Que sont-elles devenues avec… Mélanie Tournoux

Ancienne capitaine de Palente qui a notamment permis au club de se solidifier avant d’accéder au haut niveau, Mélanie Tournoux n’a été la joueuse que d’une seule équipe. Après une carrière remplie de défis sportifs et d’amitiés, elle a aujourd’hui quitté sa région natale pour profiter d’une vie avec moins de contraintes.

Dans l’histoire des clubs, il y a souvent des joueuses qui semblent avoir été là depuis les débuts. Mélanie Tournoux a été l’une d’elles pour Palente. Et y a laissé un souvenir indélébile. Il faut dire que la jeune femme n’a pas ménagé ses efforts pour permettre à la formation doubiste d’exister vers le plus haut niveau. Et ce très tôt dans sa vie. « J’ai grandi aux alentours et le club de Palente était juste à côté » glisse-t-elle. « Ma mère avait joué au handball, et ma cousine qui était un peu plus grande que moi aussi. Un jour, j’ai été la voir et j’ai accroché. Et je ne suis jamais partie (sourire). J’ai bien eu des propositions pour aller ailleurs mais j’ai pu jouer avec les “grandes” dès mes 15 ans, donc c’est ce que j’ai fait. Et puis partir dans une autre région était compliquée pour moi car, pour des raisons familiales, je souhaitais rester près de ma mère. »

De « Gosse » à Capitaine

Ainsi, la jeune femme a participé à l’ascension des Noir et Jaune en se donnant corps et âme pour son équipe. Avec toujours la souci du collectif au cœur. Ainsi, après avoir été la « petite » de l’équipe, elle en est notamment devenue capitaine, un accomplissement. Elle poursuit : « Ça a été une fierté pour moi d’avoir ce rôle dans l’équipe. Quand j’ai commencé, on m’appelait “la Gosse” car j’étais la plus jeune. Les autres filles étaient un peu des mamans avec moi en raison de l’écart d’âge. Elles s’occupaient de moi avant et après les matchs et les entraînements, elles me ramenaient. Là-dessus, c’étaient vraiment des filles au top. Ensuite, j’ai fini à mon tour parmi les anciennes. Être capitaine a été une grande récompense pour moi, et au niveau de la cohésion d’équipe je savais y faire, ça s’est fait naturellement. »

Un OEil attentif

Au point qu’aujourd’hui l’ancienne ailière garde un œil toujours attentif aux performances de son ancien club, elle qui est partie posée ses valises du côté de Marseille pour « changer de vie ». « Même si je reviens moins souvent, je suis contente de voir les résultats » confesse-t-elle. « Il y encore des joueuses avec qui j’ai jouées, comme Laurane dans ses cages ! Cela fait plaisir de voir qu’elle continue à bien performer. » Mais pour Mélanie, pas question de rechausser les stabils ou d’entraîner : « J’ai failli reprendre pour faire plaisir à une copine à Montpellier mais je me suis blessée et comme quand j’avais arrêté, j’avais eu quelques soucis avec un ligament, des séances de kiné, etc j’ai décidé de ne plus avoir de contraintes de ce type. Je fais mon sport en salle, je cours – alors que je détestais ça quand je jouais au handball – et ça me va très bien. »

Une nouvelle vie au soleil

La page est bien tournée et c’est désormais la vie « normale » pour la jeune femme. Titulaire d’un BTS, celle qui avait participé à l’aventure PK One a ensuite bifurqué vers la santé en ayant oeuvré pour le RSI, puis la CAF, la Sécurité Sociale, mais aussi une mutuelle. « Et je suis toujours dans l’administratif avec des horaires de bureaux qui me permettent d’avoir une vie extérieure riche. Je fais pas mal de sport, je vois mes amis et je profite de la douceur sudiste. On m’a toujours dit que j’étais une fille du Sud alors que je venais de l’Est. »

Comme quoi, une bonne boussole n’indique pas toujours le Nord !

Photo : Florian Rouhier