SquadLFH – Entretien avec Alice Leveque, capitaine bisontine
De retour à Besançon la saison dernière après une aventure à l’UMB-B (2013-15) et une saison à Metz (2015-16), Alice Leveque s’est rapidement imposée comme un élément cadre du collectif de Raphaëlle Tervel. Auteure d’un bon début de saison (13 buts en deux matchs), l’arrière gauche bisontine porte désormais le brassard de capitaine de l’ESBF. Découvrez un entretien de la joueuse de 28 ans, qui s’est livrée à quelques jours du choc qui attend l’Entente Sportive Bisontine Féminine face à Issy Paris dans le cadre de la troisième journée du championnat (samedi sur beIN SPORTS).
Pour rappel, cette semaine l’ESBF est au coeur de notre nouveau dispositif « SquadLFH », qui a pour but de mettre en lumière cette saison les 12 clubs qui évoluent au sein de l’élite du handball féminin français.
A lire aussi : Besançon, cet historique de l’élite
Alice Leveque (capitaine de Besançon) :
Vous avez débuté votre saison par un succès maitrisé contre Toulon St-Cyr à domicile (26-20), avant de vous incliner sur le parquet du Havre lors de la J02 (28-24). Quelle analyse tirez-vous de ces deux premiers matchs ?
Forcément un sentiment mitigé sur ce début de saison. C’est vrai que nous avons très bien débuté à domicile contre Toulon en réalisant un match propre chez nous, mais malheureusement nous n’avons pas confirmé au Havre. Avec deux matchs dans la même semaine, nous avons moins eu le temps de le préparer, et face à une équipe que ne connaissions pas cela n’a pas été évident. Nous avons été surprises par le niveau du HAC, j’ai trouvé que ça jouait bien, malgré le fait que leur collectif soit nouveau. Elles nous ont imposé un rythme dès le début du match, et nous avons subi celui-ci pendant toute la rencontre. Donc mitigé après la belle victoire à domicile, et vraiment déçue de notre performance au Havre. Nous avons des objectifs forts cette saison, et on ne peut pas trop se permettre de faire des erreurs.
Le match de samedi soir face à Issy Paris à domicile va donc être très important pour vous…
C’est un match hyper important pour nous, car derrière nous allons jouer à Metz avant de recevoir Brest. Il faut bien préparer cette rencontre, qui va se jouer dans notre salle. C’est capital de prendre le maximum de points à domicile lors de la phase régulière du championnat. A nous d’imposer notre rythme, face à un adversaire qui nous a mis des bâtons dans les roues la saison dernière, et qui nous a empêché d’accéder au podium de la LFH. Avant le début de la saison, nous nous étions fixées comme objectifs de sortir des trois premières journées sur une note positive et malheureusement nous avons déjà grillé l’une de nos cartouches.
Quels enseignements tirez-vous de cette défaite concédée au Havre ?
Cette défaite au Havre est un gros rappel à l’ordre, pour nous dire que jusqu’à la fin de la saison il faudra être vigilantes vis à vis de toutes les équipes. Nous l’étions déjà, mais face à un promu, nous pensions peut être que ce serait plus abordable que d’autres. Et au final non, le championnat est hyper condensé, et toutes les rencontres sont accrochées. Il faut préparer chaque journée de la même manière, pour être au rendez-vous. Aujourd’hui on a encore du mal à expliquer cette contre-performance de notre part, je pense que cela a marqué les esprits, et j’espère que nous ne commettrons pas à nouveau les mêmes erreurs.
Est-ce que ce genre de match peut permettre à vos jeunes partenaires de grandir et d’engranger de l’expérience ?
C’est forcément un apprentissage pour les plus jeunes, mais nos jeunes commencent à avoir une certaine expérience de la LFH. Je pense à des filles comme Alizée Frécon, Chloé Bouquet, elles ont 22/23 ans mais ça fait déjà plusieurs saisons qu’elles jouent en D1. Cette année nous allons vraiment apprendre ce que c’est de jouer deux matchs par semaine, de gérer la fatigue des longs déplacements… Ces deux journées de championnat en trois jours étaient un premier test, et cela nous montre qu’il y a encore du travail.
Après plusieurs années d’absence, l’ESBF va retrouver la scène européenne avec la Coupe EHF. On imagine qu’il y a beaucoup d’attente autour de cela…
Le retour de la Coupe d’Europe à Besançon est hyper attendu. Nous sommes euphoriques, on a hâte que ça démarre c’est certain ! Mais nous ne savons pas trop comment nous situer. On a joué pendant la préparation contre deux équipes Hongroises avec Györ et le FTC, et forcément nous sommes en dessous de ce type d’équipe. Je ne sais pas trop ce que donne la Coupe EHF, et nous attendons déjà de connaitre l’identité de notre adversaire. Maintenant la Coupe d’Europe reste un objectif fort de cette saison, et nous allons essayer d’aller le plus loin possible, en essayant de faire pourquoi pas quelque chose. Cela va ramener du monde à Besançon pour le handball féminin, et permettre au club de rayonner un peu plus.
Besançon a terminé dans le Top 5 de la LFH lors des deux dernières saisons. Vous avez désormais un statut à assumer. Comment appréhendez-vous cela ?
Il va falloir assumer notre statut cette saison. Assumer tout le travail qui a été effectué en amont, et ce serait tellement dommage que cette saison soit une année en demi-teinte, parce que nous n’avons pas été à la hauteur. On s’attend à une saison compliquée, avec un calendrier chargé, mais il va falloir répondre présent pour atteindre nos objectifs.