ITW (Besançon) – Lucie Granier : « Tous les éléments étaient réunis pour que cette première sélection se passe bien »
(photo : Icon Sport)
Cadre de l’effectif de Besançon en Ligue Butagaz Energie, Lucie Granier (22 ans) a récemment vécu ses deux premières sélections avec l’équipe de France. Le début de saison de l’ESBF, le choc à venir contre Nantes (J6), ses débuts avec les Bleues… l’ailière bisontine s’est livrée dans l’entretien du jeudi.
Lucie Granier (Besançon)
Vous restez sur deux défaites d’un but en championnat. Comment abordez-vous le rendez-vous de la J6 contre Nantes ?
C’est un match très important pour nous. Nous avions enchaîné des défaites frustrantes avant la trêve internationale (-1 contre Paris et Bourg de Péage), et nous avons à coeur de stopper cette série de défaites, avec la volonté de nous imposer à la maison. On va avoir une très bonne équipe face à nous, et ça annonce un beau match.
Quel regard portez-vous sur votre début de saison avec Besançon (2V, 3D) ?
Il y a de la frustration c’est certain. Le groupe a beaucoup changé à l’intersaison, et ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de mouvements au sein de l’effectif. Il nous manque encore des automatismes entres nous, ça prend du temps. Il y a des matchs que nous aurions pu gagner, mais il nous a manqué un petit truc pour y parvenir. C’est le haut niveau, et c’est à nous de trouver ce petit détail qui va faire basculer la balance de notre côté.
Qu’est-ce qui justement peut faire basculer la balance de votre côté ?
Le collectif monte en puissance, des liens commencent à se créer et c’est très important d’avoir ces connections entre les joueuses, on ne peut pas gagner un match individuellement. Tous les matchs cette saison vont se jouer sur des détails, et nous devons créer une dynamique positive pour bien gérer les fins de matchs, encore plus à domicile.
La Coupe d’Europe va bientôt débuter pour vous, avec un rythme soutenu…
Clairement. Nous allons avoir beaucoup moins d’entraînements et nous allons enchainer les matchs, en espérant que nous décrochions notre qualification pour la phase de groupe de l’European League. Maintenant nous avons travaillé sérieusement depuis le début de la saison, nous allons récupérer des joueuses importantes avec Alizée Frécon qui revient progressivement, et Line Uno qui ne va pas tarder à reprendre. Cela va apporter de la richesse dans notre jeu, et je ne me fais pas de soucis pour cette équipe. Nous allons trouver des ressources pour aller gagner des matchs, et j’espère que ça va débuter samedi contre Nantes.
Vous avez un effectif jeune, mais avec des joueuses qui ont déjà une belle expérience du haut niveau. Quel regard portez-vous sur cela ?
Besançon est un club qui est connu pour faire progresser et donner leur chance aux jeunes. Je fais partie de ces joueuses, et c’est une vraie chance. Nous avons eu du temps de jeu tôt, nous avons de l’expérience, mais dans le groupe, nous pouvons compter sur des filles qui ont un vrai vécu, comme Camille Aoustin, Sakura Hauge etc. Entre la folie des jeunes, et l’expérience des plus « anciennes » nous essayons de trouver un équilibre pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs, et c’est le plus important au final.
Comment avez-vous vécu vos retrouvailles avec le public bisontin ?
Nous attendions cela depuis tellement longtemps. Ressentir, partager les émotions avec le public, ce sont des choses fondamentales dans notre sport. Il y a beaucoup de partage depuis nos retrouvailles avec nos supporters. La diffusion des matchs la saison dernière a permis d’entretenir le lien avec notre public, et aujourd’hui nous pouvons leur rendre ce qu’ils nous ont donné pendant cette année un peu compliquée.
(photo : Icon Sport)
Un mot sur votre première expérience avec l’équipe de France…
Honnêtement ça a été un « truc de fou » (rires). Ma famille était présente, le public bisontin a répondu présent, j’ai joué dans ma salle… tous les éléments étaient réunis pour que cette première sélection se passe bien. C’est difficile à décrire, j’étais contente, et à la fois j’étais impressionnée. Un moment émouvant et à la fois excitant en quelque sorte.
Vous vous attendiez à une sélection aussi tôt dans votre carrière ?
Pas du tout, c’est certain. C’est forcément une étape dans ma carrière, mais ce n’est qu’une étape. Je n’ai que deux sélections, c’est déjà super, et j’en suis très fière. Je dois continuer à travailler pour atteindre les objectifs avec mon club. Si je suis rappelée avec l’équipe de France je serai très heureuse, mais il faut garder les pieds sur terre, et je prends tout ce qu’il y a à prendre. On verra bien ce que l’avenir me réserve.
Pour terminer, quels sont les objectifs fixés par Besançon cette saison en LBE ?
L’objectif du club est d’aller chercher une place européenne pour la saison prochaine, en restant dans le haut de tableau de la LBE. Et personnellement, je veux continuer à progresser, à combler mes faiblesses avec la volonté de progresser pour apporter le maximum à mon club.