (1/2), Kanto (1/4), Zaadi, Baudouin (1/2), Piéjos (1/2) Broch (5/6), Andryushina (3/11), Pidpalova (2/4), Ognjenovic (5/8), Gonzalez Ortega (2/3), Luciano (1/3), Tandjan, Liscevic (4/9), Ngo Leyi
Exclusions. Kanto (12′), Broch (27′), Andryushina (32′), Luciano (34′), Broch (53′)
Entraîneur. Sandor Rac
Holstebro. Gardiennes. Toft (16 arrêts), Lundsby. Joueuses de champ. Heindahl (1/2), Blichert, Gravholt (5/7), Andersen (1/1), Jonsdottir (0/1), Burgaard (4/10), Loerper (3/7), Kjaer, Stefansdottir (1/2), Norgaard (7/13), Kristiansen (12/17)
Exclusions. Heindahl (10e), Heindahl (20e), Burgaard (34e), Kristiansen (38e), Burgaard (44e)
Entraîneur. Niels Agesen Nielsen
L’internationale norvégienne Charlotte Mordal, ici à l’aller à Paris-Coubertin, a inscrit 5 buts au retour, sur le parquet d’Hypo Nö.
Hypo Nö 31-21 Issy Paris (Coupe des Coupes, Finale retour)
Issy Paris s’est incliné 31-21 sur le parquet du club autrichien en finale retour de Coupe des Coupes. Avec 8 buts à rattraper avant le coup d’envoi (22-30 à l’aller à Paris-Coubertin), le miracle n’aura pas eu lieu.
Et cette finale retour de Coupe d’Europe, la 1ère dans l’histoire du club, s’est disputée dans la douleur, tant l’effectif d’Issy Paris est amoindri par les blessures en cette fin de saison. Sans Mariama Signaté, Lesly Briemant, Amélie Goudjo, blessées, les Lionnes ont à nouveau montré du cœur, tenant tête à leur adversaire durant les 10 1ères minutes (4-3). Mais il s’avère bien difficile, sur toute une finale, de rivaliser avec l’un club les plus titrés d’Europe. Ce, qui plus est lorsque la capitaine des Lionnes, déjà en délicatesse avec sa cheville, dût quitter ses coéquipières après 20 minutes de jeu.
Le tableau d’affichage affichait 16-8 à la pause (soit 16 buts de retard pour IPH), et si l’on ne se fait guère plus d’illusion quant à l’issue finale, pas question d’abdiquer pour les Lionnes, qui repartaient au combat avec leurs armes. Les jeunes Fanta Keita (17 ans) et Barbara Moretto (19 ans) inscrivaient chacune un but face à l’internationale brésilienne Barbara Arenhart, impériale à l’aller comme au retour.
Il est toujours difficile de s’incliner en finale, mais les Lionnes, qui ont disputé la 1ère finale de Coupe d’Europe de leur histoire, ont réalisé un parcours plus qu’honorable dans la compétition, éliminant notamment Rostov (vice-champion de Russie) en 1/2 finale. Bravo à elles, ainsi qu’aux Dragonnes. Et merci pour toutes ces émotions partagées.
Ces performances sont historiques pour le handball féminin français et témoignent de la qualité des équipes engagées dans le championnat de France LFH.
Justement, en championnat, il reste 2 rencontres à disputer pour Issy Paris, dont la 1ère ce mercredi (15 mai) à Biganos et ce dimanche (19 mai). Objectif, décrocher la 3è place du Championnat de France LFH 2012-2013, face à Mios Biganos.
Statistiques
Hypo Nö. Gardiennes. Arenhart, Blazek. Joueuses de champ. Do Nascimento (7), Acimovic (6), Carvalho (4), Franca Da Silva (4), Rodrigues (3), Mauler (3), Dedic (1), De Souza (1), Kaiser (1), Cavaleiro (1), Goricanec
Entraîneur. Andras Nehmet
Issy Paris. Attingré, Batistella (gardiennes), Mordal (5), Gardoni (4), N’Gouan (4), Toskovic (2), Kpoze (2), Spincer (2), Keita (1), Moretto (1), Lassource
Entraîneur. Arnaud Gandais
Play-Downs
Incroyable scénario dans cette dernière journée de Play-Downs, qui sourit à l’Espagnole Patricia Jimenez Alonso (meilleure buteuse avec 7 buts) et Besançon, au détriment de Dijon.
Dijon/Besançon, l’ascenseur émotionnel en Play-Downs
Le suspens aura duré jusque dans les ultimes secondes de cette 6è et dernière journée de Play-Downs. Si Toulon St-Cyr et Nice étaient déjà sauvés, Besançon et Dijon se sont livrés un duel à distance, et c’est Besançon qui assure son maintien à l’issue d’un scénario catastrophe pour les Dijonnaises, qui avaient pourtant leur destin entre leurs mains.
Une victoire, ou un nul, quel que soit le résultat de Besançon, suffisait au CDB pour se maintenir en LFH. Dans un match très crispant au Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy, le score affichait 26-26 à 1 minute du coup de sifflet final, avant que la Niçoise Marine Desgrolard n’inscrive le but de la victoire pour l’OGC Nice.
A quelques dizaines de kilomètres de là, le temps était suspendu à Besançon. Les joueuses de Florence Sauval venaient de l’emporter face à Toulon St-Cyr, mais durent attendre le résultat de Dijon pour connaître leur sort. Moins de 5 minutes plus tard, elles apprenaient la défaite sur le fil du CDB, synonyme de maintien en LFH pour Besançon.
Dénouement presqu’inespéré pour l’ESBF, qui n’avait plus son destin entre ses mains. L’explosion de joie des Bisontines contraste avec l’immense déception de Dijonnaises inconsolables. Céline Murigneux et Ludivine Jacquinot, auraient aimé une meilleure sortie devant leur public, avant de mettre un terme définitif à leur carrière en fin de saison.
Pas facile, dans ces conditions de préparer la finale de la Coupe de France face à Metz le 25 mai prochain. Les 2 équipes les plus tristes ce week-end, auront tout de même l’occasion de terminer la saison sur une belle note à Bercy.
Play-Downs, Résultats 6è journée
Besançon 31-28 Toulon St-Cyr (15-16 mi-temps)
Dijon 26-27 Nice (10-11 mi-temps)
Play-Downs, Classement final
1. Nice, 18 pts (5V, 1D)
2. Toulon St-Cyr, 14 pts (2V, 4D)
3. Besançon, 13 pts (2V, 4D)
4. Dijon, 12 pts (3V, 3D)