Sport+/LFH : “Nous allons grandir ensemble“

Frédéric Brindelle LFH Sport +
Frédéric Brindelle lors de la Conférence de rentrée de la LFH, le 3 septembre dernier à l’Hôtel de Ville de Paris. 

Frédéric Brindelle, la LFH arrive sur Sport+ ce mercredi 2 octobre (20h30), avec comme 1ère affiche Toulon St-Cyr vs Metz ?
Exactement. Cette affiche s’inscrit dans la tradition de Canal, qui a l’habitude de lancer ses championnats avec le tenant du titre. La tradition est donc respectée avec Metz, face au champion de France 2010 Toulon St-Cyr. Plusieurs internationales françaises seront face à face mercredi, devant les caméras de Sport+. C’est un vrai plaisir d’accueillir le championnat de LFH sur nos antennes.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

Traditionnellement et culturellement, le handball féminin a toujours eu sa place sur Sport+, essentiellement avec l’équipe de France. Depuis que je suis dans le groupe Canal (1997), nous avons toujours suivi et diffusé les filles dans les compétitions internationales. La couverture de la LFH s’inscrit dans une continuité.

Avec les équipes de France, la Coupe de France, le championnat de France masculin, nous sommes désormais ravis de faire vivre en direct le championnat de France féminin.

Symboliquement, ce partenariat entre Sport+ et la LFH (2013-2017) arrive 10 ans après le sacre Mondial de l’équipe de France féminine en Croatie (2003), que vous avez vous-même commenté pour Sport+ ?
Oui c’est un beau clin d’œil, mais il y a plein de clins d’œil comme celui-ci. Mon tout 1er direct, c’était en 1997, sur AB Sports (qui faisait partie du bouquet Canalsat), et c’était pour le Mondial féminin en Allemagne. Nous commencions tout juste à entrer dans le grand groupe Canal. AB Sports est ensuite devenue Pathé Sport puis Sport+ en octobre 2002.

Et donc en 2003, c’est sur Sport+ que la France est devenue Championne du monde. Historiquement, le handball féminin a toujours fait partie de Canal+.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le dispositif les soirs de match de LFH, cette saison ?

Chaque rencontre de LFH que nous retransmettons sera diffusée le mercredi soir, en direct sur Sport +. Autour des matches, nous proposerons des reportages pour apprendre à mieux connaître les joueuses, avec des sujets “Inside“.

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Sport+ devrait prochainement consacrer un reportage à la Nîmoise et internationale française Camille Ayglon. 

A la mi-temps du 1er match, ce mercredi, nous diffuserons un sujet sur Maakan Tounkara. Un sujet marquant, je pense, et qui me tenait à cœur. Déjà humainement, c’est une fille que j’apprécie beaucoup. De par les épreuves qu’elle a traversées, son parcours de joueuse, son histoire avec Fred Bougeant, son retour au plus haut niveau… Elle a une histoire qui ne laisse pas indifférent.

A l’image de ce reportage, nous voulons raconter des histoires. Par exemple, Camille Ayglon, qui a récemment donné naissance à un petit garçon, nous avons envie de la suivre jusqu’à son retour à la compétition. Le retour en France d’Alexandra Lacrabère, Amélie Goudjo et son engagement associatif. Nous allons profiter des matches pour partager de belles rencontres. Et aussi, nous voulons profiter de l’exposition des garçons pour renvoyer à des événements, des rendez-vous de handball féminin. On veut que ce soit bien !

Qui sera aux commentaires ?

Olivier Krumbholz interviendra comme consultant, au côté de Philippe Velghe, ou de moi-même, en fonction aussi des autres matches que diffusera le groupe Canal. Olivier (Krumbholz) a déjà beaucoup travaillé avec nous, notamment lorsque nous diffusions la Ligue des Champions, les finales de Coupe de France. Il était notre “consultant de luxe“ pour tout ce qui est clubs, lorsqu’il était sélectionneur (1998-2013).

Le fait qu’il ait récemment été démis de ses fonctions à la tête de l’équipe de France a encore plus renforcé notre choix. Il a tellement apporté au handball féminin. Il connaît très bien le championnat. En revanche, il ne commentera pas l’équipe de France. A titre personnel, c’est quelqu’un que j’apprécie énormément. C’est un ami, comme Greg Anquetil avec qui je commente le championnat masculin. 

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Comme le veut la tradition chez le Groupe Canal+, c’est le champion de France en titre qui sera diffusé le 1er match, mercredi à Toulon.

Trouvez-vous que le championnat de France féminin a évolué ?

Oui, clairement. Les clubs de LFH sont dans une progression constante, grâce à une vraie professionnalisation. Il reste encore du travail au niveau des salles, mais pour ce qui est de la vie des clubs, de leur organisation, il faut saluer ce développement constant et progressif, qui est très encourageant.

Comment Sport + choisit-il les matches qu’il diffuse ?

Le choix de la rencontre est d’abord dicté par l’enjeu sportif. Plus il y a du suspens, mieux c’est. Ce championnat est très intéressant de par sa densité. A priori, le favori est Metz, mais beaucoup d’équipes ont les moyens de bousculer la hiérarchie. Plus il y aura d’équipes capables de prétendre aux 1ères places, de se battre en Play-Offs, mieux ce sera pour tout le monde.

Il faut aussi féliciter les clubs, leur politique de recrutement ces dernières années, qui contribue à rendre ce championnat très attrayant. C’est très positif. 

On a aussi besoin d’équipes avec des joueuses phares, charismatiques, des joueuses de l’équipe de France. Après, comme je le disais, on attend des clubs qu’ils puissent s’organiser au niveau des salles car nous voulons et nous devons mettre tout en oeuvre pour offrir un beau spectacle. 

Repli de Julie Goïorani le poing serré, LFH

L’internationale française Julie Goiorani disputera avec Toulon St-Cyr, la 1ère affiche de Sport +, mercredi soir face à Metz.

Selon vous, sur quelles joueuses faudra-t-il compter cette saison ?

J’espère que nos internationales françaises vont vraiment s’éclater avec leurs clubs et bien figurer lors du Championnat du monde (7-22 décembre 2013, en Serbie). J’aimerais que certaines joueuses, comme Marion Limal (Nîmes) reviennent à leur meilleur niveau car on a besoin d’elle. Maakan Tounkara (Fleury Loiret) va énormément apporter cette année.

J’ai observé Gnonsiane Niombla (Fleury Loiret), je l’ai écoutée parler, elle est très posée, mature. C’est peut-être le bras dont on a besoin en équipe de France. C’est aussi peut-être l’année ou jamais pour elle de s’imposer chez les Bleues. J’espère ne pas lui mettre de pression, ce n’est pas le but (sourires). Je nourris un espoir concernant Paule Baudouin (Metz), pour la voir exploser également au poste de demi-centre. Enfin, j’espère qu’Angélique Spincer (Issy Paris) en aura enfin fini avec les blessures car elle a un talent incroyable. 

Lors de la Conférence de rentrée à l’Hôtel de Ville de Paris, vous parliez d’une histoire forte avec le handball féminin ?
Ma 1ère grosse émotion professionnelle, je ne l’oublie pas, c’est avec les filles. C’est en 1999, la 1ère fois que j’ai commenté sur place, c’était lors du Championnat du monde en Norvège. J’ai vécu l’aventure avec elles. C’était comme si je faisais partie de l’équipe. Je me souviens que je leur jouais du piano après les matches.

A l’époque, le handball féminin était encore presque amateur. La France s’était inclinée en finale après 2 prolongations (Norvège 25-24 France). Les joueuses sont devenues des amies, j’ai un maillot d’Isabelle Wendling encadré dans ma chambre.

Programmation des 2 prochaines journées, sur Sport+

J5. Mercredi 2 octobre à 20h30. Toulon St-Cyr Var HB – Metz HB (Palais des Sports de Toulon)

J6. Mercredi 16 octobre à 20h30. Besançon – UMB-B (Palais des Sports de Besançon)