SquadLFH – Toulon, un ancien champion en quête de stabilité
Les Toulonnaises championnes de France lors de la saison 2009-10.
Cette semaine, coup de projecteur sur le Toulon St-Cyr Var Handball, deuxième club mis en lumière par notre nouveau dispositif #SquadLFH lancé à l’occasion de cette saison 2017-18. Focus sur un club qui est parvenu à bousculer la hiérarchie lors de la saison 2009-10, en inscrivant son nom au palmarès des clubs champions de France.
Un passé glorieux
D’abord fondé en 2005 suite à l’entente entre les clubs de Toulon et de St-Cyr sur Mer, le TSCV a réellement vu le jour en 2007 lorsque les deux clubs ont décidé de fusionner pour ne faire qu’un. Le club varois remonte alors en première division, et va poursuivre sa progression sous l’impulsion de son duo de présidentes Jeanne Marie De Torres et Perrine Paul. Nommé en 2009 à la tête du collectif toulonnais, Thierry Vincent va alors emmener son nouveau club sur les sommets du handball féminin français. Alors que Metz et Besançon dominaient outrageusement la scène nationale, le TSCV va venir jouer les troubles fête, et remporter le titre de champion de France en LFH à l’issue de l’exercice 2009-10, après avoir éliminé Metz en demi-finale. « C’est une période faste du club bien sur que nous ne sommes pas prêts de revivre il faut être clair, et qui correspond d’après moi au croisement de plusieurs facteurs. Nous avions de supers joueuses avec Pearl Van der Wissel, Christiane Mwasesa, Siraba Dembele, Marie-Paule Gnabouyou pour ne citer qu’elles… C’était une vraie belle équipe, avec beaucoup de qualités. Il y avait aussi la conjoncture du championnat avec le changement de formule et le passage aux playoffs qui nous a profité. » se rappelle Thierry Vincent, un brin nostalgique de cette période qui a vu son club s’installer sur les sommets, « La gestion de toute la saison, cette impression de confiance de plus en plus forte du groupe au fil des matchs. Ce sont des situations que chaque entraîneur rêve d’avoir une fois dans sa carrière. Comme je le disais à l’époque, je pouvais m’assoir sur le banc, donner deux consignes et c’était suffisant. Le groupe s’était accaparé le projet, et c’était vraiment plaisant de diriger cette équipe. ». Suite à ce titre, Toulon va disputer sa première campagne en Ligue des Champions, dans un groupe très relevé : « Nous étions dans une poule très difficile avec Larvik qui était l’un des meilleurs clubs européens, Valcea qui était un peu le Bucarest aujourd’hui avec de très gros moyens financiers. Mais très honnêtement cette Ligue des Champions est arrivée beaucoup trop tôt. Le club n’était pas encore structuré pour répondre aux exigences de cette compétition mais ça reste une belle expérience sportive. ». Toulon terminera à la troisième place de son groupe, et sera reversé en Coupe des Coupes, atteignant le stade des 1/4 de finale.
Après ce titre de champion de France, le TSCV est parvenu à se maintenir pendant deux saisons dans le Top 5 du championnat, et a ajouté deux titres à son palmarès en remportant la Coupe de France à deux reprises (2011 et 2012). La dernière va marquer la fin d’un cycle pour le Toulon St-Cyr Var Handball, qui va devoir faire face aux départs de plusieurs de ses joueuses cadres. « On peut dire que nous sommes revenues à une certaine normalité. Notre place n’est pas d’être champion, mais plutôt en milieu de tableau, et lorsque tout va bien de nous battre pour une place en demi-finale des playoffs, et quand ça va mal, d’essayer de ne pas tomber en playdowns. Nous y sommes tombés plusieurs fois depuis le titre, trois fois sur les huit saisons depuis que je suis à Toulon. Ca s’est joué à pas grand chose à chaque fois sur le plan sportif, et en même temps, c’est une période où nous avons beaucoup structuré le club. » analyse Thierry Vincent sur cette période plus compliquée sur le plan sportif pour son club. Si les résultats sportifs en championnat ont été plus irréguliers, le TSCV s’est régulièrement qualifié pour les playoffs de la LFH, et a réalisé de beaux parcours en Coupe de France, à l’image de la finale disputée en 2016 face au Brest Bretagne Handball. Pas de titre depuis 2012, mais un club bien plus structuré, qui a affiché la deuxième meilleure affluence du championnat la saison dernière, avec pas moins de 2660 spectateurs en moyenne par match au Palais des Sports Toulonnais. Le TSCV a également dû faire face à un nombre important de blessures depuis plusieurs saisons, qui a fortement freiné les performances sportives des Toulonnaises.
Les objectifs de la saison 2017-18
Quart de finaliste des playoffs la saison dernière, le TSCV a finalement terminé à la huitième place de la Ligue Féminine de Handball après ses défaites en match de classement face au Chambray Touraine et Nantes. Une saison de nouveau marquée par les blessures de nombreuses joueuses cadres, dont Olivera Jurisic, qui après son retour aux affaires en fin de saison dernière, n’a pas pu tenir sa place à la reprise. Si beaucoup de changements ont été effectués à l’intersaison au sein du staff médical toulonnais pour tenter de stopper cette spirale de blessures, le début de la saison 2017-18 a de nouveau été difficile pour le club varois, qui a perdu plusieurs cadres dès l’entame de l’exercice, avec notamment Ekaterina Vetkova et Jessy Kramer. Difficile donc de se projeter pour Thierry Vincent, qui connait bien l’homogénéité de la LFH : « Il y a un championnat à deux vitesses avec Metz et Brest devant, et derrière c’est très ouvert et il faudra voir sur la durée qui parvient à se détacher. ». Comme beaucoup d’équipe, Toulon va lutter pour décrocher une place dans le Top 8 du championnat à l’issue de la phase régulière, et il faudra pour cela que les partenaires de Laurène Catani parviennent à tenir le rythme, avec un effectif diminué, qui va devoir s’appuyer sur sa jeune garde pour atteindre ses objectifs, et retrouver la première partie du classement à la fin de l’année.
Le début de la saison 2017-18
Après des débuts difficiles marqués par des défaites contre contre Besançon (26-20) et le Chambray Touraine (28-29), le Toulon St-Cyr Var Handball est parvenu à redresser à la barre en décrochant deux succès de rang à l’extérieur. Les Varoises se sont imposées sur le fil à Dijon (24-25), avant de remettre le couvert sur le parquet du havre (23-25) le weekend dernier. Deux succès qui arrivent au bon moment pour les Toulonnaises, qui se préparent à affronter Issy Paris, Metz et le Brest Bretagne lors des trois journées à venir. Si Thierry Vincent a dû composer avec un effectif amputé de plusieurs cadres, le technicien varois reste mesuré sur le début de saison de son équipe, « Difficile de tirer des leçons lorsque tu gagnes / perds d’un but. Ce qu’il y a de bien sur ce début de saison, c’est que je pense très honnêtement que toutes nos jeunes ont progressé. Nous axons beaucoup sur notre formation, et le résultat a été payant quand elles se sont retrouvées devant des responsabilités accrues. ». En l’absence des cadres, les jeunes ont pris leurs responsabilités à l’image des soeurs Puleri, précieuses en Normandie le weekend dernier. Une jeunesse talentueuse, qui ne sera cependant pas suffisante pour rivaliser face aux grosses écuries qui attendent le TSCV sur les matchs à venir. Les Toulonnaises se préparent à accueillir Issy Paris samedi prochain dans leur Palais des Sports, avec la ferme intention de réaliser un coup devant leur public, et les cameras de beIN SPORTS, qui seront présentes pour diffuser ce duel.
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