HAC-Fleury Loiret. L’avant-match avec Aurélien Duraffourg

Aurélien Duraffourg LFH HAC
Aurélien Duraffourg et ses joueuses ont pris 12 points, sur 12 possible, lors des 4 premières journées. 

4 matches, 4 victoires, peut-on parler d’un début de saison parfait ?

Il est en tout cas idéal sur le plan comptable, parce qu’il nous permet d’accrocher le wagon des leaders (Metz, Issy Paris, Fleury Loiret). Dans une saison régulière suivie de play-offs, je suis persuadé qu’il ne faut pas accumuler de retard en septembre-octobre, il pourrait ensuite être irrémédiable. Alors, oui, nous sommes satisfaits d’avoir réalisé un sans faute en septembre. Mais octobre s’annonce encore plus compliqué.

Vous y attendiez-vous, ou pas du tout ?

Pour être honnête, non, nous souhaitions accrocher 3 victoires. La victoire à Bordeaux (UMB-B 23-25 HAC) est pour nous un joker, obtenu après un match au scénario particulier. Même si nous avions de bonnes sensations avec ce nouveau groupe, la fin de préparation a été compliquée avec les blessures d’Ana de Sousa, de Jasna Toskovic ou de Gina Lorentsen. Mais ces moments de « crise » nous ont permis de mobiliser toutes les joueuses dans la construction de l’équipe. C’était, je crois, un mal pour un bien.

Entre Nîmes, l’UMB-B, Besançon, Nantes, quel a été le match de votre équipe le plus abouti ? 

Ils sont tous différents, mais aucun n’est un match référence. Dans le jeu, nous ne sommes pas Györ ou Skopje non plus, et nous n’avons survolé aucun match. Par contre, j’aime le caractère dont notre équipe fait preuve à domicile en essayant d’imposer son style de jeu. 

Et à l’extérieur, cette identité nous a permis de revenir quand nous étions menés de 5 buts à Bordeaux, de 2 buts à Nantes. Mais il nous faut continuer à progresser en attaque, pour réintégrer les blessées et tendre vers un jeu plus fluide, plus direct.

Le 2è match à Bordeaux, qui s’est joué dans les dernières minutes, auriez-vous pu le perdre l’an dernier ?

Sûrement. Le fait que le groupe ait peu changé, le fait que les plus jeunes prennent des responsabilités, nous apporte un peu plus de stabilité émotionnelle. Mais cette 2ème période à Bordeaux, nous pouvons la rejouer 10 fois, je ne suis pas sûr que nous la remportions toujours de la même manière. 

Qu’est-ce qui fait la force du HAC 2013-2014 ? Intrinsèquement, le groupe est-il plus fort que l’an dernier ?

J’aimerais vous dire oui à la fin de saison. 

Le fait d’être (co)leader confère-t-il un surcroît de confiance à l’entraînement, en match ?

Non, parce que nous sommes lucides sur notre programme à venir. Fleury, Metz et Toulon lors des 3 prochaines journées, Nice et Issy Paris ensuite, ce n’est pas rien quand même. Alors oui, nous travaillons plus sereinement mais nous essayons de rester humbles d’un coté, et ambitieux de l’autre.

Quelles sont les nouvelles au sujet de vos 2 “blessées“ du début de saison Jasna Toskovic et Gina Lorentsen ?

Gina a repris contre Besançon et petit à petit, elle regagne du temps de jeu, mais Hadja Sawaneh réalise un bon début de saison. Pour Jasna, c’est maintenant une question de jours, elle a recommencé à s’entraîner. Mais avec cinq semaines de convalescence, il lui faudra du temps pour revenir à son niveau.

Maakan Tounkara LFH Fleury
Karolina Siodmiak, Maakan Tounkara, Fred Bougeant de retour dans une salle et un club qu’ils connaissent bien, et où ils ont vécu de grandes émotions. 

Que vous inspire votre adversaire de ce dimanche, Fleury Loiret ?

Que c’est une équipe du top niveau, avec un sacré roster, capable d’être compétitive sur le tour préliminaire de Ligue des Champions il y a 3 semaines. C’est fort sur tous les postes et c’est fort pendant 60 minutes. Tous ces éléments en font, pour moi, un favori de la LFH.

Les HAC-Fleury de la saison dernière ont été particulièrement disputés (HAC 27-28 Fleury à l’aller, Fleury 25-23 au retour). Ce sont des matches vraiment particuliers ?

Oui, parce que ce sont des belles affiches entre deux grands clubs. Et deux belles équipes, dans lesquelles pas mal de joueuses se connaissent, espagnoles comme françaises, et je crois qu’elles ont toutes envie de réaliser une belle prestation.

Est-ce “étrange“ de recevoir Fleury Loiret en étant devant elles au classement ?

C’est rare ! L’année dernière, personne sauf Metz, n’a eu ce privilège. Mais si nous nous inclinons, nous serons ex-aequo. La priorité n’est pas là. Bien jouer, rivaliser le plus longtemps possible, prendre et donner du plaisir, ces traits de caractère me paraissent plus importants que le classement, ponctuel.

Quelles sont les Panthères que vous “craignez“ le plus ?

Toutes ! Et puis je n’oublie pas que c’est aussi le retour des anciennes joueuses du HAC : Karo (Karolina Siodmiak), Darly (Zoqbi de Paula), Nely (Carla Alberto) et surtout Maakan (Tounkara)… Elles ont été des joueuses emblématiques du Havre par leurs performances. Elles ont fait le bonheur du HAC, j’espère qu’elles ne nous feront pas de malheurs cet après-midi.

Parmi les 4 premiers du classement actuel, vous êtes le seul club à ne pas jouer de Coupe d’Europe. Est-ce un atout à moyen, long terme ? D’ailleurs, revoyez-vous vos objectifs à la hausse ?

Encore une fois, le classement ne signifie pas grand chose pour le moment. J’espère avoir à répondre à cette question dans 2 mois. Concernant nos objectifs, ils demeurent les mêmes, se qualifier pour les play-offs et retrouver la Coupe d’Europe. Après si une porte s’entrouvre…