“J’ai toujours voulu jouer en France“
Barbora Ranikova participera au Mondial 2013 avec la sélection nationale de République Tchèque.
Barbora, comment allez-vous après 2 mois de compétition en LFH ?
Je me sens bien, je suis fière d’avoir été nominée pour le titre de joueuse du mois (Barbora Ranikova a été nominée en septembre et octobre, ndlr).
Votre intégration s’est-elle bien passée ?
Je pense que oui. Je me suis rapidement adaptée au style du handball français.
Appréciez-vous la France, la ville de Metz ? Qu’aimez-vous le plus depuis votre arrivée ?
Tout d’abord, j’adore la nourriture. J’apprécie beaucoup mes coéquipières, ce sont des amies et elles m’aident beaucoup. La ville de Metz est magnifique, mais je n’ai malheureusement pas trop de temps pour la visiter.
Quelle image aviez-vous du Metz HB avant de rejoindre le club cet été ?
Je savais que c’était le meilleur club en France et qui joue toutes les compétitions à fond. Lenka Cerna, la gardienne tchèque, qui a passé plusieurs années à Metz, m’a également parlé du club. C’est le meilleur club français, qui joue la Ligue des Champions et puis j’ai toujours voulu jouer en France.
Victoire 30 à 26 à Toulon devant les caméras de Sport+ (J4).
Quelle(s) joueuse(s) de LFH vous ont fait la plus grosse impression pour l’instant ?
Alexandra Lacrabère, Stine Oftedal, Nina Jericek sont les joueuses qui m’ont le plus impressionnée mais ce ne sont pas les seules car la LFH est un championnat qui regroupe beaucoup de grandes joueuses.
Il s’agit de votre 1ère expérience à l’étranger. Comment le vivez-vous ?
A 28 ans, c’est la première fois que je pars à l’étranger, j’ai été à l’université pour mes études de droit. Au début, je craignais un peu ce départ mais mes coéquipières m’ont immédiatement mise à l’aise. Je parle déjà un peu français, j’ai un professeur et j’aime prendre des cours. Je parle anglais avec certaines coéquipières, français avec d’autres. J’essaie de dire quelques mots en français et quand je ne sais pas j’utilise l’anglais.
Que savez-vous dire, par exemple, en français ?
(en français) « Bonjour, comment allez-vous? Je suis la gardienne de but de Metz Handball ».
Votre petit ami vous a-t-il suivi en France ?
Mon petit ami est resté en République Tchèque car il a un très bon boulot là-bas mais il vient me voir quelques jours tous les mois.
Qu’avez-vous ressenti en jouant la Ligue des Champions ?
C’était super de jouer les matches de Ligue des Champions, avec une atmosphère extraordinaire et j’étais satisfaite du match contre Krim Mercator Ljubljana.
Vous avez terminé plusieurs matches avec plus de 20 arrêts (Issy Paris, Krim Mercator, Leipzig…), estimez-vous être à 100% de ton niveau aujourd’hui ?
Je peux toujours progresser. Je suis une gardienne qui communique et travaille beaucoup avec sa défense. Metz a une défense excellente, il est donc plus facile pour moi de faire des sauvetages.
Face à face avec Audrey Deroin
Au fait, quel est le maximum d’arrêts que vous avez fait en 1 seul match dans votre carrière ? Quand et contre qui ?
Personnellement, le plus important n’est pas le nombre d’arrêts que je fais dans les matches. Ce qui est important c’est de participer à la victoire de mon équipe et de pouvoir me dire à la fin du match que j’ai fait le maximum.
Comment se passe votre collaboration avec Jean Pietrala ? Et avec les autres gardiennes ?
Nous nous entendons bien avec Jean, aussi bien en match qu’à l’entraînement. Les autres gardiennes ne sont pas des adversaires pour moi mais des amies.
Qu’est-ce qui change le plus par rapport à la République Tchèque ?
Le niveau de la compétition, les qualités individuelles et le haut niveau des joueuses.
Vous avez élue meilleure joueuse du championnat tchèque en 2013. Vous attendiez-vous aussi à être nominée 2 fois de suite pour la “meilleure joueuse LFH“ de septembre et octobre ?
C’est un honneur. J’étais dans un championnat nouveau et je ne connaissais pas encore parfaitement les autres joueuses. Ce qui était un désavantage par rapport aux autres gardiennes. Je suis très honorée.
Jean Pietrala, ici au côté de Gervaise Pierson et Laura Glauser, les 2 autres gardiennes messines.
Quelle est la place du handball féminin en République Tchèque ?
En République Tchèque, le handball est 16ème dans la hiérarchie des sports. Notre sport n’intéresse pas les supporters et les sponsors, c’est très différent de la France.
Comment appréhendez-vous les Championnats du Monde en Serbie ?
Il me tarde de jouer des matches serrés, âpres et que notre équipe acquière de l’expérience pour l’avenir.
A l’Euro 2012, vous avez livré une grande prestation face à l’équipe de France (24-22), la France vous inspire-t-elle ?
Je pense que j’ai encore mieux joué contre la Norvège que contre la France. Si j’avais du être inspirée par l’Euro 2012 j’aurais certainement signé en Norvège.
La France est un pays magnifique avec de l’excellente cuisine et le handball est très populaire. C’est pour toutes ces raisons que je suis venue.
Un mot sur les Arènes ? Les supporters de Metz ?
La salle est magnifique et les supporteurs extraordinaires. Je n’ai jamais connu une telle ambiance. J’adore quand la salle est pleine et qu’ils nous encouragent tous, en cœur pour nous pousser à faire le meilleur match possible. J’en profite au maximum.
Thierry Omeyer, un modèle pour Barbora Ranikova
Poursuivez-vous vos études de droit ? Que souhaitez-vous faire après le handball ?
J’ai fini mes études de droit. Quand j’arrêterai le handball, je retournerai dans ma ville et je vivrai avec mon petit ami et ma famille, j’aimerais être avocate.
Avez-vous un surnom ?
Depuis que je suis arrivée on me surnomme Barbie, bien que je ne ressemble absolument pas à la poupée Barbie de Mattel.
Avez-vous un modèle en handball, une joueuse ou un joueur duquel vous essayez de vous inspirer ?
Thierry Omeyer est le handballeur dont je m’inspire le plus.
Quelle est votre principale force dans le jeu, et dans la vie ?
Je laisse d’autres personnes répondre à cette question.