“Nous avons encore les cartes en main“
Aurélien Duraffourg, Jovana Stoiljkovic visent toujours les Play-Offs.
Aurélien Duraffourg, la défaite mercredi soir à Fleury Loiret est-elle une grande déception ?
Sortir de la Coupe de France en 1/2 finale est forcément une déception. S’arrêter à 60 minutes d’une finale à Paris nous laisse des regrets, mais je prends en compte l’adversité et l’état de forme de mon équipe. Mercredi, nous n’étions pas assez forts pour rivaliser avec Fleury. La hiérarchie sportive semble respectée.
S’incliner à un match d’une finale de Coupe de France, la 2è année consécutive, est-ce rageant ?
Énormément, parce que j’ai eu l’occasion de disputer deux finales à Coubertin (2010) et à Bercy (2012) et nous savons à quel point ces matches sont délicieux et apportent des émotions.
Quand on perd, comme l’année dernière face au futur vainqueur, la déception s’atténue un petit peu. Mais cela ne permet pas d’oublier les efforts engagés dans cette compétition particulière, à condition qu’ils nous permettent de rebondir sur les deux dernières compétitions à jouer, la Coupe de la Ligue et le Championnat.
A nous de retenir les enseignements des matches à élimination directe de la Coupe de France.
En championnat puis en Coupe, vous venez d’affronter les Panthères 2 fois en 5 jours pour leur 16 et 17è victoire de suite (34-23, 33-26) ? Sont-elles imbattables en ce moment ?
Je pense que oui, en tout cas pour nous qui sommes dans une période compliquée. En plus, chez elles, où elles n’ont pas perdu depuis longtemps. La physionomie des matches nous a condamnés, parce que jouer Fleury en ayant 6 et 8 buts de retard à la mi-temps, cela devient mission impossible.
Quel est votre favori pour le titre cette année ? Pourquoi ?
Fleury Loiret pour les qualités individuelles et la richesse de son effectif, Issy Paris pour sa capacité à bien défendre et la stabilité de son groupe, Metz parce que tenant du titre. Et puis je n’oublie pas les outsiders que pourraient être Toulon St-Cyr et l’UMB-B. Bref, nous sommes a mi-parcours et je pense que la saison va réserver encore quelques surprises.
Aurélien Duraffourg au côté de son adjoint Marko Ivanovic.
2014 n’a pas spécialement bien commencé pour votre équipe. Comment expliquer cette mauvaise passe ?
Nous avons raté quelques moments clés, notamment le match à Besançon (défaite 30-21), et le money-time contre Mios Biganos-Bègles à la maison (défaite 24-23). Nous avons du mal à retrouver de la solidité défensive alors qu’elle doit être notre assise.
Maintenant, je crois qu’à part Fleury, Metz et Issy Paris, les autres clubs ont tous vécu une période compliquée. Il nous reste à faire en sorte qu’elle s’arrête le plus vite possible, dès samedi avec la réception de Nantes.
Comptablement, est-ce la “pire“ période depuis que vous êtes à la tête de l’équipe ?
Oui, mais on avait vécu sensiblement la même situation l’année dernière avec des défaites contre FleuryLoiret et Dijon au mois de janvier.
Comment pourrait-on expliquer que jusque fin 2013, Le Havre enchaînait les bons résultats et avec la même équipe, la dynamique se soit inversée ?
Nous avons choisi de modifier un peu les orientations du jeu pendant la trêve internationale. Je crois que le passage de l’entraînement à la pratique met plus de temps que prévu. On espère par contre des retombées pour la fin de saison, que ce soit physiquement ou tactiquement, en espérant avoir fait les bons calculs. Parce que nous sommes en concurrence avec Nice et l’UMB-B pour les deux dernières places qualificatives en Play-Offs.
Comment le vit-on quand on est entraîneur ?
Difficilement parce que les résultats condamnent à se remettre en question sur les choix, les choix de joueuses, mais aussi les choix dans les contenus d’entraînements. Cette période amène aussi de la frustration, de l’énervement et de la fatigue supplémentaire. Vivement qu’on en sorte.
Comment vit le groupe ? L’ambiance est-elle plus pesante ?
Bizarrement, non !
A.Florean, M.Castellanos, M.Desgrolard, J.Toskovic, G.Lorentsen ont encore faim de victoires.
Où se situe le niveau de votre groupe, cette saison ?
Dans le Top 6 du championnat j’espère.
On croyait votre place en Play-Offs assurée ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Ressentez-vous plus de pression ?
Nous avons évidemment gaspillé nos jokers en perdant contre Mios et à Besançon. Maintenant, je crois qu’il nous manque 2 victoires pour aller en Play-Offs. Nous avons encore les cartes en main.
Comment appréhendez-vous le match face à Nantes samedi ?
Comme une rencontre à gagner. Parce que comptablement, elle peut nous éloigner de Nice, qui affronte Metz. Parce que mentalement, elle doit nous permettre de rebondir vers une période meilleure. Mais je vois surtout arriver l’équipe nantaise avec une grosse envie et des qualités particulières, notamment défensives.
Ce sera forcément un beau match de handball. J’espère que notre double confrontation n’aura pas laissé trop de fatigue.
La Coupe de la Ligue arrive bientôt (20-23 février). Dans quel état d’esprit y allez-vous ?
Nous verrons dimanche, après le match de Nantes, dans quelles dispositions nous sommes. Mais la Coupe de la Ligue est une compétition exigeante dans un format particulier. Nous irons à Metz pour gagner notre quart de finale. Ensuite, je crois qu’il ne sert à rien de tirer des plans sur la comète. Il serait plus judicieux de vivre l’évènement, en espérant ne pas faire le trajet pour un seul match.