Les premières fois de… Eva Mbata !
Meilleure buteuse en championnat (39 réalisations) de Saint-Amand Handball – Porte du Hainaut où elle est arrivée l’été dernier, l’arrière droite Eva Mbata connaît une ascension fulgurante depuis quelques mois. L’occasion de plonger avec elle dans ses premières fois.
Eva, quelle a été votre première fois au handball ?
D’abord, mon frère faisait du handball et sachant que je faisais aussi du hand à l’école, c’est le mix des deux qui m’a amenée à m’y mettre à fond. J’ai testé à l’école, j’ai bien aimé et j’ai suivi mon frère. Ça a été une sorte de suite logique d’autant que j’ai toujours bien aimé faire comme ce que faisaient mes grands frères. C’est comme ça que j’ai rejoint mon premier club, à Bondy.
Après Bondy, vous êtes passée par Aulnay-sous-Bois puis à Noisy-le-Grand où vous avez fait vos premiers pas pros. Et marqué votre premier but. Vous vous en souvenez ?
Il me semble que c’était face à Toulouse. Et c’était lors d’un de mes premiers matchs avec Noisy. En plus je me rappelle que sur ce déplacement, ça avait été un peu compliqué car on n’avait pas tout le monde pour jouer. Et au final, on a bien terminé le match, on a gagné et j’ai pu marquer mon premier but en pro.
Quand on marque son premier but pro, on se dit que c’est le premier d’une longue série ou que c’est déjà bien d’en être arrivée là ?
Je ne pense pas que l’on se dit que c’est cool d’en avoir déjà mis un mais plutôt qu’il faut continuer sur cette lancée. Et que si c’est arrivé, ça n’est pas du hasard. À Noisy, Aulnay et Bondy, j’ai eu beaucoup de chance, ce sont des clubs qui m’ont beaucoup aidée dans ma formation. Et aussi en tant que jeune fille et en tant que femme. J’ai autant appris sur qu’en dehors du terrain.
Ensuite, vous avez vécu votre premier déménagement loin de la maison, vers Nantes…
Ça a été une belle étape pour moi, même si cela s’est mal terminé pour le club. C’est une bonne expérience parce que j’ai été très bien intégrée par le groupe et que j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice en terme de jeu. On a su construire quelque chose de très fort, sportivement, qui nous a permis, à toutes, d’aller chercher un peu plus haut.
Cette saison, vous avez fait un saut supplémentaire dans votre carrière, puisque vous disputez, à 21 ans, votre première saison en Ligue Butagaz Energie. Comment cela se passe ?
En LBE, ce sont des exigences encore supérieures, le jeu va plus vite donc il a fallu vite s’adapter et passer à l’étape supérieure.
Comme lors de votre premier match à ce niveau. Comment l’avez-vous abordé ?
J’ai essayé de l’aborder comme je le fais habituellement avec tous les matchs maintenant. C’est à dire sans prise de tête et sans pression. J’essaye de faire ce que je sais faire. Je prends ça naturellement et surtout je veux prendre du plaisir dans ce que je fais.
Eva, vous avez aussi eu le bonheur de porter le maillot des Bleuettes en U20. Quelle émotion avez-vous eu la première fois ?
Ça a été une grande surprise pour moi car je ne m’y attendais vraiment pas du tout. Et j’étais très reconnaissante auprès de Farid Gherram, mon coach à Noisy, car c’est lui qui m’a beaucoup aidée à me développer comme joueuse. C’est arrivé dans la continuité de ma progression, ça m’a aussi beaucoup aidé de voir des filles qui évoluaient au plus haut niveau et de m’entraîner avec elle. Les exigences et les attentes sont différentes mais après c’est aussi pour cela que l’on travaille aussi dur tous les jours.
Avec ce maillot bleu, vous avez remporté votre premier gros trophée, aussi, avec le titre de championne du monde…
Ça a été une expérience vraiment mémorable avec toute l’équipe et le staff. Ce que je retiens, c’est la combativité que l’on a mise du début à la fin. C’était un état d’esprit de guerrières. Il ne fallait pas laisser filer ce trophée face à la Hongrie.