ITW – Camille Comte : « Nous sommes dans le bon tempo »

Camille Comte entame sa deuxième saison aux commandes de Bourg de Péage. 

Camille Comte (entraîneur de Bourg de Péage) : 

 

Quel premier bilan tirez-vous de ce début de saison en D2F ? 

Camille Comte : Nous avons réalisé un très bonne saison l’année dernière en terminant troisième dernière Brest et Chambray, avec le statut d’équipe « surprise » du championnat. Cette saison nous avons l’étiquette VAP, et c’est un statut différent de celui de l’année dernière. Le bilan des quatre premières journées de cet exercice, c’est cet apprentissage de ce statut VAP. Nous en parlons depuis le mois de juillet avec les joueuses, nous avons préparé l’équipe à ce contexte différent de la saison passée, et nous pouvons dire que le premier bilan est positif. Nous avons signé trois belles victoires avec des écarts de 7 buts au minimum, et une courte défaite à Vaulx en Velin. Pour moi ce n’est pas un faux pas comme j’ai pu le lire après ce match, car cela voudrait dire que nous sommes déjà une équipe très expérimentée. Je considère que nous avons une équipe très jeune, et ce match représente un palier, une étape de notre apprentissage. Forcément cela devait nous arriver en début de saison, et maintenant nous allons faire attention de ne pas reproduire ça pour la suite. Nous sommes sur notre feuille de route, dans le bon tempo, et nous allons faire une saison qui va répondre aux attentes, je suis confiant. 

 

Comment abordez-vous le duel de ce weekend face au Havre, l’autre club VAP de ce championnat de D2F ? 

C’est un match réjouissant qui se présente contre le Havre. Nous allons affronter l’autre club VAP de D2F, et ni l’un ni l’autre n’a annoncé jouer le titre en début de saison. Nous avançons chacun masqué, et cette rencontre va donner une idée de l’état de forme actuel des deux équipes. Le championnat est différent de l’année dernière ou Brest et Chambray avaient les moyens d’annoncer quelque chose de fort. De notre côté nous sommes un club émergeant, qui avance à petit pas, et nous ne souhaitons pas brûler les étapes. Ce match contre le Havre est une belle opportunité de nous évaluer sur ce début de saison. 

 

En terminant dans les quatre premiers à l’issue de cette saison, vous vous assurez une place en LFH pour la saison prochaine. Quels objectifs vous êtes-vous fixés ? 

Finir dans les quatre serait le travail minimal pour nous. L’objectif est la montée en LFH, et nous parviendrons à le faire en terminant à cette position. Mais en terme de légitimité, nous nous sommes fixés en interne avec les joueuses la volonté de finir à l’une des deux premières places de D2F. Avec deux montées à l’issue de cette saison, cela serait plus légitime de terminer dans le Top 2. Cette histoire des quatre premiers nous donne un relatif confort, mais nous voulons être légitime sportivement pour notre accession en LFH. 

 

 

Comment préparez-vous cette équipe jeune pour aller chercher cette montée en LFH ? 

C’est un peu dans mon ADN de travailler avec de jeunes joueuses. Déjà à Besançon j’avais de nombreuses joueuses qui avaient entre 18 et 20 ans en D1, et qui sont encore au club aujourd’hui pour la plupart. Nous travaillons avec l’idée que ces joueuses ont une capacité de compréhension du haut niveau qui est élevée. Elles n’ont pas encore construit de mauvaises habitudes ou très peu. Avec des joueuses plus âgées, c’est pour moi parfois plus compliqué car elles ont des certitudes qu’il faut déconstruire pour avancer. J’aime cet aspect jeunesse, cette envie d’apprendre, et je considère qu’il faut avoir cette envie de progresser. Nous sommes dans un contexte d’épanouissement de la joueuse, sur l’aspect humain. Nous travaillons beaucoup autour de cela, pour que les joueuses se sentent bien au sein du groupe, du club, pour qu’elles parviennent à s’émanciper humainement au travers du handball. 

 

On imagine qu’il y a beaucoup d’attente à Bourg de Péage autour de votre équipe…

C’est une belle histoire car il y a une volonté politique autour de nous avec la construction de la nouvelle salle il y a deux ans, une vraie envie d’avoir cette équipe de handball comme représentante du rayonnement de notre ville. Aujourd’hui il y a un vrai engouement de la part de tous les acteurs autour du club de Bourg de Péage. C’est un projet très intéressant car très fertile en terme de développement. Nous avons une salle qui est pleine à chaque match, avec plus de 1000 supporters. Il y a un vrai engouement, et nous voulons préparer au mieux tous ensemble une arrivée en D1 dans un avenir proche. 

 

Quel regard portez-vous sur le championnat de LFH ? 

C’est difficile à dire… On a encore l’impression qu’il y a une forme d’homogénéité dans ce championnat de LFH, avec un ventre mou très dense. Pour autant je pense que sur la longueur, il va y avoir des différenciations en terme de niveau. Avec cette formule de playdowns à trois, je trouve que ça fait beaucoup d’équipes en playoffs, mais cela reste mon point de vue personnel. Mais en LFH les clubs avancent, le championnat se densifie et ça donne un beau championnat.

 

A venir, l’interview de Roch Bedos (entraineur du HAC)

 

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