ITW – Sarah Bouktit : « un rêve d’enfant qui commence à se réaliser. »

Sarah BOUKTIT of France celebrate during the women's EHF Euro 2022 Qualifying match between Croatia and France on March 3, 2022 in Koprivnica, Croatia. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)

 

À 19 ans, Sarah Bouktit réalise une saison de très haut niveau sous les couleurs du Metz Handball. Performante en Ligue Butagaz Énergie et en Ligue des Champions, la puissante pivot formée en Lorraine a participé la semaine dernière au regroupement de l’équipe de France, qui a affronté la Croatie à deux reprises en match qualificatif pour l’Euro 2022. Sarah Bouktit a pu vivre sa première sélection avec les A, étape importante dans sa jeune carrière professionnelle. Découvrez notre entretien réalisé avec la Messine, qui est revenue sur cette expérience marquante. 

 

Sarah, comment as-tu vécu ta première sélection avec l’équipe de France ? 

J’avais hâte de découvrir le contexte international, et j’avoue que j’étais un peu stressée avant le match en Croatie. Au final, ça c’est très bien passé, j’ai eu du temps de temps jeu, et je n’ai pas fait de « catastrophe » sur le terrain. Je suis contente de cette première prestation, même si je n’ai pas eu trop l’occasion de m’exprimer en attaque. Défensivement les choses se sont bien passées. 

 

Tu es passée par toutes les équipes de France jeune avant cette convocation avec les A. Qu’est ce que tu as ressenti lors de ton entrée sur le terrain en Croatie ? 

C’est un autre monde. En équipe de France jeune, tu évolues avec ta génération et face à des filles de ton âge, alors qu’avec les A il y a les meilleures joueuses de chaque pays. Et puis le maillot est de la même couleur, mais sur celui des A il y a deux étoiles dessus. C’est vraiment quelque chose de très grand de porter ce maillot, une grande fierté. C’est un rêve d’enfant qui commence à se réaliser.  

 

On imagine que cette première expérience t’a donné envie d’y revenir dès que possible… 

C’est une première sélection, et c’est loin d’être un aboutissement. Mais avec tout le travail et les efforts réalisés toute l’année, c’est un plaisir d’avoir eu cette convocation. C’est le genre de chose qui pousse à aller encore plus loin. 

 

Comment s’est déroulée ton intégration au sein du groupe ? 

Je connais beaucoup de filles qui jouent avec moi à Metz et ça facilite les choses. Mais j’avais quand même un peu d’appréhension, dans le fait d’intégrer un groupe qui a vécu beaucoup de choses ensemble. Mais au final, les filles m’ont très bien accueilli, j’ai pu échanger avec tout le monde, et ça m’a mis dans des conditions idéales pour ne penser qu’au handball. 

 

Tu endosse un rôle de plus en plus important avec le Metz Handball avec un temps de jeu important dans toutes les compétitions. Ce n’était pas forcément le cas en début d’exercice. Comment as-tu vécu cette transition ?

En début de saison, je n’étais pas censé avoir autant de responsabilités avec Metz, et ce n’était pas forcément facile car j’aime avoir du temps de jeu et des responsabilités. Maintenant que j’ai un rôle plus important dans le groupe, je suis très contente et ça commence à bien fonctionner. Je prends mes marques, je joue beaucoup, même dans les gros matchs, et c’est tout ce que j’aime. 

 

Icon_BAP_020222_93_142Sarah BOUKTIT of Metz during the French Ligue Butagaz Energie women’s handball match between Besancon and Metz on February 2, 2022 in Besancon, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

 

Tu partages le poste de pivot avec Astride N’Gouan à Metz. Peux-tu nous parler de votre relation. 

J’ai beaucoup de chance d’avoir Astride à mes côtés pour ma première saison en tant que professionnelle. Elle me donne énormément de conseils, elle m’aide beaucoup, et il n’y a aucune concurrence malsaine avec elle. Je pense que nous sommes complémentaires, et ça me fait beaucoup de bien d’évoluer avec elle cette saison à Metz. 

 

La saison dernière, tu as passé la moitié de l’exercice à Fleury. Qu’est ce que cette expérience t’a apporté ? 

Cette saison à Fleury a été très importante pour moi. J’avais moins de « pression », et même si je suis arrivée en milieu de saison, je ne retiens que des bonnes choses de cette expérience. J’ai eu beaucoup de temps de jeu, et ça m’a permis d’emmagasiner de la confiance qui m’a aidé à mon retour à Metz. J’ai pris conscience que j’étais capable de jouer en D1, et ça a été une étape importante dans ma construction. 

 

Pour terminer, quel regard potes-tu sur le niveau de la Ligue. Butagaz Énergie ? 

Le championnat est très relevé. Nous avons gagné tous nos matchs cette saison, mais nous ne pouvons pas nous relâcher. Nous devons toujours être à 100%, car toutes les équipes sont capables de hausser leur niveau de jeu pour nous poser des problèmes. L’écart se réduit, et c’est hyper intéressant de jouer dans ce championnat.