ITW (Celles sur Belle) – Lesly Briemant : « Nous nous sentons légitimes »

Lesly Briemant of Celles sur Belle, Adja-sanou PAYE of Le Havre, Mathita DIAWARA of Le Havre during the second Final match D2F between Celles-sur-Belle and Le Havre  on June 5, 2021 in Celles-sur-Belle, France. (Photo by Cedric Vlemmings/Icon Sport) - Lesly BRIEMANT - Adja Sanou PAYE - Mathita DIAWARA -  (France)

(photo : Icon Sport)

 

De retour en Ligue Butagaz Énergie cinq ans après sa première accession au plus haut niveau du handball féminin français, Celles sur Belle est arrivé cette saison avec un nouveau statut, celui de champion de France de D2F. Après des débuts réussis marqués par un succès lors de la première journée contre Fleury (33-30), le HBCC est déterminé à aller chercher son maintien au sein de l’élite à l’issue de l’exercice 2021-22, à l’image de Lesly Briemant. Au club depuis 2015, l’ailière droite formée à Issy Paris s’impose comme une véritable cadre du vestiaire de Thierry Vincent. L’ailière droite de 30 ans a répondu à nos questions avec son franc-parler habituel. Entretien.

Lesly Briemant (joueuse de Celles sur Belle)

Vous avez marqué votre retour en première division par un succès à domicile contre Fleury (33-30). Avant d’affronter Nantes et Brest, on imagine que ce résultat est très important pour vous…  

Cette victoire nous a permis de débuter la saison de la meilleure des manières. Je pense que c’est l’objectif de chaque équipe du championnat de démarrer comme cela. On le savoure encore plus après ce qu’on a pu entendre avant le début de la saison, et il vient lever les doutes sur notre capacité à exister dans cette Ligue Butagaz Énergie. C’était hyper important pour l’équipe, pour le club, de gagner ce premier match à domicile contre Fleury. La rencontre a été délocalisée dans une grande salle, pour en faire un vrai événement. Les dirigeants avaient confiance en nous, et ce succès n’est pas seulement important pour les points, pour l’équipe, mais aussi pour le club, la structure. 

 

Tu as vécu les deux accessions en D1F avec le HBCC, en 2016 et en 2021. Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre les deux ? 

Le goût de la montée n’est pas le même qu’en 2016. Cette année, nous avons gagné notre place sportivement, en allant chercher ce titre de champion de France de D2F, et forcément, ça donne une meilleure saveur que lorsque nous étions montés « administrativement ». Nous savons pourquoi nous sommes là aujourd’hui, et nous nous sentons totalement légitimes. Nous avons mérité notre accession en LBE, et nous ne sommes pas là par hasard. Le club s’est structuré financièrement, dans sa communication, beaucoup de choses ont évolué, et c’était nécessaire pour exister au plus haut niveau. 

 

Tu es arrivée au club en 2015 en provenance d’Issy Paris. Qu’est ce qui t’attire ici à Celles sur Belle ? 

Il y a eu beaucoup de changements d’entraîneurs depuis mon arrivée à Celles sur Belle en 2015, et de l’extérieur, tu peux penser qu’il y a une forme d’instabilité. Mais le groupe a toujours bien vécu, avec des filles qui sont restées au club pendant plusieurs saisons. Et puis j’ai découvert un environnement qui me convient. Je suis Parisienne, et ça a été un grand changement pour moi. Mais j’apprécie le mode de vie que je peux avoir ici, avec une certaine proximité avec les gens. C’est un club familial et j’adore le contact avec les individus. Je fais ce métier car j’aime ça, et je retrouve ces valeurs ici à Celles sur Belle. 

 

Est ce que le fait de contribuer au rayonnement d’une petite ville est aussi quelque chose de gratifiant et de motivant pour toi ? 

Le handball permet à Celles sur Belle de rayonner dans une certaine mesure. C’est certain que sans le club, beaucoup de personnes ne seraient pas capables de situer la ville sur une carte. C’est gratifiant de permettre à ce territoire de se retrouver à la lumière, d’attirer du monde dans ce coin de la France, qui mérite d’être connu. 

 

Lesly Briemant of Celles sur Belle, during the second Final match D2F between Celles-sur-Belle and Le Havre  on June 5, 2021 in Celles-sur-Belle, France. (Photo by Cedric Vlemmings/Icon Sport) - Lesly BRIEMANT -  (France)

(photo : Icon Sport)

 

Tu a fêté tes 30 ans cette année… 

(elle coupe) 30 ans, on commence à avoir un pied dehors… (rires). J’ai toujours eu du mal à me mettre dans la peau d’un leader. Mais quand je vois la réaction des jeunes aujourd’hui vis à vis de moi, je prends conscience de mon âge. J’ai progressivement pris ce rôle dans le groupe, qui n’est pas forcément naturel pour moi. Quand je suis partie d’Issy Paris, j’étais encore une jeune, qui commençait à devenir mature, mais aujourd’hui j’y suis complètement. J’ai eu un peu de mal à l’assumer au début, mais maintenant je le prends avec légèreté, et c’est cool. Je prends encore énormément de plaisir sur le terrain, et je ne suis pas prête d’arrêter. 

 

Rejouer en première division était une étape important pour toi avant la fin de ta carrière ? 

Retrouver la première division était un objectif du club, mais aussi des joueuses. Personnellement, je voulais vraiment retrouver ce niveau avant d’arrêter ma carrière. La montée, le titre, on a vécu des moments incroyables, c’était fou. Nous nous battions depuis des années pour y parvenir par nous-mêmes, et aller la chercher de cette manière… J’ai été vice-championne de France avec Issy Paris, mais ce titre avec Celles sur Belle a vraiment eu une saveur particulière. 

 

Comment se sont passées les retrouvailles avec l’élite ? 

Quand tu arrives de D2F en LBE, tu réalises que la marche est haute. Ça fait un peu peur au début, après avoir « survolé » notre saison en D2F, tu te demandes comment les choses vont se passer à l’étage supérieur. Même si nous avons eu une préparation perturbée par la Covid, nous sommes toutes arrivées cet été avec une énorme détermination. Et cet état d’esprit qui met le collectif en avant, nous a donné une grosse envie et de la motivation pour débuter cette saison en LBE. Nous avons un collectif fort, qui est au centre de notre projet, et il y a moyen de faire quelque chose avec cette équipe. Ce serait mentir que d’assurer que nous allons terminer dans la première partie du classement, mais je sais qu’il y a quelque chose faire avec ce groupe. 

Le programme de la J2 : 

J2-LBE