« Sportives et cycles menstruels » retour sur l’atelier organisé avec Paris 92

Dans la continuité du talk organisé avec des experts et des handballeuses en novembre 2022, la Ligue féminine de Handball et son nouveau partenaire majeur depuis la rentrée 2022, Lidl France, lancent, sur tout le territoire, la deuxième phase d’activation de la saison sur le thème des « cycles menstruels dans le sport ». Les clubs de Ligue Butagaz Énergie, vont organiser, entre début mars et fin mai, des ateliers de sensibilisation auprès de jeunes joueuses dans les centres de formation, les collèges et universités. L’objectif est d’échanger sur cette thématique des menstruations, encore trop « tabou » chez les joueuses et leur staff et d’analyser les conséquences, avec des études précises, sur les performances sportives. Le neuvième atelier s’est déroulé la semaine dernière avec le club de Paris 92, en présence de l’ambassadrice, Astride N’Gouan (joueuse professionnelle) et de Aminata (entraîneure U13 CSM Finance Handball) qui sont intervenues auprès de jeunes joueuses franciliennes.

C’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’évoquer cette question car c’est un sujet plutôt tabou. Maintenant, non pas du tout, ces dernières années , j’ai un staff vraiment à l’écoute par rapport à mon corps, sachant que moi-même j’ai des règles plutôt douloureuses donc, non je n’ai aucun problème à leur dire et à leur expliquer mes symptômes, dire comment je me sens et on adapte les séances par rapport à ça. 

Pendant longtemps je ne pensais pas que oui, mais je le vois maintenant. Ce qui est bizarre c’est que j’ai mes symptômes et j’ai mes douleurs mais par contre, je ne sais pas si c’est un regain de force parfois, qui des fois m’animent, c’est vraiment bizarre. C’est vrai que même en étant très très mal, j’ai souvent fait de très bon match, donc je ne sais pas, je ne comprends pas trop.

Le fait qu’ils se mobilisent pour ce genre de causes c’est super, surtout qu’ils sont déjà très connus pour pleins d’autres sujets. Là, le fait qu’ils se mobilisent pour les sportifs je trouve ça cool. Après, ce qu’ils peuvent faire en plus, ce serait de faire plus de publicité, en parler plus dans des écoles et faire encore plus d’interventions comme ce qu’ils font déjà et ça serait déjà une très bonne chose. 

Pour voir l’interview en vidéo :  https://fb.watch/lh6g3-QUbi/

Alors à chaque début de séance moi d’abord c’est demandé aux filles si elles n’ont pas de bobo, si elles vont bien, si elles se sentent bien aussi avant les entraînements. On le fait en ronde au milieu donc elles ne sont pas trop à l’aise pour me dire que bah voilà moi j’ai mes règles donc je ne me sens pas si tope que ça aujourd’hui pour pour m’entraîner ou alors certaines osent même ne pas le dire pour pas être mises de côté. Donc ouais elles ont un peu peur par rapport à ça, moi mon rôle d’encadrante et aussi en tant que femme, c’est de les rassurer, leur dire que voilà ce n’est pas parce qu’on a ces règles qu’on est forcément limité dans tout et voilà.

Pas du tout c’est vrai que moi en passant mes formations pour mes diplômes c’est quelque chose qu’on n’a jamais jamais évoqué dans l’encadrement. Les règles non on n’en parle pas on nous dit souvent que voilà les filles elles ont un peu plus peur du contact etc.. mais le sujet des règles ça a jamais été abordé

J’essaie d’adopter un maximum les charges d’entraînement et de match pour les joueuses qui sont indisposées mais après la plupart j’essaie de les ménager, pas trop non plus pour pas qu’elles se disent « quand j’ai mes règles forcément je sais que ma coach elle va me laisser plus sur le côté » non du coup j’essaie de les inclure un maximum tout en dépassant pas trop leurs limites. 

Au tout début avant l’intervention je n’étais pas forcément à l’aise parce que j’avais peur que justement je ne puisse pas jouer ou qu’on dise que j’allais moins bien ou mal jouer et donc je pouvais pas rentrer sur le terrain et après l’intervention je me dis qu’en fait c’est normal d’avoir ses règles et que du coup bah il fallait que j’en parle pouvoir me sentir mieux pendant l’entraînement donc voilà je me sens plus à l’aise.

J’ai pu poser des questions et Astride qui nous a donné des conseils donc je suis sûre qu’il y en a que je vais appliquer. C’est sûr que ça m’a aidé donc ça permet d’être plus à l’aise avec son coach et le fait de voir quelqu’un qui vit au quotidien et bien ça aide et ça nous permet de nous sentir à notre place, mais version un peu plus jeune. J’ai bien aimé cet échange parce que je trouve qu’on en parle peu. 

J’ai bien aimé cet échange sur un sujet dont nous ne parlons pas assez. Et non je ne pensais pas que LIDL parlait de ce genre de sujet je pensais plus qu’on parlait de la vie quotidienne des handballeuses, ce qu’elle faisait tous les jours, les entraînements… mais je ne pensais pas d’aller aussi loin et aussi personnellement chez la personne dans ces règles et enfin tout ce qu’elle peut avoir en tant que femme.