Metz-Toulon, vu par Julie Goiorani…

Ce soir en match avancé de la 2è journée, les Arènes de Metz s’apprêtent à vibrer pour la réception du TSCVHB. Les Toulonnaises ne passeront pas par la Lorraine pour y faire de la figuration. Et ce n’est pas Julie Goiorani qui dira le contraire… Entretien.

Julie, que vous inspire l’équipe de Metz avant de l’affronter ?
Je trouve qu’elles dégagent de la solidité, je les sens en pleine confiance. Elles sont dangereuses dans plein de secteurs. Malgré plusieurs recrues, elles ont déjà de vraies affinités dans le jeu. Bref, ça a l’air très fort ! J’espère que l’on montrera un tout autre visage que celui du match amical (37-22, Femina Hand Cup). Nous avons reçu une belle correction, c’était un match un peu catastrophe pour nous….

Comment aborder la rencontre ?
Avec beaucoup de détermination. On a joué samedi (30-20 face à Nice). Cela nous laisse peu de temps pour récupérer, surtout contre Metz qui reste l’un des plus “longs“ déplacements de la saison mais on ne va pas se plaindre ! J’avais vraiment hâte de débuter le championnat le week-end dernier et maintenant que les choses sérieuses ont commencé, il faut tout donner pour ne rien regretter à la fin de la saison.

Et vous avez débuté par une victoire…
Oui, c’est forcément une satisfaction*. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous n’avons pas abordé ce match en se disant “Nice est promu, les battre sera une formalité“. La semaine précédant le match, on perdait beaucoup de balles à l’entraînement. Heureusement, on a su répondre présentes dès les 1ères secondes (7-0 après 6’50). Et, malgré un écart conséquent en 2nde période, on est restées sérieuses jusqu’au bout.

“J’ai signé dans le club qui m’intéressait le plus“

A titre personnel, vous retrouvez votre sud natal !
C’est vrai. Je suis née à Montpellier, j’ai été formée à Nîmes avant de m’exiler plus vers le Nord… Je me rapproche de ma famille, de mes amis. Mais je tiens à dire qu’en Bretagne, j’ai découvert une très belle région. Bon, c’est sûr qu’il y a davantage de soleil sur Toulon mais je dirais que les Bretons ont le soleil dans le cœur (sourires). J’ai été très bien accueillie là-bas. J’ai fait de superbes rencontres. La mer est un peu plus froide qu’ici mais il y a de magnifiques paysages ! Et puis sportivement, c’était magique.

Pourquoi avoir choisi Toulon ?
Nous avons appris la relégation administrative d’Arvor assez tard, les clubs avaient déjà commencé leur recrutement, notamment à mon poste (pivot). Mais au final, plusieurs clubs m’ont quand même contactée. Parmi eux, il y avait celui qui m’intéressait le plus… Toulon. Le projet de jeu m’intéresse beaucoup. Il y a une super ambiance, très décontractée. Les filles sont simples, c’est cool. Cela nous aidera à nous surpasser toutes ensemble, à atteindre de beaux objectifs.

Justement quels sont-ils, vos objectifs ?
En fait, on ne se fixe pas d’objectif officiel à atteindre mais je pense quand même que chacune s’en fixe dans sa tête… On est conscientes qu’on est capables de faire quelque chose de bien cette saison. Il faut s’en donner les moyens, bosser dur, ne rien lâcher. Collectivement, j’aimerais vraiment gagner un titre avec Toulon. Si je suis venue ici, c’est aussi parce que je sens que le club est capable de faire quelque chose de très grand.

Est-ce que vous voyez la vie en Bleu ?
Oui tous les jours puisque ce sont les couleurs de Toulon ! Plus sérieusement, l’équipe de France reste un objectif important. Le but, au delà de faire partie du groupe, de participer aux stages, c’est de gagner ma place, avoir un rôle plus important. L’équipe de France, c’est le summum, la récompense ultime dans une carrière.

Avez-vous conseillé Cléopâtre Darleux avant qu’elle rejoigne Viborg au Danemark ?
Je suis très copine avec Cléopâtre. C’est vrai que nous avons beaucoup parlé puisque j’ai joué un an là-bas (Aalborg, 2010-2011). J’ai découvert un nouveau pays, un nouveau handball mais je ne m’y suis pas totalement épanouie. Malgré cela, je pense que Cléopâtre a fait un très bon choix. Nous sommes deux personnes différentes donc forcément, elle vivra son aventure différemment. Ce qui est sûr, c’est que sportivement c’est une belle opportunité pour elle.

*Julie a inscrit 5 buts (5/7) en 31 min.
Sur la photo 2, Julie Goiorani avec Issam Tej (Montpellier) à La Nuit du Handball. Les 2 “meilleurs pivots“ de la saison 2011-2012 côte à côte. 

Julie Goiorani
24 ans, Pivot
Clubs. Nîmes (2003-2010), Aalborg DH (2010-2011, Dan.), Arvor 29 (2011-2012), Toulon St-Cyr (depuis 2012)
Palmarès. Vainqueur de la Challenge Cup (2009), Championne de France (2012), Vainqueur de la Coupe de la Ligue (2012)
Internationale A