Coupe Europe. Sandor Rac, coach heureux
Sandor Rac a pu, entre autres, compter sur une gardienne en grande réussite samedi soir, Gervaise Pierson.
Sandor Rac, vous êtes-vous remis de vos émotions ?
On peut dire que oui (sourires). Mais vous savez, je crois sincèrement en mon équipe depuis le début de saison. A l’aller en Russie (Astrakhanochka 26-19 Metz, ndlr), nous n’avions pas prévu de perdre de 7 buts, ça c’est sûr. Mais nous n’étions pas éliminés alors nous nous sommes préparés toute la semaine pour gagner de plus de 7 buts. Nous ne nous sommes pas facilités la tâche mais je n’ai jamais douté de mon équipe.
Comment avez-vous préparé ce ¼ de finale retour ?
Nous n’avons pas changé nos habitudes. Simplement, nous avons fait une vraie mise au vert la veille du match (vendredi 15 mars) à l’hôtel. J’ai dit aux joueuses que si nous faisions un gros match, nous allions poursuivre l’aventure, nous allions nous qualifier. Cela dépendait avant tout de nous.
C’est ce qu’il s’est produit. Nous avons livré un match complet avec peu de fautes, ce qui était très important. En défense, nous avons appliqué les consignes, nous avons fait ce que nous avions prévu. Et dans ses buts, Gégé (Gervaise Pierson, ndlr) a été très bonne. En attaque, nous avons également su patienter quand il le fallait, nous ne nous sommes pas précipités comme à l’aller. Je suis fier de mes joueuses et merci au public qui a répondu présent lui aussi.
Quel discours avez-vous tenu à vos joueuses juste après le match aller en Russie ?
Bon, il faut savoir qu’après un match, en général je ne parle jamais. Et en Russie, c’est bien l’une des rares fois où j’ai parlé. Je les ai durement “engueulées“, je leur ai dit qu’elles n’avaient pas fait le boulot. En somme, j’ai dû faire un monologue de 5-10 minutes. J’ai été assez dur. Et puis le lundi à la reprise de l’entraînement, j’avais repris mes esprits (sourires) j’ai calmé le jeu et nous nous sommes remis au travail.
Des Dragonnes heureuses, cela donne ça !
Avez-vous vécu l’une de vos plus belles soirées aux Arènes ?
Le match de samedi soir en fait partie, oui. La salle était pleine, nous avons même ajouté des sièges supplémentaires. Presque 5 000 personnes et dans une salle fermée, cela fait un peu de bruit. Nous sommes reconnaissants du fait que le public a répondu présent dès les 1ères minutes du match, ils ont poussé l’équipe dès le début, ça a été très important pour nous. L’ambiance était la même que la fin de match face à Budapest sauf que là, le public était incroyable pendant 60 minutes.
5-6 après 10 minutes de jeu, quel était alors votre état d’esprit ?
J’avais dit aux joueuses qu’on n’allait pas courir après le score tout le match et grappiller les buts les uns après les autres. Ce n’était pas notre stratégie. Notre stratégie, c’était de le faire par à-coups, 5-10 minutes de folie deux, trois fois pendant le match où nous devions être à fond. Et cela devait pouvoir marcher. De 5-6 après 10’, nous passons à 11-6 après 21’. C’était le 1er coup d’accélérateur. Et ainsi de suite.
Cette stratégie correspond à notre jeu. Nous avons également été capables de le faire à Nîmes, nous étions passées de 11-11 à 11-21 si je me rappelle bien. Nous sommes capables de réaliser ce genre de séquences.
Que vous inspire votre prochain adversaire en ½ finale, Zalau (Rou.) ?
Il reste 4 équipes, ce sont forcément des équipes de haut niveau. Zalau est finaliste de la Coupe EHF (2012). Nous les avons jouées cet été lors de notre préparation (tournoi amical de Schmelz, ndlr). Nous étions vraiment en forme à ce moment-là, nous avions gagné face au champion de Norvège et Zalau est la seule équipe à nous avoir accrochés (21-21). C’est une équipe solide avec des joueuses d’expérience et des jeunes internationales Espoir et Junior de Roumanie.
Du coup au mois d’avril, vous avez 3 ½ finales (Coupe de France, Coupe d’Europe, Play-offs) à disputer.
Oui, nous voulons jouer chaque compétition à fond. C’est pour cela que je fais tourner mon effectif autant que je peux, je fais des rotations. Depuis le 9 janvier, nous avons enchaîné 15 ou 16 matches, c’est vraiment beaucoup. Nous ne lâcherons aucune compétition et si nous sommes éliminés, c’est que nous serons tombés sur plus fort que nous.
Le prochain adversaire de Metz
H.C Zalau (Roumanie)
Finaliste de la Coupe EHF en 2012
Parcours dans la compétition 2012-2013
1/16è finale. 24-23 puis 21-20 face à Valur (Islande)
1/8è finale. 24-14 puis 29-8 face à Juve (Portugal)
¼ finale. 39-20 puis 31-22 face à Itxako (Espagne)
½ finale. Metz-Zalau (7 avril) / Zalau-Metz (13 avril)