Cpe de France : Finalistes sans pression

 

Toulon Saint-Cyr est une équipe aguerrie et dressée pour briller en Coupe de France. Tenante du trophée, la formation varoise s’apprête à vivre une deuxième finale consécutive, ce dimanche (13H) face au Havre dans l’enceinte de Bercy, au terme d’un parcours qui force l’admiration. L’Arvor 29 a fait les frais du savoir-faire varois en demi-finale (succès 34-33 ap. t.a.b). Une équipe qui sait gérer les moments intenses lors d’une séance de jets de sept mètres fatidique et fatale aux Finistériennes. A l’approche de ce moment qui peut embellir une saison, Thierry Vincent fait montre de flegme et d’une tranquillité à toute épreuve. « Paradoxalement, je n’éprouve pas de pression et de tension particulière. Ce stress était davantage présent lors du dernier match face à l’Arvor, concède le technicien toulonnais. C’est déjà une satisfaction d’atteindre la finale et je sais que ce sera une belle fête. On lèvera la Coupe si on le mérite à l’issue de ce match.
Après un titre de champion de France conquis en 2010, un succès en Coupe de France l’an passé, Thierry et ses ouailles entendent bien asseoir un peu plus leur empire sur la scène nationale. On pense bien évidemment à ce titre qui serait l’assurance d’une place en Coupe d’Europe la saison prochaine. Et cela permettrait d’assurer une stabilité dans les performances et les récompenses.
A la différence du Havre, l’effectif toulonnais jouit d’une expérience non négligeable dans la gestion d’un événement d’un telle ampleur. Jouer dans une salle aussi impressionnante est un moment particulier. L’an passé, on était resté scotchés, bluffés. On sait désormais à quoi s’attendre. »

 

« Le danger est de se disperser »
Sur les quatre formations professionnelles féminines et masculines présentes en finale, Toulon Saint-Cyr est la seule équipe à ravir la finale pour la deuxième fois de rang. Pour cet affrontement capital, Siraba Dembélé et ses coéquipières seront privées d’Alexandra Bettacchini et Laurence Maho, toutes deux blessées. Christianne Mwasesa, auteur de neufs buts lors de la demi-finale victorieuse et Marie-Paule Gnabouyou tiendront leur rang malgré un manque de rythme.

Le club varois trouvera sur son chemin un adversaire tout aussi chevronné qui se prépare à disputer sa huitième finale en sept ans. Titré en 2006 et 2007 et finaliste en 2010, Le Havre est un habitué des grandes finales. « Je ne ressens pas de pression puisqu’on a l’habitude d’aborder ce genre de rendez-vous. On aborde cette rencontre avec sérénité, dixit Frédéric Bougeant. Et l’entraîneur du HAC de surenchérir, le club éprouve beaucoup de joie de participer à cette fête exceptionnelle. Le club normand espère bien compter sur l’appui de ses supporters. Huit bus vont faire le déplacement, soit environ 400 personnes. Après une dernière séance d’entraînement ce samedi midi, le groupe havrais arrivera sur Paris aux alentours de 18H. On va prendre le temps de se préparer pour se mettre tranquillement dans notre bulle. Le danger c’est de se disperser et de perdre sa lucidité et la qualité de son jeu dans cette atmosphère ». La grande question sera aussi de savoir si le Havre, grandement sollicité par les échéances européennes, a récupéré de ses efforts généreusement consentis.