SquadLFH – Le Havre, un grand nom du handball féminin français
Cette semaine, coup de projecteur sur le Havre Athletic Club, cinquième club mis en lumière par notre nouveau dispositif #SquadLFH lancé à l’occasion de cette saison 2017-18. Focus sur un club qui a marqué les années 2000 en terminant à cinq reprises vice-champion de France de D1F, et qui compte pas moins de trois titres majeurs à son palmarès.
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Un rôle majeur dans les années 2000
Fondé dans au début des années 90, le Havre Athletic Club Handball est parvenu à décrocher son ticket pour la D2F à l’issue de la saison 1997-98. Avec la volonté d’installer un club de handball féminin de haut niveau dans la région normande, les dirigeants en place à l’époque structurent progressivement le HAC, qui après quatre saisons passées dans l’antichambre de l’élite, est parvenu à obtenir sa place pour la première division. Champion de France de D2F lors de la saison 2001-02, le HAC va poser ses valises en D1F dans la foulée, et va rapidement s’imposer comme une place forte du handball féminin français. Dès sa première saison au sein de l’élite (2002-03), le Havre parvient à se hisser dans le Top 5 du championnat en terminant à la quatrième place, et atteint le stade des 1/4 de finale de la Coupe de France, et celui des 1/2 finale de la Coupe de la Ligue. Sous la houlette de Frédéric Bougeant, entraîneur historique du HAC de 1999 à 2012, le Havre Athletic Club se fait rapidement un nom en D1F. Après deux saisons à naviguer entre la quatrième et la sixième place, c’est lors de la saison 2005-06 qu’il va quasiment atteindre les sommets. Des résultats qui permettent au HAC de réaliser ses premiers pas sur la scène européenne, avec la Challenge Cup comme première expérience lors de l’exercice 2003-04.
Hauteur d’un recrutement ambitieux avec notamment l’arrivée de Nodjialem Myaro, le Havre va se mêler à la lutte pour le titre avec le Metz Handball. Les protégées de Frédéric Bougeant réalisent une saison magnifique et échouent à un petit point du titre derrière le club lorrain. Si la déception est grande, les Normandes se sont consolées en remportant la Coupe de France (2006), premier titre majeur décroché par le HAC. La saison suivante va être encore plus frustrante, avec une nouvelle deuxième place, à un point derrière l’indéboulonnable Metz. Mais les partenaires de Maakan Tounkara parviennent à remporter leur deuxième Coupe de France (2007) de rang en dominant Dijon au terme d’une finale palpitante. Cinq fois de suite, le Havre va terminer à la deuxième place du championnat de France, ne parvenant pas à détrôner des Messines déterminées à conserver leur couronne.
Après avoir lutté pendant cinq ans pour le titre, le HAC va connaitre une période plus difficile. Sixième à l’issue de l’exercice 2010-11, le Havre peine en championnat, mais brille en Coupes en atteignant les derniers carrés de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. Lors de la saison 2011-12, la LFH va mettre en place le dispositif playoffs / playdowns. Quatrième de la phase régulière du championnat, la formation normande va se faire éliminer au premier tour des playoffs par Toulon, avant de perdre ses matchs de classement et de terminer de nouveau à la sixième place du championnat. Qu’importe, l’équipe de Frédéric Bougeant va entrer cette année là dans l’histoire du handball féminin français en remportant une Coupe d’Europe. Les co-équipières de Paule Baudouin ont remporté la Challenge Cup en dominant la formation turque du Muratpasa BSK en finale, décrochant ainsi le troisième titre majeur de l’histoire du HAC. Une performance qui va marquer la fin de l’ère Bougeant, qui va quitter son club de coeur pour rejoindre le Fleury Loiret lors de la saison 2012-13.
Un départ qui a marqué la fin d’un cycle pour le Havre Athletic Club. Si les deux saisons « post-Bougeant » ont été prometteuses avec une quatrième place à l’issue de la phase régulière de la saison 2012-13, et une troisième place à l’issue des playoffs de l’exercice 2013-14 avec un succès en petite finale face au… Fleury Loiret, la suite va être moins rose pour le HAC. Aurélien Durrafourg parti après deux saisons encourageantes à la tête du collectif havrais, c’est Sandor Rac qui va prendre les commandes du navire normand lors de l’exercice 2014-15. En difficulté sur le plan financier, le HAC est contraint de laisser partir plusieurs joueuses cadres, qui vont cruellement manquer lors de cette saison, qui sera celle de la descente en D2F pour le Havre.
Les dirigeants havrais vont alors décider de repartir sur de nouvelles bases, en stabilisant dans un premier temps les structures de leur club. Une fois la pérennité du HAC assurée, le club a affirmé sa volonté de retrouver l’élite dans un avenir proche. Après deux saisons en D2F, le Havre va parvenir à décrocher son ticket pour la LFH, en terminant à la troisième place de l’exercice 2016-17, emmené par Roch Bedos.
Le Havre veut se refaire une place en LFH
Pour son retour en LFH, le Havre a fortement chamboulé son effectif, avec le recrutement de plusieurs joueuses habituées aux joutes de l’élite à l’image de Doungou Camara (Issy Paris) et Esther Schop (Nantes). L’effectif de Roch Bedos est jeune, mais dispose de joueuses talentueuses, prêtent à s’affirmer au plus haut niveau. Pour Benoit Guillous (président du HAC), « Nous souhaitons bien évidemment maintenir le club en LFH afin de parfaire notre structuration, et pourquoi pas jouer les trouble-fête sur cette saison sportive. ». Les objectifs sont affichés, et le maintien s’impose comme la principale préoccupation des joueuses de Roch Bedos, qui affiche un brin de philosophie avant de débuter les choses sérieuses : « L’histoire est source d’inspiration mais la meilleure façon de prédire l’avenir c’est de le créer. ».
Pour son grand retour en LFH, le Havre Athletic Club a réalisé un début de saison contrasté, avec deux succès dans les cinq premières journées face à Besançon (J02) et Dijon (J05), avant de s’incliner à cinq reprises sur ses dernières sorties en championnat. Avec un effectif limité en nombre, et pas épargné par les pépins physiques, les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour les partenaires de Doungou Camara, qui ont enchainé Metz, Brest, Nantes et Nice. Un calendrier compliqué, qui a plongé les Havraises en bas du classement, à l’avant dernière place à égalité avec Bourg de Péage (10e) et le Toulon St-Cyr (9e). Pour tenter de redresser la barre, le HAC a recruté une joueuse sur la base arrière pour apporter une rotation supplémentaire. La jeune internationale brésilienne Juliana Malta (24 ans) a ainsi posé ses valises en Normandie à la fin du mois d’octobre, et a disputé les deux dernières rencontres du Havre en LFH. Avec 11 buts au compteur lors de ses premiers pas en LFH, l’arrière brésilienne est une bonne pioche, qui devrait permettre à son nouveau club de se redresser sur les journées à venir. Avant la trêve internationale, le HAC va tenter de renouer avec le succès avec un duel capital dans le course au maintien ce dimanche face à Bourg de Péage, et le 1/32 de finale de la Coupe de France à venir le weekend du 18/19 novembre sur le parquet de St Grégoire Rennes (D2F). Si le retour dans l’élite n’a pas été évident, le Havre Athletic Club reste plus que jamais dans la course au maintien, principal objectif du club normand.
