Les premières fois de… Mouna Chebbah !

Première joueuse de D2F à recevoir le Trophée de la Joueuse Scintillante du Mois, la demi-centre de l’USAM Nîmes Gard Nîmoises, Mouna Chebbah a une carrière des plus remplies. On en a donc profité pour lui faire une interview premières fois.

Mouna, c’est la première fois que l’on remet ce trophée de la Joueuse Scintillante du Mois en D2F. On imagine que cela vous fait plaisir, non ?

Oui, il y a beaucoup de joie. Quand il y a quelque chose de nouveau comme cela, surtout pour la D2F, ça ne peut qu’être positif. J’ai été très contente que les gens votent pour moi et que l’on ait pu faire un bon début de saison avec l’équipe. J’ai pu être à ce niveau grâce à la confiance de l’équipe et aussi la discipline que j’ai mis en place depuis des années pour être à ce niveau. Cela fait un moment que je suis dans le milieu du handball et avec l’exigence que j’ai envers moi-même et le travail fait pendant tout ce temps, j’arrive encore à être présente (sourires).

Quelle est votre recette numéro 1 pour être aussi infatigable ?

Oh mais je suis fatiguée après les entraînements et les matchs. Mais j’essaye de faire en sorte de bien récupérer. Je prends sur moi-même. Je dors comme il faut d’un sommeil profond, je me couche tôt. Je dis toujours aux filles de l’équipe que je suis au lit au maximum à 22h. Je n’arrive plus à suivre le rythme des jeunes du club. Pour exister au plus haut niveau, il faut avoir une hygiène de vie vraiment stricte.

Quelle est la première chose que vous faites en arrivant à l’entraînement ?

J’ai besoin d’arriver assez tôt à l’entraînement, disons 20′ avant tout le monde. Je fais cela pour commencer à faire mes étirements d’abord, déclencher les articulations comme il faut, afin d’être prête pour l’entraînement. Cela me permet d’éviter les blessures. À mon âge c’est important.

Mouna, vous vous souvenez du premier tournant de votre carrière ?

Cela date d’il y a longtemps. Il faut se souvenir que je suis venue en France en 2005. Et je pense que c’est quand je jouais pour Angoulême. Les gens ont commencé à s’intéresser à moi suite à un match que l’on avait joué face à Metz. Je crois que j’ai marqué 13 buts face à cette équipe qui était très forte. Cela a été le premier tremplin de ma carrière. Après Angoulême je suis partie à Besançon puis tout le reste ensuite (Esbjerg, Viborg, Nîmes, Chambray, etc).

Quelle a été votre première fois au handball ?

J’ai commencé très tard car j’ai d’abord fait de l’athlétisme. Je me suis blessée en m’entraînant pour du 1500 m et j’en étais un peu fatiguée. En plus dans notre ville, il y avait un bon club de handball. Du coup, à 18 ans, mes parents m’ont dit que je devrais m’y mettre. J’ai commencé à dribbler, chez moi, alors que je ne connaissais rien du tout. J’ai ensuite voulu m’inscrire mais ça a d’abord été compliqué car j’étais trop âgée pour débuter. J’ai alors du beaucoup insister et puis c’est enfin passé. Très vite, ça s’est bien passé. En particulier sur une coupe de Tunisie où j’ai mis beaucoup de buts, peut-être 15. J’ai été repérée par le sélectionneur national. Tout est venu très vite, en un an. J’avais un petit talent caché (sourires).