Squad LFH – L’interview de la capitaine de Dijon, Joanna Lathoud
Pur produit de la formation dijonnaises, Joanna Lathoud porte cette année le brassard de capitaine des Artistes. Alors que cette saison le navire bourguignon a traversé quelques tempêtes, la pivot de 23 ans a tenu la barre, et a toujours répondu présente dans les moments difficiles, pour mobiliser ses troupes et rester dans la bataille. Si le CDB devra passer par les playdowns pour décrocher son maintien en LFH, la capitaine dijonnaise reste déterminée à l’idée de mettre un peu de lumière dans cet exercice difficile. Entretien dans le cadre de notre dispositif Squad LFH.
Joanna Lathoud (capitaine de Dijon)
Entre les blessures, et les problèmes « extra-sportifs », cette saison n’est pas de tout repos pour vous. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Nous avons vécu cette saison en mode « survie »… C’est à dire que chaque semaine en arrivant à l’entraînement, il y avait quelque chose. Une blessure, un problème du club etc. On a pris des claques, et on a pu se demander comment on allait tenir toute la saison. Nous avons composé avec ce que nous avions à notre disposition sur le moment, et c’est forcément l’une des saisons les plus difficiles de ma carrière. De l’intérieur c’est difficile à vivre, et nous avons conscience que ça va être difficile jusqu’au bout. Mais nous sommes préparées à cela, à passer par les playdowns. Ce n’est pas la première fois qu’on va les jouer à Dijon, et nous savons à quoi nous attendre. Maintenant on a hâte de tourner la page, et d’en ouvrir une nouvelle !
Malgré tout, vous avez tenu le cap, et vous restez en lice dans la course au maintien !
Nous n’avons jamais lâché ! On a vraiment eu des joueuses clés dans tous les secteurs qui ont été blessées comme Lena et Audrey. On a perdu des armes importantes, et il faut apprendre à accepter, à digérer, et à faire autrement. On a toujours été dans l’adaptation cette saison, dans l’instabilité, mais nous nous sommes battues avec nos jeunes, avec nos armes. Nous sommes toujours présentes, et d’un côté c’est une satisfaction de pouvoir continuer à jouer. Nous sommes sur-motivées pour les playdowns, nous sommes dans la galère depuis le début, et nous voulons regarder vers l’avant.
On imagine que l’arrivée de votre nouveau président à apporter de la sérénité au groupe.
C’est simple, sans lui le club n’aurait pas pu continuer. Cela prouve qu’il y a des gens qui croient en nous, qui nous soutiennent. On veut lui rendre ce qu’il nous donne, et la meilleur manière de le faire c’est de décrocher notre maintien en LFH.
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Un mot sur le derby très attendu contre Besançon, qui se jouera ce mercredi dans votre Palais des Sports !
Le derby contre Besançon n’a rien à voir avec les autres matchs qu’on peut jouer sur la phase régulière. C’est un match intense, et on ne peut pas savoir ce qu’il va se passer à l’avance. Dans tous les sports il y a cette petite rivalité entre Dijon et Besançon, et nous avons hâte d’y être. Ce sont de très bons matchs à vivre, surtout au niveau de l’ambiance !
Si sur le plan sportif ce match n’aura pas d’incidence sur le classement de votre côté, il peut vous permettre de prendre confiance avant les playdowns…
Besançon est une belle équipe, et ça va nous préparer à un niveau de jeu très intéressant. Au niveau du stress, de la combativité et de l’envie de gagner, on peut difficilement rêver mieux pour préparer les playdowns.
Justement ces playdowns, vous aller disputer six finales pour décrocher votre maintien.
Chaque match va être une belle bataille c’est certain ! Décrocher notre maintien en LFH serait une énorme satisfaction dans la tête de toutes les joueuses. Nous voulons nous sauver pour repartir sur de nouvelles bases. Même si on adore notre métier, des saisons comme celle-ci, ce n’est pas évident à vivre…