ITW – SÉBASTIEN MIZOULE (BESANÇON) : « LE BILAN EST PLUS QUE POSITIF »
Dans le cadre de l’élection du meilleur entraîneur de la saison, nous allons donné la parole aux quatre techniciens nommés. Après Emmanuel Mayonnade (Metz) et Yacine Messaoudi (Paris 92), place aux réactions de Sébastien Mizoule, finaliste de la Coupe de France, 1/4 de finaliste de l’EHF European League et quatrième de la Ligue Butagaz Énergie avec Besançon. L’entretien avec Pablo Morel (Brest) sera diffusé ce samedi.
Quel bilan tirez-vous de cette saison 2021-22 ?
Le bilan est plus que positif. Il est au-delà des objectifs que nous nous étions fixés. Le principal objectif de cet exercice était de décrocher une qualification européenne, et nous y sommes parvenus avec la manière, en ayant joué nos trois compétitions (championnat, Coupe de France et EHF European League) presque jusqu’au bout. Nous avons été en lice dans la course au podium en Ligue Butagaz Énergie quasiment jusqu’à la fin, nous sommes arrivés aux portes du Final 4 de l’EHF European League, et nous avons joué la finale de la Coupe de France, contre Metz qui est l’une des trois meilleures équipes européennes. Nous avons pu voir le chemin qu’il nous reste à parcourir pour rivaliser avec une équipe de ce calibre, mais avec notre jeune effectif, avec ma jeune expérience de numéro 1, je trouve que nous avons réalisé une belle saison, l’une des plus belles de l’histoire du club sur ces dix dernières années. Nous avons vécu un changement de cycle à l’ESBF cette saison, la tâche n’était pas évidente de prendre le relai de Sandrine et Raphaëlle, et avec les départs de nombreuses cadres. Nous étions attendus au tournant, et je pense que nous avons répondu aux attentes.
Si vous deviez faire ressortir les temps forts de cet exercice pour votre équipe…
Bizarrement le premier moment auquel je pense, ce n’est pas une période qui a été facile à vivre pour nous. La « déculottée » que nous avons pris à Nantes a été un tournant de la saison. Nous avions mis beaucoup de choses en place pour aborder ce rendez-vous dans les meilleures conditions, face à un concurrent direct pour les places européennes, et nous n’avons pas existé. On prend quinze buts sur ce match, et aujourd’hui avec un peu de recul, je pense que si nous n’avions pas concédé ce gros revers à Nantes, je ne suis pas certain que nous aurions eu les résultats que nous avons eu par la suite. Il y a eu un déclic pour tout le monde. Peut-être que nous nous prenions pour d’autres avant ce match, et il est important de ne pas oublier d’où l’on vient.
Que ce soit Metz en championnat ou Bietigheim en Coupe d’Europe, nous avons réussi à rivaliser pendant une mi-temps. Aujourd’hui nous sommes en capacité à rivaliser avec les plus grosses équipes, mais sur une période qui n’est pas assez longue. L’objectif aujourd’hui est de gagner en maturité et en expérience pour pouvoir résister plus longtemps, et les amener dans le money-time au coude à coude. Et je pense que nous en avons le potentiel avec cette équipe.
Si vous deviez vous définir en tant qu’entraîneur…
Nous avons toutes et tous de très bonnes joueuses de handball dans nos équipes, mais il ne faut pas oublier que ce sont de jeunes femmes, des femmes avant tout. La personne, l’humain sont tout aussi importants que la joueuse de handball. J’ai besoin que les joueuses se sentent bien dans leur vie privée, dans leur cursus scolaire pour celles qui suivent des études, dans l’environnement dans lequel elles évoluent au quotidien. Si elles ne se sentent pas bien, il sera difficile de tirer la quintessence de leur potentiel. Il y a tout un équilibre à trouver, et j’y attache beaucoup d’importance pour tirer le meilleur de mon collectif.
Qu’est ce que ça représente d’entraîner un club comme Besançon au plus haut niveau ?
J’ai été entraîneur adjoint à Nîmes avec mon ami Christophe Chagnard, et il y a beaucoup de similitudes entre les deux clubs. Ce sont des structures historiques, familiales, avec des moyens limités, et nous devons beaucoup nous appuyer sur la formation, les personnes qui s’investissent pour le club. Nous n’aurons jamais les moyens financiers de Brest ou Nantes, mais nous avons un vivier de jeunes incroyables. Je retrouve aujourd’hui ce que j’avais à Nîmes avant que le club ne dépose le bilan, et je me sens très bien dans cet environnement, qui me convient pleinement et qui me permet de m’épanouir au plus haut niveau.
Élection du meilleur entraîneur de la saison :
La Ligue Féminine de Handball – en lien avec 7Master – a mis en place le Trophée du Meilleur Entraineur de la saison 2021-22 de Ligue Butagaz Énergie. L’élection se déroulera en deux phases. Dans un premier temps, un comité de sélection composé d’un représentant de la LFH, de la DTN, des médias, de l’UCPHF, de l’AJPH ainsi que 3 membres de 7Master a choisi 4 entraineurs parmi les 14 entraineurs principaux en poste cette saison. Dans un deuxième temps, les 4 entraineurs récoltant le plus de voix seront nommés pour le Trophée. Les votes seront répartis entre un vote interne au sein des clubs (les 14 présidents, 14 entraineurs et 14 capitaines de Ligue Butagaz Energie de cette saison) et au grand public qui compteront pour 50% chacun pour le résultat final. Le grand public pourra voter le site de la LFH pour élire l’entraineur de l’année parmi les 4 nommés. Le cumul des votes internes et des votes du grand public déterminera qui sera élu Meilleur Entraineur de la saison 2021-22.
Pour ce Trophée du meilleur entraineur de la saison, les votes seront ouverts, le mardi 14 juin à midi jusqu’au dimanche 19 juin à midi sur le site internet de la LFH : trophee-du-meilleur-entraineur ; les quatre nommés sont Sébastien MIZOULE (ES Besançon Féminin), Pablo MOREL (Brest Bretagne Handball), Emmanuel MAYONNADE (Metz Handball) et Yacine MESSAOUDI (Paris 92). Le résultat sera communiqué le mardi 21 juin et la remise du trophée sera réalisée lors de la première rencontre à domicile du club dont l’entraineur est en charge de l’équipe.
Les nommés :
Sébastien MIZOULE – ES Besançon Féminin
4ème de Ligue Butagaz Energie
17 victoires – 1 match nul – 8 défaites
Finaliste de Coupe de France
Quart de finale en EHF European League
Emmanuel MAYONNADE – Metz Handball
1er de Ligue Butagaz Energie
26 victoires
Vainqueur Coupe de France
3ème place en EHF Champions League
Yacine MESSAOUDI – Paris 92
3ème de Ligue Butagaz Energie
18 victoires – 1 match nul – 7 défaites
Pablo MOREL – Brest Bretagne Handball
2ème de Ligue Butagaz Energie
21 victoires – 5 défaites
Quart de finale EHF Champions League
Palmarès Trophée des Entraineurs de l’Année :
- 2020-21 : Laurent BEZEAU (Brest Bretagne Handball)
- 2019-20 : Laurent BEZEAU (Brest Bretagne Handball)
- 2018-19 : Emmanuel MAYONNADE (Metz Handball)
- 2017-18 : Emmanuel MAYONNADE (Metz Handball) & Laurent BEZEAU (Brest Bretagne Handball)
- 2016-17 : Emmanuel MAYONNADE (Metz Handball)
- 2015-16 : Emmanuel MAYONNADE (Metz Handball)
- 2014-15 : Pablo MOREL (Issy Paris Hand)
- 2013-14 : Arnaud GANDAIS (Issy Paris Hand)
- 2012-13 : Sandor RAC (Metz Handball)
- 2011-12 : Laurent BEZEAU (Arvor 29)
- 2010-11 : Laurent BEZEAU (Arvor 29)
- 2009-10 : Emmanuel MAYONNADE (Mios-Biganos)
- 2008-09 : Sandor RAC (Metz Handball)