Que sont-elles devenues… avec Marie Olive
Ancienne pivot de Nantes, Lyon, Toulouse, Cannes, Nice ou encore Angoulême et Plan-de-Cuques, Marie Olive n’a pas repris le chemin des parquets après la fin de saison 2021 après laquelle elle a tiré le rideau. Aujourd’hui, elle n’est pas très loin des parquets mais travaille comme graphiste indépendante, notamment pour la LFH !
Depuis qu’elle a quitté les parquets en 2021, Marie Olive, ex joueuse de Nantes, Lyon, Toulouse, Cannes, Nice ou encore Angoulême et Plan-de-Cuques confirme son côté touche-à-tout et artiste. Elle manie ainsi le lasso à longueur de journée et réussit impeccablement les dégradés. Tout autant qu’elle est imprenable quand il s’agit de manier les pots de peintures. Le tout toujours avec une baguette magique à proximité ! Pour autant, elle n’est ni devenue cowgirl, ni coiffeuse ou encore spécialiste de la rénovation, voire prof à Griffondor. Non, elle maîtrise juste Photoshop et utilise tous ces outils dans son quotidien de graphiste indépendante. Une passion née au fil de sa carrière après avoir pourtant mené des études en STAPS. « J’ai fait le cursus basique du sportif qui ne sait pas trop ce qu’il veut faire » sourit l’intéressée. « Car mon père m’a toujours dit : dans le hand, du jour au lendemain, tu peux être remplacée, tu peux te blesser et finir ta carrière en un claquement de doigts. J’ai donc d’abord fait des choix de clubs qui collaient aux études que je voulais faire. Il fallait que ça ne soit pas trop loin de la fac, etc. J’enchaînais donc les entraînements et les matchs plus les études, et je crois sans véritables aménagements à l’époque. C’était assez dur. Et puis je suis arrivée en master et à un moment je ne faisais plus que du sport, tout le temps et à haute dose. J’y ai pas mal réfléchi et je me suis rendue compte que je saturais. Et la filière artistique s’est offerte à moi ! Depuis toujours, j’aimais beaucoup créer. Petite je dessinais beaucoup, j’aimais être dans mon petit monde. Ça a été cohérent, pour moi, de développer ça et de faire une formation. Et ensuite de voir. »
Quelques années en arrière, pourtant, réussir à mener une formation dans le domaine du graphisme en parallèle d’une carrière de sportive de haut niveau n’était pas aisé. Notamment d’un point de vue technique. L’ex-pivot qui se voyait footballeuse à l’âge tendre détaille : « Quand j’ai commencé à toucher à Photoshop, je me suis construite toute seule. À l’époque, tu n’avais pas autant de tutos qu’aujourd’hui. Tu allais sur une plateforme qui te disait ce bouton sert à ça, celui-ci à ça, et après tu te débrouillais. C’était un peu rustre. Ce n’était même pas Photoshop pour les nuls car j’étais plus que nulle (rires). » Mais à cœur vaillant rien d’impossible. « Quand tu aimes ça, tu cherches, tu t’accroches. À Toulouse, je ne faisais plus que le hand et ça à côté. Des fois, j’avais des copains qui me demandaient de faire des affiches. Pour le club aussi. Comme les école étaient chères, j’ai fait une formation à distance puis des stages chez des graphistes indépendants, en agence aussi. Et c’était parti. Ensuite, j’ai toujours continué dans les clubs où je jouais, à faire le graphisme. »
Comme sur le terrain « L’Artiste », comme elle était surnommée par certaines partenaires parce qu’accro aux beaux gestes, développe ses skills. Et, à mesure que son travail s’affirme et se fait remarquer, avance dans l’idée que ce sera ça, la suite après le handball. « Au bout d’un moment, j’arrivais en fin de parcours en terme de carrière sportive, j’ai commencé à me montrer, à rencontrer des potentiels clients… » Désormais, la jeune femme ne fait plus que ça avec un réel succès. Notamment actuellement avec la LFH, mais aussi les clubs de Plan-de-Cuques, d’Angoulème, tandis que l’agence egg events, GL Events ou encore la FFR et Hummel figurent parmi ses références. « Le sport, c’est vraiment ce qui m’anime. Et depuis toute petite. J’ai l’expérience du milieu et c’est plus facile de progresser quand tu te fixes sur un secteur. Et puis aider le sport féminin à progresser, c’est intéressant. Les mentalités changent aussi. La LFH l’a compris par exemple et je suis vraiment contente de pouvoir travailler dans mon sport. »
Mais l’ambition de la jeune femme ne s’arrête pas là, elle qui rêve de se frotter aux meilleures ligues internationales, souris à la main. Après avoir grimpé bien des fois les échelons avec de nombreuses montées avec ses clubs respectifs, il y aurait une certaine logique ! « D’autant que je suis presque plus heureuse de mon après-carrière que de ma carrière » avance l’Angevine de naissance avec un réel franc-parler. « Le sport de haut-niveau, ce sont de belles émotions quand tu gagnes, qu’il y a une osmose, mais c’est aussi pas mal de sacrifices. Avec le recul, je n’ai pas eu une carrière rêvée car je n’ai pas toujours été épanouie. D’autres pourraient dire que, si, c’était bien, mais en ressenti, j’ai beaucoup pleuré, j’ai beaucoup douté, beaucoup douté de moi. À l’époque il n’y avait pas les préparateurs mentaux comme aujourd’hui. Peut-être que je n’avais pas assez confiance en moi. Peut-être que je n’étais pas faite pour le haut niveau. Il y a toujours plein d’interrogations. Mais tout ça, c’est fait et aujourd’hui, ça me pousse à faire plein d’autres choses, à être épanouie dans ma tête, à avoir un équilibre dans ma vie perso et pro. Ce que je retiens, ce sont les rencontres diverses et variées. Dans chaque club, il y a eu des belles ententes, des belles émotions, avec les joueuses étrangères notamment. Après les victoires, les montées, ça reste. Même les Marseillaises chez les jeunes. Je ne pourrais pas les revivre. Ce sont des choses rares. Des joies, des rires, des pleurs, c’est la magie du sport. On a du mal à le vivre ailleurs dans le sport. C’est tout de même beau d’avoir vécu ça. »
Et le meilleur est donc encore à venir !