J18. Thierry Vincent : “Tout donner sur cette dernière heure“
Thierry Vincent au milieu de ses joueuses.
Thierry, la défaite à Nantes, concurrent direct pour les Play-Offs (24-27, J17), est-elle une grande déception ?
Déception, oui et non. Nous avons fait 45 très bonnes premières minutes. Sauf que nous n’avons plus de rotations… donc nous nous sommes épuisés. Nantes dispose d’un effectif plus riche que le nôtre et c’est ce qui a, je pense, fait la différence.
Le point positif, c’est que l’on a su préserver le goal average particulier (Nantes 24-27 TSCVHB, TSCVHB 26-23 Nantes à l’aller). Il nous reste de l’espoir, c’est pourquoi nous y croyons jusqu’au bout. Aujourd’hui, nous n’avons plus notre destin entre les mains. Mercredi, tout ne dépendra pas que de nous mais de notre côté, il faudra déjà gagner. Ensuite, on ira vite voir les autres résultats sur le portable (Nice reçoit Nantes, mercredi à 20h30 également, ndlr).
Comment préparez-vous la réception de Dijon ?
Entre le déplacement à Nantes samedi soir, et mercredi, nous n’avons pas beaucoup de temps. Nous sommes rentrés dimanche à Toulon, avons repris lundi midi, c’était plus de la vidéo, récupération. Entraînement lundi soir, ainsi de suite et mercredi nous rejouons déjà. Nous voulons et nous devons tout donner sur cette dernière heure.
Mercredi soir, vous saurez enfin si Toulon St-Cyr jouera les Play-Offs, ou les Play-Downs ?
Exactement. Une victoire quoiqu’il arrive sera importante pour la suite. Terminer dans la meilleure des positions pour les Play-Downs, nous permettrait de commencer a minima avec 4 points.
Alexandra Bettacchini en action, lors du match aller à Dijon.
A l’aller, vous l’aviez emporté en Bourgogne (Dijon 27-32 TSCVHB, J9), est-ce bon pour la confiance ?
Le contexte est aujourd’hui très différent, d’abord car ce n’est plus la même équipe. Nous avons depuis perdu Dounia Abdourahim et Hanna Fogelström sur blessure (genou). Je crois aussi qu’à cette période (1/11/2014) Dijon avait un coup de moins bien, et là, elles reviennent fort.
Ce sera un tout autre match. Il y a de l’enjeu pour les 2 équipes car Dijon joue gros aussi, pour gagner des places en Play-Downs. Il y a plein d’enjeux dans cette dernière journée.
En début de saison, vous souligniez la densité du championnat. Le suspens est bel et bien là jusqu’au bout ?
Oui serré, je savais que ça le serait et après pour les équipes comme nous, qui se situent dans le ventre mou, le moindre pépin avec une joueuse ou deux peut avoir des conséquences. Là, quand on voit que la fin de saison peut se jouer sur un but marqué à l’extérieur face à Nantes, je n’aurais pas pensé que cela irait jusque là en début de saison… (sourires).
Maintenant on y est, on va tout faire pour relever notre partie du contrat.
Le fait de recevoir pour ce dernier match, décisif, de saison régulière, est-ce un avantage ?
Nous n’avons pas été forcément plus performants à la maison mais après si je dois résumer la situation, pour l’illustrer : je dirais que jusqu’avant Nantes, nous avions une paire d’As entre les mains, et maintenant, nous avons une paire d’As mais Nantes aussi. Ce sont les cartes d’à côté qui feront la différence.
Aujourd’hui je suis dans l’optique où je me dis que l’on fera tout notre possible, puis on attendra les yeux rivés sur le portable l’autre résultat (Nice-Nantes).
Toulon St-Cyr et Nantes se livreront un duel à distance, mercredi.
Serait-ce un gros coup sur la tête que de devoir disputer les Play-Downs ?
Non. Quelque soit notre sort mercredi soir, nous sommes sereins car le club se structure de façon intéressante. L’issue de mercredi ne mettra pas en danger l’avenir ou le développement, bien en marche au TSCVHB. Le club grandit, on essaie de progresser, un directeur du développement nous a récemment rejoint, nous avançons dans le bon sens.
Avec le recrutement de l’internationale suédoise Angelica Wallen, l’internationale danoise Olivera Jurisic pour la saison prochaine, Toulon St-Cyr met un peu plus l’accent sur les joueuses scandinaves ?
J’ai toujours aimé le jeu pratiqué par les Scandinaves. Cela correspond à mon idée du handball. J’essaie de mettre en place une équipe rapide, spectaculaire, un jeu aéré, plaisant. Je ne dis pas que j’on y arrive mais en tout cas on essaie (sourires). Par rapport à cela, ce recrutement me donne satisfaction, et c’est aussi une question d’opportunités. Les joueuses scandinaves sont aussi très agréables à entrainer, professionnelles et faciles à vivre.