Bougeant : « Une équipe de Coupe »

 

 

Frédéric, Zagreb vous a poussés dans vos retranchements, samedi en Croatie. Malgré la défaite, vous décrochez votre billet pour la finale de la Challenge Cup (défaite 22-19 ; victoire 23-17 à l’aller). Cette quête n’a pas été une mince affaire ?

« Nous avons obtenu cette qualification dans la douleur et nous avons eu très chaud en ne passant pas loin de la rupture. Nous n’avons pas pris cette rencontre par le bon bout. Ce niveau est conforme à nos habitudes et confirme notre principal défaut, l’irrégularité. Petit à petit, notre jeu s’est quelque peu décomposé et on a développé un handball individualiste. On restait néanmoins sur de belles prestations face à Metz en Coupe de France et lors du match aller à domicile. Je reste heureux et satisfait de notre capacité à prendre le dessus sur les quatre dernières possessions pour ainsi décrocher la qualification.

 

Vous avez sans doute suivi d’un œil attentif la performance de votre futur adversaire, le club turc d’Antalya (Muratpasa Belediyesi) qui a sorti Fleury au tour précédent…

J’ai pu prendre le temps d’examiner les rouages de son jeu. Cette équipe développe un beau handball en s’appuyant sur trois joueuses redoutables de la base arrière. Le Havre est souvent très inconstant à l’extérieur. Le premier duel sera capital et va déterminer si nous sommes capables d’accumuler de la confiance pour le match retour. Il faudra afficher de la solidité pour obtenir un petit différentiel favorable et ensuite s’appuyer sur notre expérience pour ne pas s’écrouler au retour à domicile.

 

Avant cette échéance capitale, un autre rendez-vous majeur vous attend dimanche à Bercy, en finale de la Coupe de France face à Toulon Saint-Cyr ?

Nous sommes une équipe de Coupe. Au cours de cette saison, le Havre a connu des perturbations notamment avec le changement de Président. Malgré ces quelques tempêtes, nous nous sommes accrochés. Le secteur sportif a bien tenu le coup. L’envie est forte de briller en Coupe avec cette nouvelle formule. Une journée à Bercy est un moment agréable. L’an passé, j’avais vécu cet événement depuis les tribunes et j’avais pris du plaisir.
Le scénario est cette fois différent avec une finale à disputer face à un adversaire redoutable. L’enjeu sera de savoir si on a bien récupéré de tous nos efforts européens. Les joueuses sont très usées. Les organismes de six, sept joueuses sont mis à rude épreuve. Toulon, éliminé de la Coupe d’Europe, est peut-être plus frais. Nous allons nous attacher à bien récupérer, préserver au mieux l’intégrité physique des joueuses pour arriver en pleine forme dimanche. »