Euro 2020 – La Ligue Butagaz Énergie vibre pour la finale de l’EHF EURO 2020

Credit © Anze Malovrh / kolektiff

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Ce dimanche 20 décembre, se profile à 18h la finale de l’EHF EURO 2020 entre la France, championne d’Europe en titre, et la Norvège, détentrice du record de titres européens. Parmi les 16 joueuses de l’équipe de France inscrites sur la liste officielle, 10 évoluent dans le championnat de Ligue Butagaz Énergie au sein des clubs de Besançon, Brest, Fleury, Metz et Paris, sans compter les trois remplaçantes présentes sur place qui participent à la belle aventure des tricolores. Au total, ce sont 34 joueuses issues de 12 pays différents qui auront représenté les clubs de la LFH tout au long de cet EHF EURO 2020. L’ensemble des acteurs de la Ligue féminine de handball est impatient de suivre cette finale qui sera précédée de la rencontre pour les places 3/4 entre le Danemark de Sandra Toft et la Croatie de Dora Krnisk (finale à suivre à 18h sur beIN SPORTS et TF1).
 
La LFH en a profité pour évoquer la finale et l’équipe de France avec des internationales françaises et faire un point sur leur actualité en LFH :
 
Raphaëlle TERVEL, entraineuse de l’ES Besançon Féminin, internationale française de 1998 à 2012 (253 sélections) : « J’ai suivi le parcours de l’équipe de France et cet EURO au maximum. Depuis leur victoire contre le Danemark au tour préliminaire (23 à 20), je suis persuadée que les Françaises vont être championnes d’Europe. Pour moi, les Bleues sont au-dessus de tout le monde depuis le début et j’inclus les Norvégiennes même si je connais bien les qualités de cette équipe mais je vois la France remporter la finale. A chaque match, toutes les filles répondent présent dès le début et elles exploitent toutes leurs qualités, que ce soit en attaque, en défense, avec un duo de gardiennes exceptionnel. J’ai bien évidemment eu un œil sur Chloé et Aissatou (NB : Chloé Valentini e t Aissatou Kouyaté jouent à Besançon). Chloé est hyper efficace, présente en défense aussi et elle tient naturellement son rang au sein du collectif. Aissatou qui connait sa première compétition avec les Bleues ne se pose pas de questions et prend tout ce qu’il y a à prendre. Elles sont bien physiquement et mentalement. Et cette finale est une récompense du travail qu’elles effectuent sans relâche. La LFH propose un des meilleurs championnats européens, avec des équipes qui montent d’année en année en Europe encore comme Brest et Metz où plusieurs joueuses évoluent. Il est donc logique de voir de nombreuses joueuses du championnat présentes au Danemark. En parallèle en club, nous avons continué de nous entrainer efficacement avec Besançon sans nos internationales et ne déplorons pas de blessés. Nous allons souffler quelques jours pour Noël à partir de mercredi et attendons l’Assemblée générale de lundi pour connaitre la suite de notre calendrier sportif jusqu’à la fin de saison.  »
 
Angélique SPINCER, entraîneuse de Handball Plan de Cuques, internationale française de 2005 à 2012 (69 sélections) : « Forcément, avec tout ce que j’ai vécu personnellement et émotionnellement en équipe de France, je suis cet EURO avec passion. D’autant que les Françaises font vraiment plaisir à voir ; elles sont constantes, homogènes et présentent du danger partout. C’est une vraie force pour l’équipe qui est donc difficile à décoder pour les adversaires. Hier, elles ont plus que maitrisé leur match face aux Croates en demi-finale et il reste à savoir si elles vont savoir rester solides jusqu’au bout. Même si bien évidemment je souhaite que ce soit la France qui gagne, pour la finale de demain face à la Norvège, je dirais 50/50 ; je pense que cette finale va être difficil e pour l es deux nations mais rester très équilibrée. Malgré tout, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un tel parcours sans fautes des Bleues jusqu’au dernier carré. Cela promet d’être une belle finale et j’ai hâte de la regarder. Concernant plus spécifiquement Plan de Cuques, j’ai aimé le jeu de Dora Krnisk avec la Croatie qui a fait une compétition aboutie et qui va lui et nous servir en club. Avec le club, nous nous sommes entraînés sans relâche depuis deux mois d’autant que nous avons eu beaucoup de matches reportés (NB : 5 à rejouer en 2021). Nous étions en manque de matches et avons joué ce jour Chambray dans le cadre de la Femina Hand Cup après la victoire face à Toulon hier et le match amical contre le Sénégal mercredi dernier. Nous allons reprendre dès le 3 janvier face à Metz (report de la 7e journée) et notre objectif sur la suite de la saison est d’aller récupérer le plus de points possibles pour nous maintenir en Ligue Butagaz Énergie. »
 
Florence SAUVAL, entraineuse de Saint-Amand HB, internationale française de 1985 à 1997 (183 sélections) : « J’ai suivi les performances de l’équipe de France et les énormes progrès réalisés. La force de cette équipe, c’est la complémentarité ; toutes les rotations apportent un équilibre. De plus, on les sent tellement épanouies et elles dégagent une telle force. Elles ont beaucoup progressé sur le plan offensif et l’équipe apporte du danger dans tous les secteurs : duels, tirs à distance, jeu dans les grands espaces, … Concernant la finale de demain, c’est celle que j’attendais au vue des prestations depuis le début. Cela va être une très belle finale où les deux entraineurs très expérimentés vont rivaliser de stratégie. Les deux équipes ont des réelles qualités au niveau du coll ectif dont des gardiennes de très haut niveau. Mais je vois la France gagner. Concernant l’actualité du club, nous avons continué à travailler sur ces 3 semaines. Nous allons faire une courte pause pour les fêtes de Noël avant de reprendre les entrainements le 27 décembre en récupérant nos internationales dont Marketa Hurychova qui va se servir de son expérience acquise à l’EURO. On espère bien évidemment continuer à jouer le championnat sans connaitre de reports et nous attendons donc les décisions de la LFH lundi pour la suite de la saison. »
  
Manon HOUETTE, joueuse de Metz Handball, internationale française depuis 2013 (83 sélections) : « Les filles sont encore montées en puissance sur cet EURO et c’est exactement ce que recherchaient Olivier Krumbholz et le staff. Elles sont en forme physiquement, arrivent à faire tout ce qu’elles veulent avec un effectif très fourni, fort sur chaque poste. Elles dégagent une confiance et sont prêtes à attaquer cette finale avec détermination et enthousiasme. Attention cependant, la Norvège est composée de filles qui jouent ensemble depuis 10 ans et qui sont aussi très en forme physiquement. Sur leur demi-finale hier, leur expérience malgré une équipe danoise très impactante a fait qu’elles ont su se relever sans problèmes pour accéder à la finale. Mais je sais, pour avoir eu les joueus es, que les Françaises travaillent activement et très dur sur la stratégie avec le staff et elles sont prêtes et déterminées. Elles savent se mettre dans leur bulle, et pas forcément uniquement avec la situation sanitaire ; nous avons déjà prouvé avant que nous savons le faire. Toutes les filles ont un rôle et c’est leur force : que ce soit les plus expérimentées comme Siraba, Estelle, Grâce, Béatrice ou Alexandra qui montrent encore plus d’assurance et sont stables ou via les jeunes qui sont très engagées. D’un point de vue perso, je vais de mieux en mieux ; initialement, j’avais espéré revenir plus tôt avec les efforts consentis et mes sensations mais il était plus juste de reprendre progressivement. Mon objectif est donc d’être prête en janvier et de revenir à mon plus haut niveau. Les objectifs du club (Metz) sont ambitieux et importants et il nous reste 6 beaux mois dans cette saison sportive pour y arriver en championnat et en Ligue des Champions. Les nombreuses interna tionales messines présentes à l’EURO vont revenir en forme, avec le plein de confiance et notre groupe vit super bien ensemble. J’ai donc hâte de retrouver tout le monde. En attendant, place à la finale demain : je vais stresser devant le match sur le plateau (NB : Manon Houette sera sur le plateau de TF1 demain aux côtés de Denis Brogniart et Philippe Bana) mais je suis impatiente. »
 
Amélie GOUDJO, commentatrice pour Sport en France et beIN Sport, internationale française de 2005 à 2014 (101 sélections) : « L’équipe de France réalise un parcours sans fautes sur cet EURO, avec aucune défaite, ce qui n’est jamais arrivé sur un EURO à ma connaissance. L’équipe est hyper solide et elles ajoutent des ingrédients et valident des aptitudes à chaque rencontre. Du mental dès le début de la compétition, une défense solide, des montées de balle efficaces, etc… Tout fonctionne et elles arrivent en finale avec confiance. Le match contre le Danemark a probablement été leur match référence et hier, en demi-finale, elles ont joué sans pression et facilement. Je souhaite que la France gagne même si cette finale contre la Norvège, équipe très solide aussi, va être difficile. La N orvège a fait un beau parcours et on se demandait si elle allait relever le défi face aux Danoises en demi-finale mais malgré le mauvais départ, les Norvégiennes ont su inverser la tendance sans paniquer. Malgré tout, on sait que la France est capable de renverser la Norvège sur des matches clés comme en finale du Mondial 2017 et part avec un avantage psychologique. Les filles vont devoir imposer leur rythme face à ces Norvégiennes dont le point faible pourrait être l’impatience. Quoi qu’il arrive, ce beau parcours de l’équipe de France et cette nouvelle médaille sont positifs pour le handball français et les résultats français ont un impact aussi sur le championnat de France qui attire des joueuses de qualité, à l’instar de Danoises comme Sandra Toft. Je donne rendez-vous demain dès 15h15 d’ailleurs pour la petite finale avec les hôtes de l’EURO et pour la finale où je suis impatiente comme tous. Allison Pineau sera avec nous en plateau. Après cet EURO, dès la semaine prochaine, no us allon s aussi travailler avec Sport en France et la LFH pour décider des diffusions des prochains matches de Ligue Butagaz Energie en fonction des décisions de l’AG de la LFH lundi. »
 

Liste des joueuses de LBE ayant disputé l’EHF EURO par club :

  • ES Besançon Féminin (4) : Lara Gonzalez (Espagne), Chloé Valentini et Aissatou Kouyaté (France), Aneta Labuda (Pologne)
  • Brest Bretagne HB (10) : Sandra Toft (Danemark), Paulina Coatanea, Cleopatre Darleux, Pauletta Foppa, Coralie Lassource et Kalidiatou Niakaté (France), Durdina Jaukovic (Monténégro), Sladjana Pop Lazic (Serbie), Ana Gros (Slovénie), Isabelle Gullden (Suède)
  • Chambray Touraine HB (1) : Jovana Stoiljkovic (Serbie)
  • JDA Dijon HB (1) : Carmen Campos (Espagne)
  • Fleury Loiret HB (2) : Alexandra Lacrabère (France), Paulina Uscinowicz (Pologne)
  • Metz HB (7 + 1 entraineur) : Dinah Eckerle (Allemagne), Camila Micijevic (Croatie), Louise Burgaard (Danemark), Orlane Kanor et Méline Nocandy (France), Debbie Bont (Pays-Bas), Tjasa Stanko (Slovénie) – Entraineur Emmanuel Mayonnade (Pays-Bas)
  • Nantes Atlantique HB (4) : Kaba Gassama (Espagne), Adrianna Placzek (Pologne), Nathalie Hagman (Suède)
  • Paris 92 (2) : Laura Flippes (France), Veronika Mala (République tchèque)
  • Plan de Cuques (1) : Dora Krsnik (Croatie)
  • Saint-Amand HB (2) : Marketa Hurychova (République tchèque), Joanna Woloszyk (Pologne)
  • Toulon Saint-Cyr Var HB 5&) : Jessy Kramer (Pays-Bas)
  • D2F : Sambre Avesnois HB : Hana Kvasova (République tchèque)