Que sont elles devenues… avec Gladys Sarr !
Passée par Brest, Besançon, Saint-Maur ou encore Saint-Grégoire Rennes, la pivot Gladys Sarr (Boudan), a marqué de sa personnalité clubs et supporters qui l’ont connue. Aujourd’hui retirée du haut niveau, mais pas tout à fait du handball, elle a monté son entreprise, So Glad, dans l’esthétique, à Noyal-sur-Vilaine. Une bonne occasion d’aller voir ce qu’elle est devenue.
Gladys Sarr (Boudan avant qu’elle ne se marie) pétille. Elle rayonne même quand on échange avec elle. Un signe qui ne trompe pas quand on a affaire à une entrepreneuse qui a déjà 9 années d’indépendance professionnelle derrière elle. Cela veut dire que la vie est heureuse, même si l’activité est frénétique. La jeune femme détaille : « Je m’éclate ! Je n’aurais jamais cru que je serais esthéticienne un jour… Et au-delà de l’esthétique, c’est le relationnel qui me rend le plus heureuse aujourd’hui. « Quand je fais le bilan de ce que j’ai fait dans ma vie, je retrouve un peu tout ce qui me caractérisait finalement. Le fait d’avoir créé mon entreprise, c’était logique. Et puis je la gère comme si j’étais sur un terrain. Je me fixe des objectifs, tant que je n’y arrive pas, je ne lâche pas. Pour moi, mes clientes, c’est comme une équipe. Il y a une ambiance solidaire, quand elles viennent, ça n’est pas que pour la partie esthétique, elles sont aussi là pour ce que l’on partage. J’adore les mettre en contact. »
Il faut dire qu’au fil de sa carrière, l’ex pivot a toujours rassemblé autour d’elle. Coriace sur le terrain, poste avant oblige, elle a toujours débordé d’énergie : « C’est lors de mes dernières années de hand, en Ile-de-France, quand j’ai joué à Saint-Maur, que j’ai fait un CAP esthétique pour préparer ma reconversion. Avant j’avais déjà fait une formation dans les ongles, quand j’étais enceinte de mon fils Malik. C’est venu comme ça, je me suis dit qu’au pire, cela me servirait pour moi et mes copines (rires). Quand je faisais les deux, on ne se disait pas que je pouvais être esthéticienne. Et inversement. J’aimais bien ce décalage ! Je n’avais pas du tout envisagé cela avant. J’étais plutôt dans les ressources humaines et dans le commercial. Avec le hand, je n’ai pas été que pro, j’ai toujours fait d’autres choses à côté. L’esthétique est arrivée par hasard alors que je n’étais pas la plus féminine du monde (rires). Mais aujourd’hui je suis une femme accomplie et j’ai ma boutique. Depuis 1 an, j’ai pris un local. L’activité prend une autre envergure. Je fais pas mal de prestations dans la beauté : ongles, épilation, soins visage. J’ai aussi un espace bien-être avec sauna japonais mais aussi un espace boutique car depuis deux ans j’ai créé une marque de parfum avec mon mari. J’ai fait un institut à mon image. C’est très coloré. »
Et le jeu à 7 dans tout ça ? « J’en garde toujours des excellents souvenirs, forcément » enchaîne la volubile bretonne. « Si je devais refaire mon parcours, je le referais x10. C’était vraiment chouette, de belles années, même si parfois ça n’était pas facile. Avec le recul, on se rend compte que l’on avait la chance de pouvoir vivre de notre passion. Le hand et le sport apportent de belles valeurs. Cela m’a aidé à devenir la femme que je suis aujourd’hui. Cela a tracé une grande partie de ma vie. Au-delà des souvenirs qui sont très nombreux, ce que je retiens ce sont les rencontres. Quand tu es dans un vestiaire, tu apprends à accepter chacune comme elle est car tu n’es pas toujours qu’avec des copines. Cela fait qu’aujourd’hui je suis très ouverte sur les autres par exemple. Vraiment si je pouvais revenir à mes 20 ans et recommencer, ça serait pas mal (rires) ! »
Mais pas question de trop de nostalgie, quoi que Gladys aimerait retrouver des jambes plus légères : « J’ai repris le hand récemment et j’ai fait deux matchs avec l’équipe 3 de Saint-Grégoire ! C’était très drôle, j’ai cru que j’allais mourir. J’ai eu quelques bonnes sensations mais le physique ça n’est plus ce que c’était (rires) ! Le handball et le mental sont là, c’est déjà ça. »
On ne se refait pas quand on est joueuse jusqu’au bout des ongles !