Cléopâtre Darleux : “Je vais redécouvrir la LFH“
Cléopâtre Darleux, 24 ans, vice-championne du monde (2009, 2011) avec l’équipe de France.
Cléopâtre, comment allez-vous, comment se passe le stage avec les Bleues ?
Ça va, le stage se passe super bien. Cela fait toujours plaisir de retrouver l’équipe de France, en plus là à Capbreton, les conditions sont vraiment exceptionnelles. On peut aller à l’entraînement en vélo, à la salle de muscu, le cadre est magnifique.
Tout est réuni pour que cela se passe pour le mieux. On travaille bien et on a 2 matches mercredi et dimanche (Slovaquie-France, France-Finlande, ndlr).
Cette fois-ci, après le rassemblement, vous ne repartez pas au Danemark ?
Oui cette fois, je reste en France (sourires). Au Danemark, le championnat a fini le 21 mai, j’ai pu organiser mon déménagement. Je n’ai pas encore d’appartement à Nice mais j’ai déposé mes affaires là-bas. Après le stage, on a quelques vacances, et la reprise en club va arriver tôt, en juillet. Je suis contente de revenir en France.
Vous avez signé 2 ans avec l’OGC Nice, à quand remontent les premiers contacts ?
Cela fait un petit moment, déjà la saison dernière donc cela fait un an et demi à peu près. La 1ère fois que Sébastien Gardillou m’a appelée, il me restait un an de contrat avec Viborg. J’ai voulu bien l’honorer jusqu’au bout. J’aurais pu continuer à l’étranger, dans un autre pays, mais le projet de Nice, je l’ai trouvé très intéressant.
Et aussi, le fait de travailler à nouveau avec Sébastien Gardillou, que j’ai connu à Metz, c’est important. Il y a aussi beaucoup de joueuses avec qui j’ai joué à Brest (Arvor 29).
Le fait qu’Alexandra Lacrabère, votre coéquipière en équipe de France, signe également à Nice, cela a-t-il pesé dans votre choix ?
En fait, ma décision était déjà prise avant que j’apprenne qu’elle vienne aussi. C’est avant tout le projet de Nice qui m’a convaincue. Après oui, quand j’ai appris que Alex (Lacrabère) et Samira (Rocha) venaient aussi, c’est sûr que c’était une bonne nouvelle.
En tant que gardienne, avoir la meilleure buteuse du championnat (Alexandra Lacrabère, 129 buts) dans son équipe, c’est mieux que de l’avoir en face ?
(Sourires) Oui c’est sûr, ça vaut mieux. Mais avec moi, attention, il faudra défendre ! (sourires).
Après Arvor 29 et l’équipe de France, Cléopâtre Darleux et Alexandra Lacrabère à nouveau réunies sous les mêmes couleurs, Rouge et Noir.
D’autres clubs français vous ont-il approchée ?
J’ai eu quelques contacts avec d’autres clubs français, et aussi étrangers. Parmi les projets, je pense que Nice était le meilleur choix que je pouvais faire.
Quels sont les objectifs de l’OGC Nice Handball ?
Les objectifs n’ont pas encore été annoncés. On ne connaît pas encore tout l’effectif pour la saison prochaine, il y a, je crois, de nouvelles joueuses qui vont arriver. On parlera de tout cela fin août, là je pourrai vous dire précisément nos objectifs pour la saison. Mais globalement, le projet du club à l’avenir est de faire partie des meilleures équipes de LFH.
Vous sentez-vous plus forte après 2 saisons au Danemark ?
Je pense que j’ai beaucoup appris, au même titre que toutes les filles qui partent à l’étranger. On découvre un autre handball, une autre culture en fonction du pays. J’ai beaucoup appris, dans beaucoup de secteurs.
Là, je vais redécouvrir la LFH, cela va changer. Il y a beaucoup de jeunes joueuses qui se sont affirmées, des internationales étrangères. J’ai hâte de débuter ce nouveau challenge, j’espère que cela se passera bien.
Dans quel domaine avez-vous le plus progressé ?
Je pense surtout le professionnalisme. Au Danemark, tu es plus livré à toi-même, tu n’as que le handball alors j’ai vraiment dû apprendre à travailler seule, me structurer aussi en dehors des entraînements.
Est-ce que vous parlez danois ?
Oui, mais pas couramment. J’allais à l’école là-bas, je prenais des cours mais aussi tout le monde parle anglais donc au final, on parlait presque plus anglais entre nous. Ensuite comme j’ai su que je partais, du coup j’ai un peu levé le pied sur les cours… J’avais fait allemand au collège, ça m’a un peu servi car ça ressemble un peu au danois.
Femme de Défis parmi les Femmes de Défis.
Vous revenez avec 4 trophées, dont 3 gagnés cette saison. On imagine que c’est une satisfaction ?
Oui, faire le triplé (Championnat, Coupe du Danemark, Coupe d’Europe), j’en suis vraiment contente. Au début de la saison, ce n’était pas forcément l’objectif de tout gagner, mais on s’est senties vraiment bien, on fait une super 2è partie de saison, et cela se concrétise par des titres donc ça fait toujours plaisir.
Suiviez-vous la LFH depuis Viborg ?
Oui, j’avais la télé française, j’ai pu voir quelques matches sur Sport+, même si parfois on jouait en même temps.
Avez-vous craint que Nice ne parvienne pas à se maintenir ?
Forcément pendant les Play-Downs, je n’étais pas trop sereine. J’avais souvent les filles au téléphone et elles étaient confiantes. Je suivais les Lives sur le site de la LFH, et quand on suit ça de loin, c’est pas pareil. Elles se sauvent à l’avant dernière journée (Nice termine 9è de l’exercice 2013-2014, ndlr) et donc quand j’étais sur la route pour Nice, dans le camion de déménagement, Nice n’était pas encore sauvé, donc forcément cela fait quelques frayeurs (sourires).