Au revoir Pat’

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Patricia Saurina a donné sans compter pour la LFH et le handball féminin. 

Militante de la première heure pour notre discipline, engagée au quotidien pour faire grandir notre sport, Patricia avait pris les rênes de la LFH en 2008 avec une volonté clairement affichée de donner au handball féminin la place qu’il mérite.

Joël Delplanque, Président de la FFHB, les membres du Conseil d’Administration de la FFHB, la Direction Technique Nationale, les salariés de la FFHB et de la LFH adressent leurs sincères et profondes condoléances à son époux Tony, à sa maman Josette, à ses fils Guillaume et Julien, à ses belles-filles Camille et Sabrina, à ses petits-enfants Léna, Lucas et Milo, et à ses proches.

Hommage 

Patricia était une amazone des temps modernes, une femme de caractère, libre, obstinée mais avant tout une ambassadrice indiscutable du handball conjugué au féminin. Patricia devait sa passion pour la pratique à sa propre mère, amoureuse de la discipline.

Au fil des rencontres, au contact de personnalités illustres ou de bénévoles, Patricia SAURINA a développé son enthousiasme et dessiné peu à peu le contour d’un désir qui ne la quittera jamais : faire grandir son sport et plus particulièrement donner à son pendant féminin la place qui lui revient.

Accrochée à son rêve, Patricia SAURINA a assumé chaque nouvelle responsabilité avec détermination, courage et une volonté farouche de faire avancer positivement les dossiers. Tour à tour trésorière du club d’Avignon, en charge du comité du Vaucluse, Patricia a ensuite connu ses premières expériences au niveau international. Le championnat du Monde féminin en Allemagne en 1997, un bout de rêve. Le début d’une longue histoire d’amour avec l’équipe de France. Patricia a alors quarante ans.

Aucune année ne s’écoule sans qu’un nouvel échelon ne soit gravi et ne donne plus de retentissement à son engagement. Chef de délégation de l’équipe de France féminine, elle vibre de toute son âme en 2003 lors du sacre mondial des joueuses d’Olivier Krumbholz. Elle sera alors de toutes les escapades. 

En 2004, André Amiel, ancien Président de la Fédération, la convie au sein de son équipe. Puis c’est Joël Delplanque, son successeur, qui lui demande de prendre en charge la présidence de la jeune et ambitieuse Ligue Féminine en 2008. Qui d’autre aurait pu, alors, prétendre à une telle fonction que celle qui, depuis toujours, se positionne comme défenseur de la parité. Son indiscutable dévouement la pousse à livrer les plus grandes batailles, à mettre en œuvre des chantiers prometteurs et à prendre des décisions parfois difficiles.

Déterminée, « Pat » – comme la surnommaient « ses filles », ces internationales qui lui portaient tant d’affection et de respect – était une femme de convictions qui savait entendre, écouter et partager. Une femme engagée, courageuse qui a donné sans compter au handball.

Sa vie de femme lui a donné deux beaux enfants, Julien et Guillaume, tous deux handballeurs. Sans négliger son investissement, elle se battait dans l’ombre contre la maladie depuis plusieurs années. Elle nous a quittés cette nuit, à l’âge de 56 ans et laisse le handball français orphelin de l’une de ses actrices les plus dévouées.