ITW – Laurène Catani : « A coeur vaillant, rien d’impossible » 

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Laurène Catani (demi-centre de Toulon) : 

Vous restez sur quatre matchs sans défaite (2V, 2N). Après un début de saison difficile, on imagine que cette série a fait du bien au moral des troupes…

C’est certain que nous sommes satisfaites d’avoir pris des points sur nos derniers matchs, mais je pense que sur certains duels nous aurions peut être pu aller chercher le petit point en plus de la victoire. Contre Dijon à domicile on regrette de ne pas avoir gagné, mais au vu de la physionomie du match, aucune des deux formations n’est parvenues à se départager. A Besançon ce but encaissé laisse forcément un petit goût amer, mais à l’inverse à Chambray la fin de match avait joué en notre faveur avec la réalisation décisive de Dounia. Ces matchs se sont joués sur des détails, et nous pouvons encore mieux faire, en essayant de faire tourner les rencontres en notre faveur plus tôt, sans attendre le money-time, qui est très dur à gérer. 

 

Le retour progressif de vos blessées coïncide avec vos performances. 

Nous avons récupéré nos blessées un peu au compte-gouttes depuis le début de la saison et cela n’a pas été facile à gérer. Maintenant nous avons un groupe qui fonctionne bien, et il faut savoir gérer les absences, grâce à nos rotations, à nos jeunes. C’est difficile à gérer, mais les blessures ne doivent pas devenir une excuse. C’est vrai que nous sommes un peu « malchanceuses », mais tous les clubs ont des blessées, c’est le sport. Il faut dans ce contexte parvenir à se servir d’autres armes, pour compenser ces absences. J’ai été absente un certain temps, et Mélody Serna a eu sa chance, et c’est comme ça que j’ai eu l’opportunité de jouer lorsque j’étais jeune. Forcément on aimerait pouvoir toujours évoluer avec notre groupe au complet, mais c’est la loi du sport, et il faut savoir composer avec. Mais il ne faut pas se cacher derrière les blessures, toutes les filles ont un rôle dans l’équipe, et nous avançons collectivement. 

 

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Comment abordez-vous le duel de ce mercredi contre Nantes dans le cadre de la J09 ? 

Ce serait vraiment une très bonne chose de terminer cette année par une victoire à domicile, pour le moral, pour débuter cette trêve plus sereinement. Ce n’est pas une période évidente à gérer avec une longue période sans match. Il va falloir que l’on parvienne à imposer notre rythme devant notre public, qui va nous pousser dans ce duel, comme depuis le début de la saison. Il ne va pas falloir les laisser s’installer, car Nantes est aujourd’hui sur une très bonne dynamique. Il faut leur montrer que nous sommes chez nous, et nous voulons offrir une victoire à nos supporters, qui sont de plus en plus nombreux à venir au Palais des Sports. Elles ont une belle équipe, elles jouent bien ensemble, et c’est à nous de jouer sur leurs points faibles. La meilleure équipe gagnera, et j’espère que ce sera un beau match. C’est toujours plaisant de jouer contre des équipes qui sont sur un bon rythme. Ce match va se jouer sur des détails, et à nous de parvenir à faire tourner la rencontre en notre faveur, pour décrocher une victoire avant cette trêve. 

 

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Quel regard portez-vous sur le championnat de LFH ? 

Le niveau de la LFH a beaucoup évolué, avec les arrivées de joueuses étrangères talentueuses, et puis la formations française qui est de plus en plus performante avec des jeunes qui poussent derrière. Chaque équipe peut battre n’importe qui comme Chambray qui s’est imposé contre Brest lors de la journée précédente. A coeur vaillant rien n’est impossible, et ce n’est pas parce qu’il y a face à nous une équipe plus forte sur le papier, qu’il faut rendre le maillot, sinon plus personne ne va jouer… 

 

Vous avez disputé la finale de la Coupe de France la saison dernière contre le BBH. Vous allez entrer en lice ce weekend dans la compétition face au Pouzin (N1). Comment abordez-vous ce duel ?

Nous les avions déjà affronté en tournoi de préparation. C’est difficile de se projeter vers ce match alors que nous jouons Nantes en milieu de semaine. Nous avons toujours voulu jouer sur tous les tableaux, et cela ne nous a pas toujours réussi. Mais cette saison je trouve que nous avons un collectif qui tourne bien, et nous prenons nos repères petit à petit. On aime ces matchs couperets, et quelque soit l’adversaire en face de nous, nous allons jouer à 100%. Notre objectif est de retourner à Bercy et gagner cette Coupe de France. Ca a été difficile de perdre avec cette manière la finale de la saison dernière contre Brest. Maintenant nous allons prendre match après match et nous verrons ce qu’il en est. Nous ne nous sommes pas encore projetées vers ce duel contre le Pouzin, mais ce qui est certain c’est que nous allons devoir assumer notre statut d’équipe de D1, et montrer que nous méritons d’aller plus loin dans la compétition. Mais la priorité reste le match de ce mercredi contre Nantes. 

 

Comment vous sentez-vous depuis votre retour de blessure ?  

Physiquement je me sens bien, la blessure est derrière moi. Il a fallu reprendre le train en route, et chaque entraînement est bon à prendre pour revenir à mon meilleur niveau. Handballistiquement, il y a eu des matchs avec et des matchs sans, et j’aimerai juste être plus régulière dans mes performances. C’est ce qu’on demande aux joueuses cadres, avoir un certain rendement à chaque match. J’aime avoir des responsabilités, et je suis heureuse d’en avoir avec le club qui m’a formé. J’ai appris par les anciennes, et aujourd’hui j’essaie de transmettre aussi aux plus jeunes. Pour moi c’est quelque chose de très important dans le sport de haut niveau. Il y a un échange entre les générations, et chacune apporte quelque chose au groupe. Je prends mon rôle très au sérieux, et depuis la blessure d’Alexandra je porte le brassard de capitaine. Ca ne devait pas se passer comme ça, et Alexandra reste la capitaine naturelle de l’équipe même si elle n’est pas sur le terrain. 

 

Beaucoup de joueuses scandinaves composent votre effectif. Parlez-nous un peu de ce mélange des cultures… 

Au début c’était un peu compliqué avec la barrière de la langue, même si elles parlent très bien anglais. Aujourd’hui elles sont plusieurs à parler français, et elles comprennent très bien. Ce sont des filles vraiment top, souriantes, et j’adore ce mélange de culture. Nous avons un « groupe métissé », et cette mixité est bénéfique au groupe. Chacune apporte sa culture et pour moi c’est une belle représentation du sport collectif. L’ambiance est très bonne, et j’espère que nous allons parvenir à réaliser nos objectifs cette saison.