Que sont-elles devenues… avec Marion Limal !
Ancienne arrière de l’équipe de France, deux fois vice-championne du Monde, passée notamment par Besançon, Hypo, Metz, Nîmes et enfin Brest en ayant glané quelques beaux titres, Marion Limal a raccroché les stabils à la fin de la saison 2019. Depuis, elle ne s’est pas beaucoup arrêté, sauf pour donner naissance à ses enfants, mais surtout elle continue de transmettre sa passion pour le hand, elle qui se voyait faire tout autre chose. De l’équipe de France de beach à son activité au BBH, c’est une bonne occasion d’en savoir plus.
Que les choses soient posées, Marion Limal n’est pas Nostradamus ! Et c’est sûrement mieux comme ça. Car au soir de sa carrière de joueuse, alors qu’elle venait d’achever un parcours fort de quelques beaux titres entre championnats et coupes nationales, et de sacrés tours de piste avec les Bleues, la longiligne arrière gauche avait confessé avoir envie d’autre chose que de handball. Mais, les occasions se présentant entre formation au long cours en management à l’EM Lyon, maternité et opportunité, elle a bien vite replongé dans le bain, avec un peu de sable dans les chaussettes. Ainsi, elle est devenue aujourd’hui entraîneure de l’équipe de France de beach, et est investie de nombreuses missions au Brest Bretagne Handball, mais aussi auprès de la Ligue de Bretagne. Elle sourit : « Je suis très heureuse de m’être trompée sur mes prédictions d’il y a 5 ans ! C’est vrai qu’en arrêtant ma carrière, j’avais dit que je ne resterais pas dans le hand et que j’allais prendre du recul. Mais j’ai vraiment été piquée par le beach et j’avais tellement envie de partager, d’accompagner et de transmettre, que je suis retombée dedans. Je suis sur l’indoor et le beach et je prend beaucoup de plaisir. Ça m’a amené de nouvelles belles histoires. »
Le tout a donc démarré en 2019 après un bilan de compétences auprès de l’association Collectif Sports qui a amené celle qui possédait déjà un DUT information et communication, passé lors de ses années de centre de formation à Besançon, à reprendre des études auprès de l’EM Lyon avec un master en management. Et puis la maternité aidant et une proposition qui ne se refuse pas s’étant présentée, la jeune femme a décidé de prendre toutes ses envies à bras le corps. « Quand il y a eu la reprise de l’activité beach handball en 2021 après le covid, on m’a demandé, à la FFHB, si cela m’intéressait d’intervenir sur les stages des équipes de France pour partager mon expérience » poursuit l’intéressée. « Etant donné que c’est un sport qui est très récent en France et que j’avais finalement fait les deux premiers championnats d’Europe avec l’équipe de France, j’ai foncé. J’ai tellement été piquée par ce sport que j’avais envie de transmettre tout ce que je pouvais. J’ai d’abord fait un galop d’essai sur un stage avec les équipes de France jeunes, et puis après j’ai dû, par la force des choses, passer des diplômes d’entraîneure. Donc ça m’a envoyée sur un titre 5, avec une alternance au BBH, qui m’a accueillie. À ce moment-là, j’ai mis entre parenthèse mon master pour faire ma formation. J’ai endossé différentes missions au sein du club dont une équipe U18 garçons sur l’année. Je n’avais pas envisagé entraîner des jeunes et transmettre tout ce que j’avais vécue sur de l’indoor. C’était très riche. Ensuite j’ai intégré le staff de l’équipe de France avec Valérie Nicolas et Joëlle Demouge jusqu’à la fin de mon apprentissage. Et depuis l’été j’ai été nommée entraîneure avec Joëlle, sélectionneur. En parallèle, j’ai des missions avec la Ligue de Bretagne sur le développement du beach et sur l’encadrement de l’équipe de ligue féminine. L’idée est de faire rayonner le beach sur le territoire. »
Au sein du club breton, Marion Limal endosse désormais des missions administratives, elle accompagne aussi les jeunes du centre de formation dans les projets de vie et tout le suivi socio-professionnel. Elle enchaîne : « Ça me tenait à cœur car j’ai été à leur place et même si tout a beaucoup évolué et que la pratique s’est beaucoup professionnalisée, il y a quand même des choses qui ne changent pas. Les périodes de doute, celles de réussite. Je peux leur apporter des petites billes et les accompagner au mieux. »
Et dans cette vie ultra rythmée, ce sont les sensations qui continuent de tirer vers le haut la jeune femme. « Je prolonge les sensations. Quand on arrête sa carrière, on se rend compte que la vie dans une entreprise ou une association, même si ça peut l’être, ça n’est pas toujours aussi challengeant qu’une carrière de haut niveau. C’est ce qui peut faire replonger un peu aussi. Tout ce que j’ai appris, toutes mes compétences acquises pendant ma carrière me servent à être épanouie dans le coaching. J’ai vécu beaucoup d’expériences différentes et c’est sûr que l’expérience à Hypo a été vraiment déterminante. J’ai conseillé à toutes les joueuses que j’ai rencontrées de tenter de jouer à l’étranger. On apprend sur soi comme joueuse mais aussi comme personne. On m’a souvent demandé quels étaient mes meilleurs souvenirs. Je réponds que ce sont des périodes de ma vie, j’en ai tiré le meilleur à chaque fois. Ça paraît loin ! Maintenant je crée des nouvelles choses maintenant.»
Et il paraît que cela ne s’arrête jamais !