Que sont-elles devenues… avec Martina Skolkova !

Figure incontournable du Cercle Dijon Bourgogne (2009-2018) et de l’OGC Nice (2018-2023), l’arrière gauche polyvalente slovaque Martina Skolkova a pris sa retraite des parquets depuis quasiment 2 ans. Aujourd’hui, elle se consacré à plein temps à une tout autre activité : être maman, à 100 % !

Échanger avec Martina Skolkova est un délice. D’une part parce qu’elle a dans la voix un sourire permanent et une certaine espièglerie qui font un bien fou comme quand elle glisse gentiment, « calons notre rendez-vous à 13h, mon fils fera sa sieste, je suis sûre d’être tranquille ! » Mais aussi parce qu’elle fait partie de ses sportives qui, malgré une carrière des plus remplies, n’ont jamais l’air d’avoir pu être blasée. Comme quand elle se souvient de ce qu’elle a préféré au fil de toutes ces années consacrées à la pratique du handball.

100 % Handballeuse

« Mes 14 années en France ont en effet été inoubliables » se réjouit-elle. « C’était mon rêve de venir en France et d’y jouer. Même si, au début, je me souviens que cela avait été très dur en raison de la langue… Tout ce que j’ai vécu, même s’il y a eu des choses difficiles comme mes blessures – lors desquelles j’ai été très bien accompagnée par Pierre Terzi –, ça m’a construit. Je suis restée 9 ans à Dijon et 5 à Nice, ça n’est pas rien dans une vie. Les filles étaient plus que mes coéquipières, c’était pas famille. Ce que je retiens principalement, ce sont les émotions. À Dijon, on savait que ça serait toujours des saisons difficiles mais on eu des émotions : les montées, les descentes, la finale contre Metz à Bercy. C’est inoubliable et puis j’ai aussi été meilleure joueuse de D2 lors d’une saison, pour moi qui était une étrangère pas très connu, c’était quelque chose de fort. Et puis à Nice, on a était vice-championnes de France. Je suis passée d’une équipe où tu savais que tu ne gagnerais pas forcément beaucoup de matchs à une autre où tu pouvais battre tout le monde. À Dijon, je devais être une leader, tirer le groupe tandis qu’à Nice, j’ai continué d’apprendre auprès de super joueuse et ce alors que j’étais en fin de carrière. Ça a été génial. »

100 % Maman

Et ce avec une sacrée longévité ! Si bien que désormais, les stabils rangées, l’ex-internationale a décidée de se poser pour se consacrer exclusivement à sa famille. Elle poursuit : « Depuis que j’ai arrêté de jouer au handball, je suis devenue maman. C’était la meilleure façon de terminer ma longue carrière je crois (rires). Je suis partie de chez moi à 19 ans pour devenir professionnelle. Jusqu’à ma fin de carrière, j’avais totalement consacré ma vie à 100 % au handball. Du coup en ce moment, je ne me consacre qu’à ma famille. Je suis 100 % maman. Pour être sportive de haut niveau, il a fallu faire beaucoup de sacrifices, tu manques pas mal de choses perso, voire familiales, et là je n’ai envie de rien rater. C’est le moment de profiter de mon fils chaque jour. D’ailleurs je reste très impressionnée par les joueuses comme Cléopatre ou d’autres qui arrivent à être joueuses à 100 % et maman, je crois que je ne pourrais pas faire ça (rires). Sinon, on est installé en Autriche avec mon chéri – qui est handballeur – et tout va très bien ! »

100 % TournÉe vers l’AVenir

Pour autant, la maman poule sait qu’elle ne restera pas à la maison toute sa vie. Et garde beaucoup d’ambition pour la suite de sa vie professionnelle. Martina Skolkova enchaîne : « Bientôt je sais que mon fils ira à la crèche et que je vais devoir penser à faire des choix, pour moi, dans le domaine professionnel. J’en profite donc encore au maximum. Mais je sais que je vais être capable de m’adapter. J’aimerais bien rester dans le milieu sportif. Je suis déjà venue quelques fois aux entraînements des plus jeunes, j’aimerais bien transmettre ce que j’ai appris, notamment la méthode française où il y a beaucoup d’échanges, de communication, ce qui tranche parfois avec d’autres systèmes. Par le passé, j’avais aussi fait un test de compétence qui pouvait m’amener vers le métier d’agent immobilier. Cela me plairait aussi. On va voir, tout est ouvert ! »

Photos : Pillaud