Les (Issy) paris d’Arnaud Gandais

 

Gandais_arnaud_05_Pillaud-4Arnaud Gandais et ses joueuses invaincus cette saison à Paris-Coubertin. 

 

Arnaud Gandais, comment allez-vous 3 jours après votre qualification historique ?

Ca va bien, merci (sourires). Cela pourrait difficilement aller plus mal. L’on ressent beaucoup de fierté car c’est une nouvelle étape de franchie dans la vie du club. C’est la 1ère fois qu’Issy Paris va disputer une ½ finale de Coupe d’Europe, la 1ère fois que nous intégrons le dernier carré de la compétition et en plus, de la C2 (Coupe des Vainqueurs de Coupe).

 

Avec la victoire en Coupe de la Ligue, l’aventure européenne, tout semble sourire à Issy Paris ?

Nous sommes heureux de franchir, petit à petit, des étapes importantes qui nous permettent de grandir. Mais par rapport au niveau de jeu actuel de l’équipe, je ne suis pas sûr, par exemple, que l’on joue mieux qu’il y a quelques mois. Je reste assez frustré car nous n’utilisons, selon moi, que 70 % de notre potentiel aujourd’hui.

On peut encore faire mieux et j’espère que l’on fera mieux. J’espère qu’avec toutes les joueuses, nous allons bien nous remettre en état de marche dans une semaine (après la trêve internationale). Il faut que nous passions un cap. Car ce que l’on fait aujourd’hui ne suffira pas à gagner un autre titre.

 

Cette saison, vous avez disputé 5 matches à Paris-Coubertin, pour un bilan de 5 victoires. Pourquoi cette salle vous réussit-elle autant ?

Sincèrement, il n’y a pas d’explication… Par exemple l’an dernier, nous avions perdu tous nos matches à Coubertin. Je pense que ce sont plus des circonstances, un contexte, qui font qu’à un moment donné, cela joue sur nos résultats. Face à Nîmes en début de saison (J3, 26-15) nous avions besoin de prendre des points, nous avions fait un match solide.

En Coupe de la Ligue, forcément il a fallu gagner nos 2 matches pour arriver en finale, et puis gagner la finale pour remporter le trophée même si chaque fois nous avons gagné par 1 ou 2 buts d’écarts, pas plus. Vendredi en ¼ de finale de Coupe d’Europe, nous n’avions pas le choix, nous devions absolument gagner (de plus d’un but) pour nous qualifier.

 

Que vous inspire votre prochain adversaire, Rostov ? Après la Macédoine, la Norvège, la Hongrie, un long déplacement en Russie vous attend

Ce n’est pas tant le fait d’aller en Russie qui “m’embête“, mais plus de disputer le match retour là-bas. On connaît l’importance de recevoir au retour. C’est un avantage non négligeable. Rostov est une équipe plutôt habituée à la C1, une des 2 meilleures équipes de Russie actuellement, derrière Zvezda. En ¼, je savais que nous avions les armes pour contrarier les Hongroises, je savais que c’était dans nos cordes. Face à Rostov, il nous faudra élever notre niveau d’exigences et notre niveau général pour espérer faire quelque chose.

 

Avez-vous déjà atteint vos objectifs de début de saison ? D’ailleurs, lesquels sont-ils ?

L’objectif de début de saison du Président était de gagner 1 titre et de finir parmi les 4 premiers en championnat. La Coupe d’Europe, c’était du bonus. Nous avons remporté la Coupe de la Ligue, nous sommes en ¼ de finale des play-offs, 2 matches nous séparent encore du 2è objectif. Pour nous, la Coupe d’Europe, c’est vraiment la cerise sur le gâteau. Nous allons jouer le coup à fond tout en sachant que Rostov sera un adversaire redoutable, nous en sommes conscients.

 

Kpoze_anne_sophie_02_PillaudFace au HAC en 1/2 finale de CdL, les Lionnes n’ont encaissé que 18 buts (19-18).

 

Issy Paris est la 2è meilleure défense de LFH (394 buts encaissés) juste derrière Metz (393 buts encaissés). Est-ce que pour vous la meilleure attaque, c’est la défense ?

Le boulot d’un entraineur, c’est d’utiliser les points forts de son équipe. Je possède des joueuses avec des grandes qualités de lecture et de combat. Et puis nous avons eu beaucoup de blessées cette année et au final, très peu de temps pour travailler avec un effectif au complet. Dans ces conditions, il est plus difficile de trouver des repères, des automatismes en attaque qu’en défense. On s’adapte. J’ai choisi de stabiliser notre secteur fort, la défense. En Coupe de la Ligue, nous encaissons 61 buts 3 rencontres, c’est aussi ce qui nous a permis de gagner.

L’un des chantiers aujourd’hui, c’est de développer notre jeu d’attaque, trouver les automatismes dans ce secteur entre les joueuses.

 

Le dernier rempart de votre défense, Armelle Attingré, a été appelée en équipe de France pour disputer la 3è étape de la Golden League (18-25 mars). Mérité ?

Oui, c’est tout sauf une surprise. Ce n’est pas la 1ère fois qu’Armelle est appelée. Elle est capable de grandes performances et aussi capable de les réitérer longtemps. Sur la Golden League, je ne serais absolument pas surpris qu’elle ait un rôle à jouer dans la compétition.

 

Votre club est-il en train de prendre une autre dimension ?

Sur le plan sportif, nous souhaitons continuer à grandir. Et suivre la même dynamique sur le plan extra-sportif. Cela fait 9 ans que je suis au club, 4 ans que Jean-Marie Sifre est Président. Nous essayons de donner une nouvelle dimension au projet.

Nous sommes le 1er club francilien, nous voulons jouer notre rôle de locomotive du handball en Ile de France, de fleuron du sport féminin en région parisienne. Cela passe par le fait de structurer le club de la façon la plus professionnelle possible, par la communication, les partenariats. Si toutes les facettes du club tirent dans le même sens, nous deviendrons de plus en plus attractifs.

 

Le prochain adversaire d’Issy Paris
Rostov (Russie)
Parcours dans la compétition 2012-2013
1/16è finale. 31-28 puis 26-24 face à Iuventa Michalovce (Slovaquie)
1/8è finale. 31-28 puis 29-28 face à Team Esbjerg (Danemarkl)
¼ finale. 22-18 puis 22-24 face au HC Leipzig (Allemagne)
½ finale. Issy Paris – Rostov (6 avril) / Rostov – Issy Paris (13 avril)