LBE (Besançon) – Raphaëlle Tervel : « Savourer chaque instant »
Net vainqueur de ses deux premières rencontres de la saison en Ligue Butagaz Énergie (19-31 à Toulon) et en Coupe de France (24-41 au Havre), Besançon réalise un très bon début d’exercice 2020-2021. Un démarrage qui a de quoi satisfaire Raphaëlle Tervel, qui est en train de vivre sa dernière saison à la tête de la formation bisontine. Raphaëlle Tervelle et Sandrine Mariot-Delerce avaient pris les commandes de l’équipe lors de la saison 2015-16, et ont annoncé cet été à leurs dirigeants leur volonté de terminer leur aventure cinq ans après. Une saison particulière donc pour la technicienne de l’ESBF, qui souhaite profiter au maximum de cette dernière à la tête de son club de coeur. Découvrez notre entretien réalisé avec l’intéressée, à la veille du duel entre Besançon et Plan de Cuques, dans le cadre de la deuxième journée du championnat.
Entretien avec Raphaëlle Tervel :
Vous avez débuté votre saison par deux larges victoires contre Toulon St-Cyr en championnat, et Le Havre en Coupe de France. Quel premier bilan tirez-vous de cette reprise bien négociée par votre équipe ?
Notre début de saison est forcément satisfaisant puisque la victoire est au rendez-vous, et avec la manière. Nous avons fait la différence sur grand espace, en mettant beaucoup de rythme. Physiquement les joueuses sont au rendez-vous, et le travail que nous avons effectué pendant la longue préparation estivale est en train de payer. L’équipe a peu évolué à l’intersaison, et les filles ont des repères, des automatismes de la saison dernière, et ça nous permet d’être un peu en avance.
L’effectif a peu bougé avec une seule arrivée, mais a enregistré plusieurs départs (5), qui laissent plus de place à vos jeunes…
Il y a eu des départs, mais peu d’arrivées, et ça laisse de la place aux jeunes, qui vont avoir l’occasion de s’exprimer cette saison. Elles le font très bien depuis le début, et c’est prometteur pour la suite. Nous n’avons pas énormément de moyen, et c’est une très bonne chose de pouvoir nous appuyer sur notre centre de formation.
Mercredi vous allez retrouver l’ambiance de votre Palais des Sports, plusieurs mois après votre dernière rencontre officielle à domicile. Comment appréhendez-vous cet événement ?
Jusqu’à maintenant, les matchs amicaux que nous avons joué à domicile étaient à huis clos, et ça fait six mois que nous n’avons pas pu évoluer devant nos supporters. Nous attendons ce match avec impatience, et même si je ne sais pas trop comment le public va se mobiliser pour ce premier match, nous avons vraiment hâte de retrouver l’ambiance de notre Palais des Sports, avec nos supporters, nos partenaires, nos bénévoles…
Un mot sur votre adversaire de cette deuxième journée, Plan de Cuques.
Plan de Cuques est un adversaire que nous connaissons peu. En LFH nous avons l’habitude de retrouver un certains nombre d’équipes depuis plusieurs années, et nous sommes un peu dans l’inconnu avant mercredi. Ce qui est certain, c’est que sur ce que nous avons pu observer de leurs deux premiers matchs, c’est une équipe qui joue bien, avec un jeu très rapide. Elle ont produit des choses très intéressantes contre Nantes, et nous prenons ce rendez-vous très au sérieux, comme toutes nos rencontres d’ailleurs. Il n’y a pas de match facile en Ligue Butagaz Énergie, et nous nous méfions de cet adversaire. Plan de Cuques n’aura rien à perdre, et tout à gagner chez nous, et il faudra jouer ce match avec beaucoup de sérieux et d’engagement.
Avec Sandrine Mariot-Delerce, vous vivez votre dernière saison à la tête de l’ESBF. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
La décision était entérinée avant le début de la saison, et nous voulions anticiper cette annonce auprès de nos dirigeants le plus tôt possible, pour permettre au club de construire la suite. Nous sommes vraiment dans une dernière année où nous allons savourer chaque instant. J’ai pu vivre en tant que joueuse la dernière saison de ma carrière avec Györ, et l’approche est différente. Nous allons nous focaliser sur le handball, sur nos joueuses, en laissant gérer l’extra sportif à d’autres personnes. La volonté est de prendre un maximum de plaisir avec l’équipe cette saison.
Quels sont vos objectifs pour cette dernière ?
L’objectif du club est d’être européen à la fin de la saison. J’ai commencé avec Besançon alors que le club était en D2F, et partir avec une qualification européenne serait une belle chose. Et puis l’objectif collectif appartient aux joueuses, c’est elles qui sont sur le terrain, et on verra au fil de la saison jusqu’ou elles peuvent aller ensemble. Nous serons là pour les accompagner de la meilleure des manières possibles, en étant à leur service pour qu’elles poursuivent leur progression et qu’elles atteignent leurs objectifs individuels et collectifs.