ITW (Mérignac) – Marine Desgrolard : « Rester fortes même dans la défaite »
(photo : Bertrand Delhomme)
Promu cette saison en Ligue Butagaz Energie, le Mérignac Handball n’a pas encore ouvert son compteur de succès au plus haut niveau. Un bilan loin d’être alarmant pour la formation girondine, qui a dû composer avec un calendrier difficile (Nice, Brest, Nantes…) et une pléiade d’absences de joueuses cadres. Pour autant, le jeune collectif de Philippe Carrara s’accroche, et poursuit son apprentissage du très haut niveau en attendant son heure. Entretien avec Marine Desgrolard, qui a pris le temps de nous répondre sur les débuts de son équipe au sein de l’élite, avant d’affronter le Metz Handball ce samedi dans le cadre de la J06 (20H30).
Marine Desgrolard (ailière droite de Mérignac) :
Vous restez sur cinq défaites de rang depuis le début de la saison. Malgré ce bilan, vous avez réalisé de belles prestations, à l’image de vos duels contre Nice et le Brest Bretagne. Comment analysez-vous vos débuts au sein de la Ligue Butagaz Energie ?
C’est encourageant dans le sens ou nous avançons match après match. Nous savions que le début de saison serait compliqué, que nos premiers points se feraient attendre. Maintenant, après nos premiers matchs contre Nice et Brest, nous avions pour ambition de prendre des points contre Bourg de Péage et Dijon. On se rend compte que nos meilleurs matchs, nous les avons fait contre de grosses équipes, mais qu’on a pour le moment du mal à être au rendez-vous dans les moments importants face aux concurrents directs. Il va falloir grandir encore, et je suis convaincue que nous en avons le potentiel. Le groupe doit grandir, collectivement, individuellement, et c’est comme ça que l’équipe va progresser.
Justement, vous avez décroché contre Bourg de Péage et Dijon, pourquoi ?
On perd les matchs sur des détails, on manque encore de régularité dans nos performances, de constance pendant 60′. Nous faisons trop « l’accordéon » au tableau d’affichage, et il faut que nous parvenions à gommer nos petites erreurs, pour aller chercher nos premiers points dans ce championnat.
Vous devez aussi composer depuis le début de la saison avec les absences de plusieurs joueuses cadres…
On joue parfois avec une base arrière de 22 ans de moyenne d’âge, il faut relativiser notre début de saison. Quand les blessées vont revenir, ça va nous faire du bien, pour l’expérience, la maturité dans le jeu. Maintenant ce que nous avons pu produire avec nos jeunes jusqu’à maintenant, c’est super positif. Il faut garder toute l’expérience acquise sur le début de la saison, ça va forcément être un plus pour la suite. Aujourd’hui c’est compliqué surtout par rapport aux entraînements, car on sollicite plus les joueuses présentes, maintenant avec les retours qui arrivent, je suis persuadée que ça va aller mieux.
Personnellement, vous êtes arrivées à Mérignac l’année dernière en milieu de saison. Comment se déroule cette aventure ?
Je suis très contente et fière d’avoir cru en ce projet. J’ai signé à Mérignac au milieu de la saison dernière pour rejoindre un projet ambitieux, qui était de monter en LFH, et nous y sommes parvenues. Je ne regrette pas une seule seconde mon choix, et aujourd’hui nous avons un groupe qui fonctionne bien. On aime être dans cette équipe, c’est vraiment un plaisir au quotidien, et c’est aussi pour ça que je suis confiante pour la suite.
Mérignac était habitué à quasiment tout gagner depuis deux ans, cette saison c’est plutôt l’inverse en ce début d’exercice. Comment gérez-vous cela ?
Nous avons réalisé un sans faute en fin de saison dernière dans les Playoffs de D2F, et le bilan est totalement inversé en ce début d’exercice en Ligue Butagaz Energie. Dans les têtes c’est plus difficile, mais nous nous étions préparées à cela. Le vécu de la saison dernière va nous servir à traverser ce passage, pour rester fortes même dans la défaite. Nous allons évoluer et ça va bien se passer dans les semaines à venir.
Un mot sur la rencontre de ce soir, qui va vous opposer au Metz Handball, champion de France en titre…
On va encore jouer à Jean Dauguet, dans une grande salle, on espère qu’il va y avoir autant de monde que sur les matchs précédents. Comme contre Brest c’est du David contre Goliath, mais nous avons montré face aux Brestoises que nous étions capables d’exister. On veut terminer le match contre Metz la tête haute, même si le résultat sera compliqué. L’état d’esprit est important, pour ne pas subir le match pendant une heure. Il faut jouer, pour que cette rencontre puisse nous servir pour la suite.