Que sont-elles devenues… avec Vasilica Popa
Ancienne pivot et ailière du Pouzin et de Mios Biganos, Vasilica Popa a eu, au fil de sa carrière, un réel coup de cœur pour la France. Si bien, qu’une fois ses stabils remisées, elle a décidé de rester là où la balle pégueuse l’avait menée. Jusqu’à devenir une professionnelle et une élue locale qui compte !
Elle est probablement la plus Ardéchoise des Roumaines. À deux doigts de faire découvrir des recoins de la vallée de l’Ouvèze mieux que n’importe quel natif du cru. Vasilica Popa, ex pivot et ailière du Pouzin HB07, passée aussi par Mios Biganos, est en effet devenue en quelques années une figure incontournable de la charmante commune historique. Et elle le doit autant à ses talents de joueuse qu’à sa naturelle aménité. Il faut dire que celle qui a fait trembler les filets grâce à son poignet fulgurant a complètement plongé ses racines dans le calcaire local. « Dans les dernières années de ma carrière, j’ai eu pas mal de propositions pour aller ailleurs » glisse l’intéressée. « Mais les gens et la vie que j’ai rencontrés ici, c’est tout ce que je voulais. Il fait bon vivre en Ardèche. Dès mes premiers jours, quand je suis arrivée, j’ai été comme chez moi. J’ai eu la chance de tomber dans un club familial, avec des gens qui sont passionnés par le handball. J’ai été accueillie à bras ouverts. Depuis, grâce au handball, et à l’après, j’ai un réel épanouissement dans mon travail et dans le sport. »
Devenue assistante administrative dans une importante « entreprise familiale locale » qui est partenaire du club, la fidèle joueuse (2004-2011) s’est vite sentie comme un poisson dans l’eau, elle qui a commencé à envisager l’après handball, vers ses 30 ans, après une mauvaise blessure dont elle s’est néanmoins remise. Elle indique : « Ça a été un gros questionnement car, à mon époque, cela n’était pas aussi préparé que maintenant. Mais j’ai eu la chance, grâce au club et aux gens autour du club, de pouvoir me reconvertir, alors que j’avais donné toute ma vie aux entraînements et à la compétition. Sur mon CV, il y avait seulement le handball… Sur la fin, je suis passée de pro à semi-pro. »
Et la transition s’est faite progressivement pour celle qui a su, aussi, donner de son temps pour entraîner les jeunes. Si bien qu’une fois bien installée dans sa vie pro et personnelle, la bondissante joueuse a même été sollicitée afin de s’engager en politique lors des municipales de 2020. Ce qu’elle a fait puisqu’elle avait obtenu, quelques années plus tôt, la nationalité française. « C’est sûr que ça n’est pas commun puisque je viens de Roumanie et que je me retrouve à la commission sport de la ville, au cœur de l’Ardèche. Mais je voulais rendre ce que le sport m’a donné. Et aider du mieux possible les gens ici. Et si le travail ou la vie en général peuvent nous amener sur d’autres chemins, quand on a été sportif de haut niveau, on le reste toute sa vie. On a toujours le sport caché dans un coin de notre cœur et on n’est jamais loin des terrains. C’est ce que j’essaye de faire. Je suis ainsi en contact avec les présidents des clubs locaux. On a plus de 2900 habitants et pas moins de 20 associations sportives. Le Pouzin est une ville très sportive et il y a beaucoup à faire. C’est passionnant. »
Avec les actuelles 11e de la D2F comme fers de lance, il y a en effet de quoi faire ! « Je suis tous les résultats de très près. Je pense que les filles vont réussir à se maintenir. Je leur souhaite le meilleur et surtout de pérenniser cette place en 2e division nationale. Ça n’est pas rien pour une petite ville comme la nôtre, mais cela montre qu’il y a un vrai dynamisme et cela doit inspirer les plus jeunes ! »
Avec une bonne âme comme « Vassi » qui veille, il n’y a pas de doute !