Focus – Pauline Coatanea (Brest) : « Nous n’avons plus de complexe à affronter Györ »
Comment abordez-vous le 1/4 de finale aller de la Ligue des Champions à venir ce samedi contre Györ ?
Il y a une grande excitation avant ce rendez-vous contre Györ. La dernière fois que nous avons avons affronté cette équipe, c’était en demi-finale du Final 4 la saison passée. Nous avons eu plusieurs face à face ces dernières saisons en Ligue des Champions, avec des matchs toujours très accrochés. Je pense qu’aujourd’hui nous n’avons plus ce complexe d’affronter Györ, qui a un énorme palmarès dans cette compétition. Nous avons répondu présentes lors de nos derniers duels, et chaque rencontre à sa propre histoire. Nous avons vraiment hâte d’y être.
Vous allez jouer ce premier round dans votre Brest Arena, devant votre public, avant de vous déplacer en Hongrie pour le duel décisif. Cette première confrontation est très importante pour la suite…
On va débuter ce 1/4 de finale à domicile, et il va falloir tout faire pour que ce soit un avantage. Notre public va être au rendez-vous et on connait l’importance de ce match aller chez nous, avant un déplacement compliqué en Hongrie. Nous connaissons la salle de Györ, c’est un vrai chaudron, et il est toujours difficile de s’imposer là-bas. Gagner chez nous pourrait nous permettre de prendre un ascendant psychologique avant le duel décisif pour la qualification.
Györ est une équipe très offensive, qui marque beaucoup de buts. La défense sera un secteur clé de ce rendez-vous…
Quand tu affrontes Györ, il faut répondre présent dans tous les secteurs. Il ne faut pas simplement être performant, il faut être très performant. Il va falloir minimiser au maximum les erreurs techniques, qui coûtent très cher contre cette équipe. Le secteur défensif sera un facteur clé. Si nous voulons jouer à qui marque le plus de buts, ça risque d’être compliqué. Il va falloir les pousser dans leurs retranchements, arriver à les faire douter en défendant notre territoire avec beaucoup de détermination. Il n’y a pas beaucoup de rendez-vous dans la saison dans lesquels nous avons le statut d’outsider. C’est le cas dans ce 1/4 de finale, face à une équipe de Györ qui possède un effectif très complet. Dans cette position, nous devons lâcher les chevaux, et y aller sans appréhension, avec beaucoup d’envie et une bonne stratégie.
Pour la troisième saison de suite, Brest figure dans le top 8 des meilleures équipes européennes.
Brest va fêter ses dix ans, et le club a besoin d’une certaine stabilité. Il y a toujours de gros objectifs au BBH et confirmer en Ligue des Champions sur ces trois dernières saisons en s’installant à chaque fois dans le top 8 européen, c’est important. Le club gagne en crédibilité et on espère chaque saison avoir la meilleure équipe possible pour aller encore plus loin et nous rapprocher du titre. Gagner la Ligue des Champions avec Brest ce serait juste énorme pour l’histoire du club. L’année dernière nous n’étions pas loin d’y parvenir, et nous allons tout donner cette année pour retrouver ce Final 4. La marche est haute, gagner une fois contre Györ c’est possible, mais sur une double confrontation c’est forcément plus difficile. Il ne faut pas se leurrer, nous sommes le « Petit Poucet » dans ce 1/4 de finale, mais c’est toujours top de pouvoir se jauger face à la meilleure équipe de la saison dans cette compétition.
En LBE, vous êtes bien placées pour aller chercher une place en finale du championnat. Comment abordez-vous la fin de la phase régulière ?
L’objectif numéro 1 que nous nous sommes fixé cette saison est de conserver notre titre de champion de France. C’est quelque chose que nous avons en tête, et nous allons tout faire pour y parvenir. Nous avons deux semaines consacrées à la Ligue des Champions avec cette double confrontation contre Györ, et je pense que c’est une belle manière de préparer les derniers matchs du mois de mai en LBE. Nous allons avoir de gros rendez-vous sur la fin de la phase régulière avec Metz, Paris, Besançon, des équipes qui nous mettent en difficulté. Des matchs importants à bien négocier, avant de pouvoir prétendre à disputer la finale contre Metz.
(photo : Icon Sport / FFHandball)
Après un début de saison difficile, vous avez réalisé avec Brest un excellent début d’année 2022. Quel regard portez-vous sur cet exercice ?
L’évolution a été très positive cette saison. Les premiers mois n’ont pas été simples… Nous avons perdu à Bourg de Péage lors de la première journée, et ça nous a mis un coup derrière la tête. Il fallait digérer la fin de la saison dernière, arriver à tourner la page de cette année exceptionnelle que nous avons pu avoir. Et puis il a fallu un peu de temps pour mettre en place et assimiler le nouveau projet de jeu. Il y a eu un mélange de pleins de choses qui n’ont pas facilité le début de notre saison. Mais nous avons tenu bon, et nous avons réussi à bien revenir en début d’année, avec un mois de janvier qui a été très important pour nous. Aujourd’hui nous sommes dans les objectifs du club. La période de janvier / février a mis le groupe sous pression, et nous en sommes sortis grandi, avec plus d’assurance. Nous nous sommes appropriées le projet de jeu, et aujourd’hui nous devons régler des détails.
À l’image du BBH, tu es revenues en grande forme après la trêve internationale du mois de décembre. Comment te sens-tu ?
L’après JO a été une période un peu difficile, mais le fait de ne pas avoir été appelée en équipe de France pour le Mondial en Espagne m’a permis d’avoir du temps pour me reposer. J’ai pu reprendre le dessus physiquement et mentalement au fur et à mesure. J’ai pris le temps qu’il fallait, et j’ai été très bien accompagnée dans cette période. Je suis revenue, et cela fait plusieurs semaines que je me sens en forme et que j’arrive à aider l’équipe. J’ai été convoquée avec les Bleues, et ça m’a fait du bien de participer à cette semaine internationale. Je me sens bien, et je veux me donner à fond sur cette fin de saison pour qu’on puisse décrocher quelque chose avec Brest. Gagner un titre à l’issue de cet exercice qui n’a pas été simple, personnellement ce serait un moment fort.