ITW – Aurélien Duraffourg (SATH) : « Organiser une grande fête du handball féminin »

Détenteur du record de fréquentation d’un match de championnat en Ligue Butagaz Energie depuis la saison dernière (5612 personnes), Strasbourg Achenheim Truchtersheim Handball est reparti pour une nouvelle campagne afin de tenter de faire encore mieux, dès le 2 novembre prochain, lors de la réception du Metz Handball. Son manager, Aurélien Duraffourg, se livre en interview sur l’évolution du club autour de ces matchs pas comme les autres.

Aurélien, vous avez reçu, avec le SATH, le trophée de la meilleure affluence de la saison passée lors de la conférence de rentrée de la LFH. Et vous avez annoncé vouloir organiser plusieurs autres matchs cette saison, au Rhenus, pour tenter de faire mieux encore. Pourquoi ?

On tente de refaire une grande salle pour deux raisons. La première, c’est que cela fait partie du projet de développement du club et que l’on sait à quel point le fait d’aller dans des grandes salles peut permettre d’être un accélérateur dans cette optique, autant chez les filles que les garçons. On se rend compte que le « H » en Liqui Moly Starligue a grandi comme ça, que Brest a fait de même en Ligue Butagaz Energie. Et puis avant de se dire que l’on vise un record, comme l’année dernière, on essaye surtout d’organiser une grande fête autour du handball féminin parce que celui-ci le mérite, qu’il y a de l’attente à Strasbourg de ce côté-là. Et le record, ce ne sera que la conséquence de cela. Si on doit arriver à faire encore 5600 personnes alors cela voudra dire que l’on a fait une belle et grande fête. Et puis là, d’abord, cela va être Metz, les championnes de France, c’est encore plus symbolique puisqu’il y aura le retour de Laura Flippes qui, pour la première fois, va jouer contre le club du SATH où elle a été en partie formée et puis ce sera aussi le retour de Cléopâtre Darleux en Alsace. Symboliquement, c’est le retour de deux joueuses alsaciennes sur leurs terres, c’est une belle occasion.

Que peut-on déjà dévoiler de cette première soirée qui se tiendra au Rhenus le 2 novembre prochain ?

On aura forcément des animations dans les coursives, il y aura aussi des personnalités qui seront présentes pour donner le coup d’envoi et plein d’autres choses. On va mettre en avant 3 médaillés des JOP. À savoir Jules Ribstein qui est médaillé d’or en para-triathlon, Benoît Chevreau, gardien de l’équipe de France de cecifoot, qui a aussi remporté la médaille d’or et puis évidemment on mettra en avant l’immense carrière d’Olivier Krumbholz qui nous fera le plaisir d’être là. Un coup d’envoi sous l’image de la réussite olympique.

Cette belle fête et ce record de la saison passée ont-ils changé des choses pour le SATH ?

Les partenaires nous encouragent, nous poussent et nous confortent dans le fait que cela soit la bonne direction. Donc on est contents qu’ils nous fassent confiance dans l’organisation de ce type d’évènement. L’année dernière, on a eu presque 1000 places partenaires qui étaient réservées et on devrait être sur la même proportion pour la venue de Metz, dans quelques semaines. C’est quelque chose d’exceptionnel de réunir 1/5e de la salle sur des places dédiées aux entreprises et aux partenariats privés. Mais en fait le vrai record cette année sera notre capacité à mettre en place ce rendez-vous, non pas une fois mais trois fois avec Metz, Paris (19 février) et puis on travaille activement avec la SIG et la ville de Strasbourg pour accueillir la « dream team » de Brest au mois de mai, au Rhenus. Et ce afin de donner aux joueuses un écrin qui permet encore une fois de faire la promotion du sport féminin.

Vous évoquiez les partenaires privés, mais on sait aussi que les pouvoirs publics sont partie prenante de ces projets…

Oui, dans ce genre d’opération, on est vraiment bien accompagné par la ville et par l’Euro-métropole de Strasbourg. Et on les remercie car ils pourraient dire : « Non, ça va, on a déjà le basket, on n’a pas besoin de handball féminin. » Et ils sont à l’écoute et très alignés pour faire de la place pour nous et c’est très bien comme ça !

S’il y a de belles fêtes qui se préparent donc en synergie totale avec le tissu local, il faudra aussi que les joueuses soient au rendez-vous, alors que le club évolue pour sa deuxième saison dans l’élite. Une surprise est-elle possible ?

Dans tous les cas, il y a une volonté de vivre pleinement l’instant sur l’aspect animation et l’évènement « fête populaire du handball féminin », c’est plutôt le job de l’administratif, du marketing et de la communication du club d’assurer cela. Ensuite, il y a la partie sportive et l’année dernière Jan, le staff et les joueuses l’avaient parfaitement fait en menant devant Metz à la mi-temps. Je crois que l’on est une des deux équipes à avoir gagné une première mi-temps contre elles. C’est un magnifique laboratoire pour nous, de dire que l’on veut aller dans cette direction-là. On va essayer de nourrir le sportif de l’ambiance et inversement. On n’est pas sur un alibi, ce ne sera pas un match qui ne compte pas, c’est un match de championnat, dans une grande salle, et que l’on voudra gagner.