ITW – Camille Ayglon-Saurina : « Accepter de ne pas avoir eu le départ espéré »

Ayglon-Nantes

 

De retour en LFH après deux ans passés en Roumanie sous les couleurs du CSM Bucarest, Camille Ayglon-Saurina porte cette saison le maillot du Nantes Atlantique Handball. Actuellement en stage à la Maison du Handball avec l’équipe de France, qui prépare activement l’EHF EURO 2018 organisé en France à la fin de l’année, l’internationale tricolore a pris le temps d’aborder tous les sujets qui gravitent autour d’un début d’exercice 2018-19 animé et riche en rendez-vous, en club et en sélection. 

Les débuts à Nantes 

L’installation s’est bien déroulée à Nantes. Sur le plan sportif, nous avons confirmé le potentiel de l’équipe pendant notre préparation, mais derrière, les résultats ont été frustrants en championnat. Nous ne sommes pas parvenues à mettre notre jeu en place, et on termine le mois de septembre avec seulement deux victoires en six matchs… Il faut garder en tête que nous avons affronté Metz et Brest, mais malgré cela, ce n’est pas l’entame que nous avions espéré. On se retrouve un peu dans le dur dès le début de la saison, et certainement que nous avons pensé que notre bonne préparation nous avait fait gagner du temps. Finalement c’est un peu plus dur quand le début de saison ne se passe pas comme nous l’avions prévu. Ce n’est pas évident à gérer, mais le potentiel est toujours présent, les bonnes joueuses ne sont pas devenues de mauvaises joueuses, et il n’y a pas de raisons que les choses ne rentrent pas dans l’ordre. Sur notre début de saison, nous espérions gagner à Fleury, et c’est vrai que ce revers nous a fait beaucoup de mal dans la tête… Besançon a montré sur ses résultats que c’est une équipe bien en place, qui est dans la continuité. La réception de Bourg de Péage le 5 octobre doit être un nouveau départ pour nous, et il va falloir bien négocier ce match. Ce rendez-vous peut être un déclic pour l’équipe, car aujourd’hui il y a énormément de frustration de ne parvenir à jouer notre jeu depuis le début de la saison. Nous avons des situations, mais il manque encore le petit « truc » qui j’en suis certaine est seulement un problème de confiance, qui va se débloquer. Il faut rester le plus stable possible, et accepter que nous n’avons pas eu le départ espéré.

Son regard sur la LFH

Ayglon-Nantes

 

C’est difficile d’être dans la comparaison. Je suis partie de Nîmes pour arriver à Nantes, dans une structure différente, avec un projet différent. Même si Nantes a réalisé de belles choses auparavant, aujourd’hui nous sommes dans le début d’un nouveau projet, avec pas mal de choses à écrire. Sur le niveau de la LFH, j’avais vu Metz au-dessus avant de partir, et c’est vrai que j’ai pu observer de l’étranger la progression de Brest dans son projet. Ces deux équipes ont une longueur d’avance sur les autres, on a l’intention de venir jouer les trouble-fête dans cette hiérarchie dans quelques mois, même si aujourd’hui nous ne sommes pas encore au point. Il y a pas mal d’équipes dans ce championnat qui se battent pour les accrocher, mais il faut constater qu’il y a un écart entre ces deux équipes de tête et les autres. Derrière, St Amand les Eaux, promu cette saison, semble être dans une situation compliquée, et puis Bourg de Péage qui accroche ses matchs, mais qui n’a pas encore concrétisé. Et j’espère d’ailleurs qu’elles ne concrétiseront pas dans deux semaines, parce que ce serait contre Nantes, et nous comptons beaucoup sur cette reprise pour débuter sur une nouvelle dynamique.

L’Euro en France

Ayglon-France

 

Premièrement il y aura mon fils, mon mari… Le fait qu’on puisse potentiellement être une semaine à Nantes c’est quelque chose de très positif. Les compétitions au mois de décembre ne sont pas toujours faciles à gérer dans la vie de famille, et le fait de pouvoir jouer cet Euro en France, à Nantes particulièrement, ce sera très bien. L’Euro me semble tellement proche, et loin à la fois. Il y a encore beaucoup d’échéances en club qui vont venir s’intercaler, avec la Coupe EHF, le championnat, les stages avec l’équipe de France… Tout va s’enchainer très vite. Pour moi, il y a beaucoup de positif à jouer cette compétition en France. Peut être que si nous n’avions pas été championnes du Monde, il y aurait eu plus de pression. Qu’est ce qu’on attend d’une équipe championne du Monde ? Nous avons obligatoirement un statut de favori à assumer. Nous sommes dans les équipes attendues, et cela aurait été le cas dans n’importe quel pays. En France, nous allons avoir tout un pays derrière nous, avec des salles combles, qui vont nous pousser, et c’est un énorme plus. Après il va y avoir de l’engouement, et forcément que nos performances seront attendues, mais ce sera à nous de l’assumer sur le terrain. Le groupe a acquis une maturité qui doit nous permettre de gérer cela. 

La Maison du Handball

Rentrer dans la Maison du Handball ce n’est pas rien ! Cela montre l’évolution pour le handball français. Avoir un lieu comme ça c’est vraiment chouette, et je suis heureuse de participer à cette semaine d’inauguration. C’est un signe fort pour cette année, et j’espère que nous aurons des médailles à ajouter dans cette belle vitrine ! 

La Golden League

Nous avons affronté les Norvégiennes cet été, qui n’étaient pas au complet, je pense qu’elles le seront cette semaine. L’Euro est dans les têtes de toutes les équipes, et ça donne envie d’y être. Mais les moments en amont de la compétition sont tellement importants à gérer, il y a le projet club… Au final il ne nous reste plus beaucoup de jours pour préparer la compétition ensemble, et il faut tout rentabiliser au maximum. 

Programme : 

    * Dimanche 23 septembre : Rassemblement à la Maison du Handball à Créteil.
    * Mercredi 26 septembre : Départ pour le Danemark.
    * Jeudi 27 septembre – 21h00 : Match France – Danemark à la Vibocold Arena de Viborg.

      Rencontre retransmise sur beIN SPORTS.

    * Samedi 29 septembre – 14h00 : Match France – Norvège à la Ceres Arena d’Aarhus.

      Rencontre retransmise sur beIN SPORTS.

    * Dimanche 30 septembre – 14h45 : Match France – Pologne au Forum Horsens de Skanderborg.

      Rencontre retransmise sur beIN SPORTS