Que sont-elles devenues… avec Chantal Maïo-Roussel !
Figure incontournable du Bouillargues Handball Nîmes Méditerranée, l’ex-internationale Chantal Maïo-Roussel continue d’être active au sein de son club de cœur tout en ayant une activité tournée vers la communauté, au sein de sa ville de toujours.
À Bouillargues, elle est partout et tout le monde la connait ! Et ce tant au sein du BHNM que dans les rues de la tranquille cité gardoise. Et pour cause, Chantal Maïo-Roussel, qui a fait l’intégralité de sa carrière dans son club de cœur continue d’être ultra active pour celui-ci tout en ayant une activité pro en tant qu’employée à la mairie et ce aux services techniques. Depuis 2001 et l’arrêt de sa carrière de joueuse, elle prend plaisir à se mettre au service des autres. Elle détaille : « À la fin de ma carrière, il a bien fallu se reconvertir donc j’avais demandé au club d’essayer de me trouver un poste dans le coin, parce que je suis bien chez moi, ici (rires). Et la mairie suivait évidemment le club avec attention. Ils ont trouvé que je pourrais faire l’affaire au sein des services techniques. C’est quelque chose qui m’a tout de suite plu car ça n’est pas un emploi au sein d’un bureau, mais sur le terrain. Je m’occupe de différentes choses dans la ville comme le petit entretien des bâtiments, la peinture de signalisation, le traçage des stades. Tout ce que font les services municipaux pour entretenir une ville. On est souvent dehors, même si parfois on est dans les bâtiments, évidemment. Ça bouge et c’est pour ma ville donc je suis heureuse car je suis très attachée à mes racines. Et puis, c’est un travail d’équipe : quand on a vécu dans le milieu sportif depuis tout petit, c’est aussi important. »
Autant dire que l’on ne doit pas s’ennuyer avec celle qui compte pas moins de 111 sélections sélections et 273 buts inscrits avec les Bleues. Car en plus de cette vie très active, elle continue aussi de donner de son temps pour le BHNM. « Je peux faire tout ce qu’il y a besoin de faire » sourit-elle. « La billetterie, les sandwichs… Maintenant je m’occupe des commentaires pour HandballTV. C’est vraiment sympa mais c’est quand même un vrai métier ! Les premiers temps ont été très stressants et difficiles car c’est plus facile de commenter dans son canapé qu’au micro ! Il faut rester neutre, animer les matchs, même quand il y a moins de suspens. Mais c’est vraiment plaisant ! Et puis j’ai embarqué mon mari avec moi, donc on s’amuse. »
Le plaisir, toujours, anime le parcours de la figure de proue locale qui chérit encore ses souvenirs de joueuse. À commencer par les fantastiques virées européennes de son club « pour une ville de la taille de Bouillargues, c’était plutôt un exploit », mais aussi le plus grand avec les Bleues, qu’est la médaille d’argent au Mondial 1999 : « Ça a été une compétition fantastique même si on perd en finale d’autant que notre 2e place impliquait la qualification aux JO ensuite. Ce furent les premiers gros succès au niveau mondial pour l’équipe de France féminine. C’est un peu le démarrage du commencement du handball féminin au niveau mondial, avec ce grand monsieur qu’est Olivier Krumbholz. »
Des souvenirs qui résonnent forts aujourd’hui et un hommage qui en dit long sur l’ex ailière qui a aussi tâté du coaching et en connaît toutes les difficultés. Chantal Maïo-Roussel enchaîne : « Ça a été un vrai challenge. J’ai apprécié la période et de pouvoir continuer ma carrière handballistique au sein du club car j’avais décidé d’arrêter pour avoir des enfants. Mais c’est un métier plus difficile que celui de joueuse. On a vraiment tout à gérer : le relationnel, les petites choses du quotidien, c’est très prenant. Même en congés, on a la tête à ce que l’on doit préparer, penser. Quand je fais le bilan, coach n’a pas été la meilleure partie de ma carrière, même si cela a été très intéressant. J’ai fait une saison en D1 et le reste en D2, mais aussi de la prénationale. À tous les niveaux, c’était enrichissant de partager ce que j’avais appris mais quand on a été joueuse, on a toujours un peu envie d’être sur le terrain. Quand l’équipe ou certaines joueuses n’arrivent pas à faire certaines choses, on a envie de rentrer (rires). »
Surtout quand son club de cœur a une identité aussi forte et se bat pour montrer que l’on peut être installé dans une ville d’un peu plus de 6000 habitants, à côté d’une grande cité comme Nîmes, et performer. « On a fait notre place. Mais on se bat toujours pour exister. C’est un combat au quotidien. » Et ce ne sont pas Léa Lacroix et ses partenaires qui diront l’inverse !