“Tout donner devant notre public“
Après un passage à Metz, Marion Limal dispute sa 2è saison sous les couleurs HBC Nîmes.
Marion, comment vous sentez-vous après plus de 15 jours sans match ?
Ça va. Cette coupure (mini-trêve internationale) nous a fait du bien je pense. Nous avons travaillé physiquement, et aussi beaucoup bossé toutes ensemble sur ce qui n’allait pas. On a essayé de corriger ce qui nous fait défaut depuis le début de saison. J’espère que cela se verra demain sur le terrain.
Nous avons 3 gros matches qui nous attendent avant la trêve (Fleury, Metz, Toulon St-Cyr). On sait que ce sera difficile mais dans l’état d’esprit, on se doit de tout donner, ne rien lâcher. Dans ces conditions, si l’on perd contre plus fort que nous, il n’y a rien à dire. Le pire après un match, c’est d’avoir des regrets.
Avec une seule victoire au compteur jusqu’ici, comment va le moral ?
L’équipe vit bien, il n’y a jamais eu de souci à ce niveau-là. Heureusement, d’ailleurs, que l’on s’entend bien. Les défaites sont déjà assez difficiles à gérer comme ça… Il y a pas mal de blessées (dont Blandine Dancette, Nicky Houba, Marina Pantic, et maternité pour Camille Ayglon, ndlr), mais il faut faire avec de toute façon, nous n’avons pas le choix.
Cela ne sert à rien de se plaindre, ou d’être pessimiste. Au contraire, on essaie d’aller de l’avant. Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe, mais on est capables de faire de belles choses.
Vous attendiez-vous à un tel début de saison (5 défaites, 1 victoire) ?
Sincèrement non. Les blessures nous sont tombées dessus d’un seul coup, c’est compliqué. Mais ce n’est pas une excuse car on a aussi fait des contre performances face à des adversaires à notre portée. C’est frustrant.
A quels matches pensez-vous, par exemple ?
Je pense à notre début de match à l’UMB-B (38-30, J4) que l’on rate complètement. Ensuite, c’est trop compliqué de revenir. La 2è journée face à Issy Paris aussi (20-31, J2), on n’y était pas du tout. C’était le 1er match devant notre public, on n’a pas été à la hauteur, du coup on a vraiment à cœur de se rattraper et montrer un meilleur visage au Parnasse.
Nîmes comptabilise 2 victoires sur les 2 dernières confrontations qui l’ont opposé à Fleury Loiret (25-23, 13.01.13 en championnat, 34-24 le 21.02.13 en 1/2 finale de la Coupe de la Ligue).
Votre seule victoire jusqu’ici, vous l’avez acquise au Parnasse (Nîmes 42-34 Besançon, J5) ?
Oui, c’était notre 2è match à domicile. Besançon reste notre seule victoire. J’espère qu’elle ne le restera pas trop longtemps.
Que vous inspire votre adversaire de demain, les Panthères de Fleury ?
Fleury est l’une des grosses équipes du championnat. Elles se sont renforcées cet été mais la plupart des joueuses qui étaient nouvelles il y a un an, ne le sont plus. Leur collectif est bien rôdé, ça joue bien, on l’a vu sur les vidéos. A nous d’essayer de mettre notre grain de sable dans leur mécanique bien huilée.
On se dit que l’on n’a rien à perdre. On veut faire le meilleur match possible, montrer un beau visage, pas celui face à Issy Paris, montrer les vraies valeurs du HBC Nîmes.
C’est à dire ?
Des valeurs d’humilité, mais aussi de combativité, de solidarité, de dépassement. C’est toujours ce qui nous a un peu aidées à aller chercher des résultats. La saison dernière, on est resté 2 mois sans perdre, on termine 3è de la saison régulière. Techniquement et collectivement, nous n’étions pas la meilleure équipe. Mais on ne lâchait rien.
Aujourd’hui, peut-être que c’est cela qui va le plus nous aider. Aller au combat, cela ne fera pas tout mais c’est indispensable pour espérer avancer dans ce championnat.
Quelles joueuses connaissez-vous à Fleury ?
On se croise depuis tellement d’années en championnat que l’on se connaît toutes un peu. Avec l’équipe de France aussi, j’ai joué face à plusieurs de leurs internationales. Sinon, à Metz j’ai joué un an avec Katty Piéjos (2011-2012).