ITW (Chambray) – Sophia Fehri : « J’ai hâte de retrouver l’ambiance de la Coupe d’Europe ! »
(photo : Icon Sport)
Weekend historique pour le Chambray Touraine Handball, qui va disputer ce dimanche 14 novembre le premier match européen de son histoire. Opposé à la formation norvégienne de Molde au troisième tour de l’European League, le CTHB va jouer ce weekend le premier round dans sa salle, avec la volonté de marquer des points avant le match décisif qui se jouera en terre scandinave. Pour cette occasion, nous avons échangé avec Sophia Fehri dans l’entretien de la semaine, qui a vécu plusieurs campagnes européennes lorsqu’elle évoluait à Paris, et qui a hâte de retrouver l’atmosphère de cette compétition.
Sophia Fehri (pivot du CTHB)
Après un début de saison compliquée (3 défaites de rang), Chambray reste une belle dynamique en championnat avec six matchs consécutifs sans défaite (4V, 2N). Quel est le bilan de cette première partie de la saison ?
Notre début de saison a été un peu poussif, mais avec un peu de recul, nous avons quand même débuté contre des gros calibres avec Metz, Paris et Besançon. Nous avons une nouvelle équipe avec de nouvelles joueuses, et il faut du temps pour construire les choses. Quand je regarde aujourd’hui notre classement (5e en attendant la suite des résultats de la J9), nous occupons une bonne place avant la trêve internationale. Nous avons peut être lâché quelques points en route, à Mérignac ou contre Besançon, mais finalement le bilan n’est pas si mauvais. Certains se demandaient ce qu’il se passait à Chambray après les défaites du début de saison, mais finalement nous sommes dans le coup. Je pense que certaines rencontres que nous ne sommes pas parvenues à gagner sur cette première partie de saison, nous seront en capacité de le faire sur les matchs retours. Le collectif monte en puissance, le travail commence à payer, et l’objectif et d’aller chercher ces victoires en 2022.
Il y a eu de nombreux changements au sein de l’effectif à l’intersaison. Comment se construit le groupe ?
Le groupe est top, et depuis le début. Je pense que cette bonne ambiance est bénéfique pour l’intégration des joueuses étrangères qui sont arrivées cet été. Pour en avoir discuté avec elles, le championnat de France est vraiment différent de ce qu’elles ont vécu avant d’y arriver. En France, il y a de fortes individualités dans chaque équipe, et quand tu découvres le championnat, tu dois non seulement intégrer le projet de jeu collectif de ton équipe, dans une nouvelle langue ce qui n’est pas évident, et en plus tu dois gérer la densité de la LBE. Par rapport au championnat suédois par exemple, tous les matchs en France sont très disputés, il faut toujours être à 100%, il n’y a pas de match « facile ». Tout le monde peut battre tout le monde, et d’une saison à l’autre les repères évoluent, et il faut du temps pour assimiler tout ça. Elles sont en train de s’y faire, elles sont meilleures à chaque match, et ça promet de belles choses. On échange beaucoup avec elles, et je pense que ça aide.
Un mot sur l’arrivée d’Alexandra Lacrabère. Qu’apporte une joueuse de ce calibre au CTHB ?
Elle apporte son professionnalisme c’est indéniable. Elle impulse une dynamique, une exigence dans le travail qui impulse une dynamique au sein du groupe. Elle a une grande expérience du jeu, elle a une expertise dans l’analyse vidéo et elle n’hésite pas à échanger, à donner des conseils. Le fait qu’elle soit française a facilité son intégration dans l’équipe, et elle a pu s’exprimer rapidement, en prenant un rôle de leader.
(photo : Loic Cousin)
Vous avez pu découvrir pleinement votre salle refaite avec les deux tribunes. On image que ça a été un plaisir de retrouver l’ambiance de la Fontaine Blanche…
Ce qui est bizarre, c’est que j’ai déjà oublié comment était l’ambiance de la période des huis clos. Je crois qu’on avait besoin de tourner la page et de passer à autre chose. Notre salle est tout le temps pleine, il y a beaucoup de monde et c’est vraiment plaisant. Le public a parfois du mal à se mettre en route (rires), mais après deux trois arrêts de nos gardiennes ils montent en puissance. C’est difficile de trouver des places pour le match de coupe d’Europe de ce weekend, et je trouve ça cool d’avoir cet engouement autour du club, de l’équipe. À nous de chauffer un peu le public à travers nos performances, mais c’est certains que sentir toutes ces personnes derrière nous, ça nous aide. Le Maire assiste à tous nos matchs, il y a toujours des représentants de la Région, du Département, et tu sens que ce n’est pas qu’une « façade », et qu’il y un vrai investissement pour le club. On sent que le club se développe, que de nouveaux partenaires arrivent, mais le CTHB garde son identité, avec des valeurs familiales et une proximité entre ses acteurs.
Justement la coupe d’Europe, Chambray se prépare à vivre un moment historique dans son histoire avec cette entrée en lice en European League. Comment abordez-vous ce rendez-vous ?
Ce qui est spécial dans la manière dont nous abordons ce match de coupe d’Europe, c’est que nous avons très peu de temps pour préparer cette rencontre. Nous avons enchainé les matchs importants en championnat, et nous ne pouvions pas nous projeter sur l’European League tant que nous n’avions pas clôturé cette série en LBE. Nous avons joué notre dernière rencontre mercredi contre Nice, et nous débutons réellement la préparation du duel contre Molde ce vendredi avec une séance collective et la vidéo. Nous avons peu de temps pour préparer ce premier round à domicile, qui va être très important, et il va falloir réaliser la meilleure prestation possible. Nous avons conscience que c’est une grande première pour le club, mais aussi pour plusieurs joueuses de l’effectif. Nous allons devoir créer une nouvelle histoire commune avec cette aventure européenne, et nous avons hâte d’y être. Il faudra faire le meilleur match possible avec la forme du moment, et nous aurons peut être plus d’éléments pour aborder le match retour dans de meilleures dispositions. J’ai hâte de retrouver l’ambiance européenne, quand la salle va s’habiller aux couleurs de la compétition, avec les drapeaux etc. ça va être incroyable !
Un mot sur votre adversaire, la formation norvégienne de Molde. `
C’est une équipe scandinave, qui n’a pas forcément les individualités les plus fortes, mais par contre collectivement elles sont capables de très bien jouer. Il va falloir courir, être très solides en défense pour ne pas les laisser imposer leur rythme. Pour moi le challenge en coupe d’Europe, et d’être capable de nous focaliser sur nous-mêmes, et pas seulement sur l’adversaire, que nous ne connaissons pas très bien.
(photo : Loic Cousin)
Pour terminer, peux-tu nous parler de ta relation avec Clara Monti Danielsson, avec qui tu partages le poste de pivot depuis cette saison.
Nous avons une excellente relation. C’est une fille qui humainement est juste incroyable. Nous sommes très différentes dans le jeu, mais en même temps nous sommes complémentaires. Nous avons tissé des liens forts humainement, et je pense que mes défauts sont complétés par ses qualités et inversement. Nous échangeons beaucoup et c’est important, surtout en défense. Elle est toujours très positive, avec le sourire, et c’est une très bonne chose d’avoir une fille comme ça dans notre groupe. Elle est un peu freinée suite au choc qu’elle a reçu à la cuisse contre Fleury, et elle fait le maximum pour revenir vite. Mais même sur le côté, elle apporte une énergie positive.
Le programme du weekend :
Vendredi 12 novembre :
- 20h : Bourg de Péage Vs Dijon (Coupe de France)
- 20h30 : Plan de Cuques Vs Mérignac (Coupe de France)
Samedi 13 novembre :
- 18h : Brest Vs Buducnost (Ligue des Champions – Eurosport)
- 20h : Besançon Vs Atletico Guardes (T3 European League)
Dimanche 14 novembre :
- 15h : Toulon Vs Nice (Coupe de France)
- 16h : Sävehof Vs Metz (Ligue des Champions (Eurosport)
- 16h : Nantes Vs H 65 Höörs (T3 European League)
- 16h : Chambray Vs Molde (T3 European League)
- 16h : St Amand (D2F) Vs Fleury (Coupe de France)