Que sont-elles devenues… avec Nelly Delchev !

Ancienne arrière polyvalente de Celles-sur-Belle, la Franco-Bulgare Nelly Delchev a tourné la page du hand pro au couchant de la saison 2015-2016, après avoir presque tout vécu avec le club des Deux-Sèvres. Arrivée en décembre 2003, elle a tout de même continué à fouler les parquets jusqu’à l’été dernier tout en travaillant dans les assurances, juste pour jouer avec sa fille. Un exemple de reconversion et de passion !

Quand elle a décidé de mettre un terme à sa carrière pro en milieu des années 2010, Nelly Delchev avait en tête de s’occuper de sa reconversion et de voir grandir ses enfants en menant, tranquillement, sa vie au cœur des Deux-Sèvres, où au début de ce nouveau siècle elle avait trouvé une terre d’accueil chaleureuse. Puis, son métier dans les assurances appris et sa place trouvée dans une entreprise locale, elle a replongé « pour aider la réserve ». C’était en 2018… Et elle a refait durer le plaisir de la compétition avec la N2F jusqu’à l’été dernier car entre-temps sa fille, Marie (17 ans aujourd’hui), pointait le bout de son nez. L’emblématique joueuse détaille : « C’est la passion de ce jeu et l’envie de transmettre qui m’ont poussée à continuer de jouer. J’avais encore envie de tout cela. Et puis, à un moment, je me suis dit que j’allais attendre un peu pour pouvoir jouer avec ma fille. Je voyais qu’elle était sur une bonne voie et qu’elle était capable de rejoindre l’équipe senior. Et on a vécu une saison incroyable en 2022-2023. On a réussi à faire la montée de la N2 vers la N1. C’était exceptionnel de pouvoir jouer avec elle, jamais je n’aurais pensé que cela arriverait. »

Il faut dire que les quadra performantes se font rares sur les parquets à ce niveau. Mais quand on creuse un peu plus, on se rend vite compte que la souriante joueuse est surtout un dingue de sport qui ne fait rien comme les autres. « Je ne pouvais pas couper avec l’activité physique » confesse-t-elle. « Donc depuis la rentrée dernière, j’ai pris une licence dans le club de badminton de la ville. J’aurais pu aller courir ou faire autre chose mais on est tellement bien à l’intérieur. En plus, ce qui est pratique, c’est que c’est que ça se déroule dans le même gymnase que là où je m’entraînais avant (rires). Je ne suis pas perdue comme ça. Je prends beaucoup de plaisir, je m’éclate. J’ai trouvé un loisir qui me plait. Je suis même en binôme mixte avec mon mari. Et puis j’apporte mon esprit pro : je demande plus d’entraînements et je montre l’exemple. Au début, tout le monde commençait à jouer sans s’échauffer alors que moi j’avais besoin de courir un peu, de faire bouger mes articulations. Je vois que les autres font comme moi maintenant (rires). »

La vie de l’ex capitaine est donc bien remplie entre son métier dans les assurances et sa nouvelle pratique sportive, mais elle n’oublie pas pour autant de suivre de près l’équipe première où évolue sa fille. Elle poursuit : « C’est une très bonne équipe qui est à sa place. Elles ont encaissé quelques défaites en début de saison dont certaines qui auraient pu être évitées quand on voit ce qu’elles ont proposé depuis le début de 2024. C’est dommage car elles ont vraiment des qualités pour jouer la montée, mais il y a pas mal de points de retard. Mais qui sait ? La saison est encore longue. Dans tous les cas, on voit qu’elles prennent du plaisir à jouer ensemble. Je les suis de près forcément puisque ma fille, Marie, est désormais avec elles. Elle est la plus jeune et encore un peu timide mais je sais qu’elle va finir par réussir à s’imposer. D’autant qu’elle est avec le groupe pro surtout pour les matchs puisqu’elle s’entraîne à Talence le reste de la semaine. »

Et quand elle l’accompagne, dans certaines salles, les souvenirs restent bien vivaces pour l’ancienne pro. Nelly Delchev termine : « Je me rappelle de telle ou telle chose. C’est tout une vie que j’aimerais revivre mais malheureusement ça n’est pas possible. Ce que je garde principalement, ce sont les relations, les amitiés que l’on a pu créer. Le partage tout simplement et beaucoup de joie. Je me rappelle surtout où était le club quand je suis arrivée et je vois où il est aujourd’hui. Je me dis que j’ai une petite part dans cette histoire et c’est vraiment flatteur. »