Que sont-elles devenues avec… Adina Tuvene
Ex-capitaine emblématique de Toulon où elle a été championne de France lors de la saison 2009-2010 puis vainqueur de la Coupe de France en 2010-2011 et 2011-2012, l’arrière gauche et internationale roumaine Adina Tuvene a rangé depuis quelques années déjà ses stabils. Depuis, elle a définitivement posé ses bagages en France après une carrière bien remplie et a réussi sa reconversion. Portrait.
Les adversaires et supporters de Toulon ou de Plan de Cuques, puis à des niveaux plus humbles à Hyères ou La Garde, ne peuvent avoir oublié son profil athlétique et son attitude toujours pugnace sur les parquets. Pendant près de 10 ans, l’international roumaine Adina Tuvene a su accompagner les équipes où elle est passée vers l’excellence. Avec toujours l’envie de progresser à titre individuelle. Si bien que même si ses débuts ont été difficiles, elle a réussi à accrocher à son palmarès quelques lignes mémorables. Elle glisse : « Ça a été des années magnifiques, riches en émotions, en rencontres humaines et sportives. J’ai créé des liens pour toute une vie en venant jouer à Toulon notamment et en y restant aussi longtemps. Sportivement, je retiens que l’on a remporté trois titres avec un championnat de France et deux Coupes de France. Mais il y a aussi eu des moments “plus difficiles” quand je suis arrivée car on n’était pas sur la voix des titres. Mais au fur et à mesure, j’ai appris que c’est comme ça que l’on allait se construire, jusqu’à ce que l’on réussisse à faire des choses ensemble. Nos résultats ont vraiment été le fruit d’une vraie progression. La récompense d’un travail d’équipe. Et personnellement cela a aussi été un accomplissement, il ne faut pas le cacher. »
Une équipe qui prenait du plaisiR
Il faut dire que ce premier titre glané en 2009-2010 a été un parfait alignement de planètes pour les Varoises. « Cette année-là, on a eu un changement en terme de qualité des joueuses » enchaîne la joueuse. « Mais avec beaucoup d’humilité, on a pris match par match. On a grandi vite et on se doutait que l’on serait capables de quelque chose. Là, il y a eu la cohésion et tout le reste. On a vu que ça marchait vraiment bien donc on a continué de travailler, sans pression. C’est ça aussi qui a été important. On nous attendait un peu moins que d’autres équipes comme Metz. On a pris du plaisir et surtout chacune connaissait son rôle. Les cadres, les internationales ou encore les jeunes qui poussaient fort. Ça a été le parcours idéal. En demi-finale, on est allé sans pression face à Metz puis il y a eu cette finale face au Havre. Quand il ne te reste qu’un match à gagner, il ne faut pas tergiverser. »
Des émotions en pagaille
La suite, ce fut la liesse et puis encore d’autres trophées à soulever et d’autres émotions à vivre sous ses couleurs de cœur. L’arrière enchaîne : « Jouer la Ligue des Champions a aussi été quelque chose de très intense. C’était fantastique. Et il y a eu ces deux Coupes de France. Ce sont de grands moments. »
Rangés depuis dans la boîte à souvenirs puisque la jeune femme est désormais passée à la 2e partie de sa vie, hors des parquets. Si elle avait initialement étudié le droit des banques, son quotidien est désormais celui d’une… kiné !
Une reconversion réussie
Diplômée depuis quelques mois, après avoir pris le temps de construire sa vie de famille – un autre coup de cœur avec la France -, Adina Tuvene œuvre à l’hôpital de la Seyne. Elle enchaîne : « En me posant, après ma carrière, je me suis rendue compte que c’était ce que je voulais faire. Mes études initiales, alors que cela aurait tout de même pu me plaire, allaient m’obliger à rester dans un bureau, alors que je suis quelqu’un de terrain. Donc j’ai décidé de me former. Cela a pris du temps car il y a eu quelques rebondissements, comme le covid notamment. Mais tout est bon maintenant. C’est un métier où mon passé de sportive est utile, je connais bien le corps humain et j’ai eu quelques blessures quand même (rires), donc je connais bien les salles de kinés ! Il y a le contact avec les patients et puis tu as des objectifs à atteindre, aider à la guérison. »
Sûr qu’avec cette approche, les patients sont entre de bonnes mains !
Photos : Stéphane Pillaud